Les p'tits amoureux
Tony Jandard
Dessinateur amateur et autodidacte,Tony Jandard réalise des dessins au crayon et mine de plomb avec une grande précision et une analyse de la lumière qui donne à ses oeuvres un charme et une profondeur souvent reconnus lors de nombreux concours dans toute la France (1er prix du festival de Magné en 2000, 2004, 2005, 2006, 2007, Grand prix de Saint Flour en 2004, 1er prix à Loix en 2005 et 2007...)
Michaël Crosa
Source : ICI
Au village des Pâquerettes, c'est le jour de la grande fête annuelle. On danse, on chante, on déguste des crêpes... Mais la petite Adèle n'a pas le cœur à la fête. Elle se sent un peu triste et rien, même pas un câlin à la vache Frisette, ne parvient à la faire sourire... Lorsque sa copine Capucine lui propose une course en sac, elle accepte sans conviction, mais, une fois prête, elle retrouve Eliot...
Eliot, c'est un garçon de sa classe, mais un garçon gentil, qui reste sage en classe et n'embête pas les filles.
Et en le voyant, Adèle retrouvera toute sa bonne humeur...
Un album pour aborder la naissance du sentiment amoureux.
Les petits amoureux, c’est le ivre parfait en cette période de Saint valentin qui approche, comment expliquer le sentiment amoureux à nos enfants ? Pas très aisé et pourtant c’est ce que Tony Jandard et Michaël Crosa ont réussit à faire. Dans ce très bel album on va explorer avec beaucoup de retenue la naissance du sentiment amoureux. C’est plein de charme et de tendresse. Il faut dire que les illustrations nous montrent un petit village agricole comme il y en a de nombreux en France. Les planches de dessins sont d’une beauté toute simple et le visage enfantin d’Adèle est magnifique. Je ne vous parle même pas de la vache avec ses frisettes qui a beaucoup plus à la maison ou encore du pâtissier bedonnant qui nous a mis l’eau à la bouche avec son broyé du Poitou. Sous les yeux d’Adèle on passera par les champs, la place du marché un jour de fête, l’école sa cour et ses classes mais aussi un temps de partage d’une belle amitié sous le platane centrale qui se transforme en autre chose de plus complexe. C’est avec sensibilité et délicatesse que l’histoire évolue et que nous comprenons pourquoi Adèle avait l’air si triste au début du livre et pourquoi elle est si heureuse à la fin. Cela m’a fait penser au proverbe « un seul être vous manque et tout est dépeuplé ». Un livre qui fait du bien et que l’on ne se lasse pas de feuilleter encore et encore en ce rappelant ce que l’on avait éprouvé pour son premier amoureux ! Bonne lecture