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L'atelier de Litote
12 mai 2018

La maison de l'assassin

Je remercie les Editions Archipoche pour cette nouvelle lecture.

 

Bernhard Aichner

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Biographie de l'auteur
Bernhard Aichner est né en 1972 à Innsbruck, en Autriche, où il réside. Auteur et photographe, il a écrit plusieurs romans, des pièces de théâtre, des feuilletons pour la radio et a été récompensé de plusieurs prix. Best-seller en Allemagne, Vengeances (L’Archipel, 2016), son premier roman, a paru dans douze pays, dont les États-Unis et le Royaume-Uni.

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Présentation de l'éditeur
Il y a quelques mois, Blum a retrouvé les cinq responsables de la mort de son mari et les a froidement éliminés un à un pour assouvir sa vengeance...
Aujourd’hui, alors qu’elle a tout juste appris le décès d’une sœur jumelle, Björk, dont elle ignorait l’existence, les restes de l’une de ses victimes viennent d’être exhumés.
Bien vite, la police fait le lien. La personne ayant procédé à la mise en bière du corps est la première suspectée – en l’occurrence Blum, qui dirige une entreprise de pompes funèbres.
Prenant la fuite, elle trouve refuge en pleine Forêt Noire, dans la famille de Björk. Elle s’y croit en sécurité. Pas pour longtemps : hier chasseuse, Blum est aujourd’hui la proie...
Ma chronique : 

La maison de l'assassin fait suite à Vengeances, on retrouve donc le personnage principal  de « Blum » une jeune veuve, mère de deux petites filles. Je ne doute pas qu’il aurait été mieux de lire le premier tome avant celui-ci, cependant ce n’est pas mon cas et cela ne m’a pas empêché de suivre les nouvelles turpitudes de ce tome 2. On comprend très vite que Blum a vengé la mort de son mari  en tuant un à un les cinq responsables. On la retrouve deux ans plus tard alors que l’on exhume le corps d’une de ses victimes et que tout l’accuse. De justicière vengeresse elle passe au statut de  proie, traquée par la police. Dès les premières pages, on sait qu’elle est entrain de mourir et nous entraîne avec elle dans ses souvenirs.  Elle découvre aussi qu’elle avait une sœur jumelle dans d’incroyables circonstances ce qui donne au récit une drôle de sensation d’irréalité. Je n’arrive toujours pas à imaginer une exposition de corps humains conservé grâce  au procédé de la plastination. Pourtant c’est bien de cela dont il s’agit.  Le thème de la mort est omniprésent dans ce roman certes, le fait d’avoir été adopté, élevé par des parents tenant une entreprise de pompes funèbres était un bon point dans l’originalité de ce polar. J’ai revu pas mal de scène de la série Six Feet Under  qui trainaient dans ma mémoire. Ce que j’ai aimé c’est la psychologie et le caractère bien trempé de Blum cela en fait une héroïne passionnante et combative malgré tout ce qu’elle subit. Il y a tous les éléments pour en faire un bon thriller : la forêt noire, un grand hôtel fermé à la Shinning et des personnages secondaires bien tordus. Pourtant j’ai eu bien du mal à me laisser prendre au jeu, je n’ai pas ressenti d’empathie pour Blum  et c’est dommage, la fin laisse présager une suite. Affaire à suivre… Bonne lecture.

 

Citation : 
L’inaction et l’impuissance étaient pires que tout, se retrouver à la merci des événements, dans une maison abandonnée au bout du monde, condamnée à attendre, à accepter que sa vie telle qu’elle l’avait connue jusqu’ici ait irrémédiablement disparu. L’impuissance et la peur

Ces derniers jours, Blum n’a cessé d’observer cette femme si insouciante qui prend tant de plaisir à manger, à boire du vin, à vivre. Une bacchanale au plafond, un festin, et pour elle, une gifle. Blum contemple ce qu’elle n’aura plus jamais. Ce qui aurait pu advenir : les cerises qu’on cueille quand on en a envie, l’ombre en été quand on s’allonge dans l’herbe, sous les branches. C’est si bon. Rien qu’une fois encore. Puis elle ferme les yeux et meurt.
Ça brûle tant. Tout lui fait mal. Sa gorge est une plaie, sa bouche un désert, sa langue un bout de viande desséchée. Avaler est une torture. Plus de salive, plus une goutte d’eau, rien qui puisse interrompre le processus. Elle va perdre conscience, ses organes vont flancher, ses reins, ses poumons. Son corps entier va cesser de fonctionner et elle est impuissante, elle ne peut plus se défendre, donner de coups de pied dans la porte ni griffer les murs. Elle n’a plus de force, ne sait plus depuis combien de temps elle gît ici, combien d’heures sans boire, combien de nuits depuis qu’elle a entendu la clé tourner dans la serrure. Quand le jour commence, quand il s’achève, elle l’ignore.

 

la litote
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