Rambo - Premier sang
Je remercie les éditions Gallmeister pour cet envoi.
DAVID MORRELL
Que dire d’un livre dont la plupart d’entre nous connaissent l’histoire sous la forme du film à succès planétaire sortie en 1982. Le livre quand à lui est sortie dès 1972 sous le titre de Premier sang. Tout simplement que le livre est au combien plus rude et ne nous épargne pas, une véritable tuerie nous attend. Cet ancien vétéran médaillé du Vietnam qui se fait refouler de toutes les petites bourgades du Kentucky qu’il traverse va finir par se révolter lorsqu’il subit une énième humiliation au poste de police dirigé par Teasle un ancien de la guerre de Corée. Les deux hommes qu’une génération sépare ne vont cesser de s’opposer l’un à l’autre, le roman alterne les points de vue de Rambo et de Teasle et mon empathie a navigué de l’un à l’autre tout en sachant très bien qu’à la fin, personne ne gagne. On assiste impuissant à une escalade de la violence, une montée en puissance presque jouissive et je reste admirative des stratégies misent en place tant pour attraper Rambo que les siennes pour échapper à la Police. J’ai adoré lire le livre parce qu’il nous apporte les pensées intimes des personnages et donc une profondeur inattendue. Du coup le personnage du flic prend une tout autre dimension alors que dans le film où il semble juste bête et méchant. J’ai apprécié tous les passages où il y avait en scène des chiens de chasse c’était à la fois effrayant et jubilatoire de voir la réflexion de Rambo pour anticiper leur réaction et tenter de leur échapper. J’aurai certainement aimé que le côté du syndrome de stress post traumatique soit plus développer car il est à mon avis la clé de la personnalité de Rambo et je trouve qu’il y a trop peu de moment de retour dans son passé au Vietnam mais le peu qu’il nous donne est passionnant. David Morrel sait parfaitement nous garder prisonniers de ses lignes et son travail d’écriture nous apporte action, suspense et émotions que demander de plus son livre est incroyablement bon. Bonne lecture.
-Moi je ne tue pas pour vivre.
-Bien sûr. Mais vous acceptez un système où les autres le font pour vous. Et quand ils reviennent de la guerre, vous ne supportez pas l’odeur de la mort qu’ils trimballent avec eux.
Les cercueils alignés devant l’autel, couvercles clos, et la ville entière qui le regarderait lui, puis les cercueils, puis lui encore. Comment expliquer à ces gens le pourquoi de l’affaire ? Pourquoi il avait cru bon d’éloigner le gamin de la ville, pourquoi le gamin lui en avait voulu au point de le défier, et pourquoi, une fois pris dans l’engrenage, ni l’un ni l’autre n’avait pu se résoudre à céder.
Ce n'était pas parce qu'il vivait comme un animal qu'il devait devenir une bête. C'était une des leçons de son entraînement. Lavez-vous dès que vous en avez la possibilité, vous vous battrez mieux et plus longtemps.