Les billes de Pétronille

 Je remercie les Editions Marmaille & Compagnie pour ce livre

Mélanie Hillairet

Biographie de l'auteur

Mélanie Hillairet est née à Cognac en 1990. Après des études d'Art Graphique à l'École Supérieure des Métiers de l'Image ( ESMI ) à Bordeaux, elle travaille quelque temps pour une maison d'édition à Périgueux et crée des illustrations pour des objets originaux. Elle devient illustratrice indépendante en 2013. Ce qu'elle aime par-dessus tout, c'est introduire de la photographie dans ses illustrations et ainsi confondre la réalité et l'univers imaginaire et décalé de ses images. Mélanie vit en Charente. « Les billes de Pétronille » est son premier album.

Présentation de l'éditeur

Voici contées les aventures saugrenues de la famille De Larouille... En ces temps obscurs où une drôle d'épidémie infeste villes, bourgs et campagnes, Suzi et les siens vivent reclus dans leur manoir. Et la vie est dure au château pour la jeune fille entre les persécutions de la vieille tante et les brimades de son oncle. Suzi se demande bien comment tromper l'ennui au milieu de tant de noirceur. Jusqu'au jour où l'une de ses billes vient à rouler sur le vieux parquet du salon vers un passage secret... Un nouveau monde et d'étonnantes découvertes risquent de changer sa vie !

Ma chronique:

Un livre qui nous emporte dans un manoir lugubre où les portraits des personnages sont tous plus effrayants les uns que les autres. Pourtant c’est ici que vit la petite Pétronille qui joue aux billes pour tromper son ennui. Entourée par sa tante Gertrude  et par Gilbert le serviteur malfaisant dans cet environnement glauque, elle pense à sa sœur jumelle Suzi ainsi qu’aux membres de sa famille trop tôt disparus. En effet il règne ici comme une sorte de malédiction et l’épidémie de la tuberkiki fait rage au dehors les contraignants à rester enfermés dans le triste manoir familial. La famine n’est pas loin et il y a même une rumeur de cannibalisme, Mémé pourrait en être la prochaine victime. Mais un jour, la bille de Pétronille va s’échapper et lui montrer un passage secret qui va bel et bien changer sa vie. J’ai beaucoup aimé l’ambiance noire et morbide que se dégage de ce livre, avec ses dessins sombre et les couleurs vertes ou violines employées on se croirait un peu comme à l’époque d’Halloween, il traîne d’ailleurs ici où là des squelettes. Les doubles pages sont pleines de petits détails qui rendent l’histoire passionnante. Le coup de crayon de l’illustratrice nous donne aussi un sentiment d’enfermement, comme si les murs allaient se refermer sur le lecteur. C’est typiquement le genre de livre qui fait peur et à la fois nous fait dépasser nos peurs. Un livre qui parle de se manger les uns les autres en cas de famine c’est effrayant et puis il y a cette mystérieuse maladie la tuberkiki qui rode. La suite des aventures de Pétronille se révèle  à ceux qui auront le courage de continuer à tourner les pages. L’histoire se termine bien et c’est assez plaisant de voir que l’on a dépassé sa frayeur au côté de Pétronille. Bonne lecture.

Citation : 

Pétronille, elle, préférait jouer avec ses billes. Des billes par dizaine, de toutes les couleurs et de toutes les sortes.
Agathe,
pépites,
galaxies,
araignées,
comètes...