Les gardiens du Maser : Intégrale
Je remercie les Editions Caurette pour l'envoi de cette magnifique Intégrale des Gardiens du Mazer.
http://www.liberdistri.com/fr/
Massimiliano Frezzato
Biographie de l'auteur
Massimiliano Frezzato est né à Turin en mars 1967. Il se met à faire de la bande dessinée très jeune et publie sa première histoire courte à 17 ans. Après quelques années passées dans le secteur de la publicité, il revient à ses premières amours et en 1995, il commence à travailler sur une épopée haletante et onirique qui l’occupera pendant plus de dix ans : Les Gardiens du Maser.
Présentation de l'éditeur :
Kolonie. Un monde oublié, désert liquide qui fut un paradis. Seuls quelques hommes y survivent encore, la mémoire anéantie par des années de guerre et d’ignorance. Sur cette planète hostile, un homme est à la recherche de la Tour, seul espoir de voir la vie renaître. Mais le temps commence à manquer et les obstacles sont nombreux…
Ma chronique :
Je découvre l’univers de Frezatto avec délectation. Il faut dire qu’avoir entre les mains l’intégrale récemment publiée par les Editions Caurette est un plus, ce gros album magnifiquement relié, compile les six tomes suivants :
La deuxième lune - L’île des nains - L’œil de la mer
La tour de fer - Le bout du monde - Le village perdu
Au début de l’album on trouve quelques pages essentielles à la bonne compréhension de l’histoire et des personnages, « Kolonie, le guide de survie indispensable ». On y trouve des fiches sur chacun des personnages importants comme Zerit , Fango, Erha etc… mais aussi sur des petits peuples comme les Sylvytes, les Egos, les nains et les robots bien sur mais pas seulement , c’est tout l’univers crée par Frezatto qui nous est présenté, expliqué ainsi que sa technologie, ses inventions, ses machines et c’est nécessaire tellement il y a à découvrir. On peut déjà apprécier les belles planches des personnages.
On y apprend les liens de parentés, les armes secrètes, les capacités des uns et des autres bref après avoir seulement lu ces premières pages on a déjà le cerveau en surcharge car l’univers qui nous est proposé est riche et dense, et cela donne envie d’aller voir où l’auteur va nous emmener. Cet univers c’est Kolonie un monde lointain qui fut un paradis et est aujourd’hui une terre désolée. Une guerre civile sanglante a anéanti la civilisation jadis construite par les colons sur une planète lointaine dans l'univers et mis fin à l'ère de la " grande splendeur ". Les connaissances et les inventions techniques de cette époque ont été perdues et n'ont persisté que dans des légendes. Aucuns des rares survivants n’y croit vraiment encore, pourtant il y a des signes que le passé peut encore être réparé. Dans ce conte unique beaucoup d’engins ingénieux à moteur, en côtoient d’autres organiques. Des insectes sont utilisés pour trouver les métaux et nettoyer la rouille. Je me suis laissé prendre dans les méandres de cet univers original et mirifique. Il faut dire que les dessins sublimes sont là pour nous permette de nous immerger dans la quête de la Tour mythique censée être un centre de technologie oublié depuis des lustres. Il y a parfois tant de détails qu’il est difficile de bien comprendre où l’auteur veut nous emmener, les histoires se croisent et nous laissent le sentiment qu’on les a à peine frôlé, cette superficialité est toute relative car dans l’ensemble elle contribue au foisonnement de cet univers. Une épopée onirique style post-apocalyptique, pleine de rebondissements où l’humour a toute sa place.
Que vous dire des dessins si riches en couleurs et en détails, je ne suis pas une grande spécialiste mais j’ai véritablement été subjuguée et très impressionnée par leur qualité, leur beauté et leur cohérence avec l’univers proposé. C’est magique ! Avant chaque nouveau chapitre, il y a la planche d’un personnage ou d’un décor exécuté en grand format, sur la page entière, c’est juste parfait. Les vaisseaux qu’ils soient aériens ou sous-marins sont fantastiques et leurs graphismes irréprochables. C’est visuellement beau, je pourrais mettre en référence Enki Bilal ou encore Moebius mais finalement Frezzato est à lui tout seul sa propre référence. Une très belle découverte en ce qui me concerne. Bonne lecture.
http://www.liberdistri.com/fr/