Avec elle, vous êtes tranquilles
Je remercie les Editions du Panthéon pour ce SP.
Violaine Ascarel
Ma chronique :
Ce témoignage d’une jeune mère au sujet du comportement de sa nounou est court, intense et douloureux. Moi, dont la profession est assistante maternelle, j’ai été très émue et touchée par ce qu’a dû traverser la petite Camille et sa maman auprès de S la vilaine nounou manipulatrice. Dès les premières semaines, Violaine pointe des dysfonctionnements et pourtant elle va poursuivre l’accueil de son enfant. Comment cela s’explique-t-il ? Il suffit de peu de chose lorsque l’on est une jeune mère de famille pour être déstabilisée. Ce ne sont que de petites phrases par ci par là, qui vont ôter chez cette maman sa confiance en elle, son estime de soi va être au plus bas. S est une femme forte, qui est sensée bien faire mais au final non seulement elle ne fait pas bien son métier mais en plus elle fait rejaillir sur les enfants les « fautes » des parents. Mais il n’y a pas de fautes et une maman a le droit d’allaiter tardivement son enfant sans pour cela se faire mal voir. On comprend tout de suite les enjeux, cette maman est réduite au silence de peur de voir la nounou mal réagir à ses critiques. Du coup c’est une accumulation de rancœur et de non-dit qui va venir perturber toute la relation, tout en donnant encore plus de pouvoir à S. C’est terrible à lire et je n’ose imaginer ce que cela a du être au jour le jour, au fil des mois passés. Nous avons ici un beau panel des situations à éviter, si l’on veut qu’une relation de confiance se construise entre l’assistante maternelle, les parents et l’enfant. Parce que l’enfant a beau être adaptable, c’est lui le cœur du sujet et il mérite d’avoir une nounou bienveillante, respectueuse et puis professionnelle ne veut pas dire sans âme ni sans cœur. Un terrible constat d’échec qui je l’espère n’aura pas trop marqué Camille et Léa. Je pense offrir cet exemplaire à ma crèche familiale, il aura toute sa place dans notre bibliothèque AM.
Citation :
« Je me souviens de la première fois où je suis allée la chercher. Son regard perdu, son visage rougi par les larmes. Je ne m’y attendais pas. Au moment de la laisser, Camille m’avait embrassée et s’était tout de suite tournée vers les jouets. Le changement de nounou avait l’air de se dérouler sans problème. J’étais partie l’esprit tranquille, persuadée que tout irait bien. »