Artifices
Je remercie les Editions Flamant noir pour l'envoi de cette nouvelle lecture
Didier FOSSEY
Didier Fossey est né à Paris.
Gamin, l’école n’a jamais été pour lui un lieu où il se sentait bien. Il commence donc à travailler très jeune, et termine sa carrière professionnelle dans la Police Nationale.
Après 15 ans dans la restauration durant lesquels il a été, entre autres, serveur à bord du célèbre paquebot « Le France » avant d’ouvrir son propre restaurant dans le Sud-ouest, il a changé de cap en 1983, et a intégré la Police Nationale.
Pendant 18 années, il a fait partie de la B.A.C. parisienne et a opté ensuite pour des services plus calmes. Mais après 31 ans au sein de la Police Nationale, l’heure de la retraite à enfin sonné ! Et il compte bien désormais profiter de son temps libre pour écrire davantage.
Son goût pour les mots, il le tient de sa grand-mère, avec laquelle il a passé une grande partie de son enfance, et qui veilla toujours à ce qu’il s’instruise par la lecture et soigne son écriture. Après avoir retrouvé des textes écrits autrefois pour le plaisir, il se lance dans l’écriture de son premier polar, publié en 2010.
Fort de cette expérience et de son succès auprès des lecteurs, il renouvellera l’expérience en 2011. Puis, en 2014, sollicité par un nouvel éditeur, il écrit un roman d’action et continue en écrivant Burn-Out, publié, en 2015, chez Flamant Noir, maison d’édition qui rééditera prochainement ses deux premiers livres.
On pourrait vous dire aussi qu’il est né en 1954, adore son chien, Amos, un carlin, sur lequel il n’a aucune autorité. Qu’il n’a jamais correspondu aux clichés de policiers, ce qui lui a valu parfois quelques remontrances… Qu’il aime chiner dans les brocantes, écouter Serge Gainsbourg, manger un Paris-Brest, que sur une piste de danse, il a deux pieds gauches et qu’il est ophiophobe, mais ça, c’est une autre histoire…
Il est aujourd’hui l’auteur de quatre romans.
Présentation de l'éditeur
Ma chronique :
J’ai découvert avec beaucoup de plaisir la nouvelle enquête du Commandant Le Guenn. C’est donc mon premier livre de Didier Fossey et même si on peut lire ce nouvel opus sans avoir lu les précédents, j’avoue que je suis curieuse de découvrir les antécédents de notre tueur en série car on trouve de nombreuses références aux autres tomes. Le commandant Le Guenn est un policier attachant, en pleine séparation, femme, enfants et chien l’ont quitté le laissant seul. Il va être confronté avec sa nouvelle équipe, dans cette nouvelle enquête à un tueur en série hors norme.
Dès le prologue en 2013, nous faisons la connaissance d’un homme de l’ombre interné dans une unité psychiatrique et qui va œuvrer en sous main tout au long du livre, nous savons dès le départ qu’il sera un personnage déterminant de l’intrigue. En 2015 à la date des faits nous sommes face à la première victime, un homme âgé retrouvé déchiqueté par des feux d’artifices, attaché à un tronc d’arbre dans la forêt de Rambouillet. Grâce à de nombreux flashback vu par l’œil de la tueuse nous allons remonter son passé et découvrir ainsi la cause de ces tueries. Même si cela m’a un peu déstabilisé de connaître le coupable dès le début, j’ai été très vite emportée dans l’action et la vendetta organisée de main de maître. Le rythme est haletant et j’ai lu ce livre d’une seule traite tant il est prenant ? Les thèmes évoqués sont durs et malheureusement toujours d’actualité et je garderai longtemps l’image d’une petite fille allant chercher du lait à la ferme avec son pot à lait. J’ai pu découvrir les terribles effets d’une maladie la Fibromyalgie dont je ne savais que peu de choses.Un polar à lire, qualité de l’intrigue et suspense explosif sont au rdv.
Citations :
Passé l’écœurement, il inspira profondément, puis s'approcha; le spectacle était insoutenable. Les jambes de la victime étaient séparées du tronc. L'abdomen n'était plus qu'un amas de choses innommables, carbonisées et collées entre elles. Il ne restait plus grand chose de l'individu attaché à l'arbre.
Alors, des chocs émotionnels, des traumatismes et du stress, elle en avait eu. Trop. Beaucoup trop. Sans parler de ce qui était remonté en surface récemment, ce qu'elle avait pourtant enfoui au fond de sa mémoire, loin très loin, là où ce serait oublié à jamais. Le sordide, le glauque, l'inadmissible qui lui avaient explosé à la gueule, comme une rafale de coups de poing.