La fraternité
Je remercie les éditions Slatkine et Compagnie pour l'envoi de cette nouvelle lecture.
Takis Wurger
Takis Würger est né en 1985, c'est un journaliste d'investigation allemand, auteur, correspondant de guerre et rédacteur pour le compte de Der Spiegel, rapportant des lieux de guerre tels que l'Afghanistan, la Libye, l'Ukraine et tout le Moyen-Orient.
Hans Stichler vient d'un milieu modeste. Lorsqu'il obtient une bourse pour étudier à Cambridge, il devra, en échange, enquêter sur un crime. Il parviendra à devenir membre du prestigieux et très fermé Pitt Club qui cache de nombreux secrets.
Hans Stichler vient d'une famille très modeste. Lorsqu'il perd très jeune ses deux parents et se retrouve en pensionnat, c'est sa passion pour la boxe qui le sauve.
Sa vie va changer lorsque sa tante lui propose de lui offrir une bourse pour la prestigieuse université de Cambridge. Mais à une seule condition : résoudre un crime commis au sein du célèbre " Pitt Club ", un club de jeunes gens de la haute société dans lequel il devra se faire accepter s'il ne veut pas se faire démasquer. C'est à Cambridge qu'il rencontrera également la mystérieuse Charlotte, qui l'aidera à s'introduire au Pitt Club.
Derrière les lourdes portes du légendaire Club, Hans devra souvent prêcher le faux pour savoir le vrai, et faire le mal s'il veut faire triompher le bien.
La fraternité est le premier roman traduit en français de Takis Würger publié chez Slatkine & Cie.
Traduit de l'allemand par Isabelle Liber.
Ma chronique :
Si un jour j’ai eu envie de faire partir d’une sororité, croyez-moi après la lecture de La fraternité, l’idée m’a définitivement quitté. Le jeune Hans, orphelin, solitaire n’ayant pour seule passion que la boxe, se voit inviter par sa tante Alex à quitter l’Allemagne afin de poursuivre ses études universitaires à Cambridge pour y être intronisé dans le très select et le très fermé Pitt club. Grace à l’appuie de la jeune Charlotte dont le père était lui aussi membre dans sa jeunesse il va tenter de rejoindre ce microcosme des puissants et résoudre un crime commis par des membres de ce club. Rejoindre le Pitt Club c’est faire partie d’un univers uniquement masculin, étendre son réseau professionnel et relationnel, profiter de ce tremplin pour s’assurer une belle carrière et surtout s’adonner à des plaisirs comme l’alcool et le sexe avec ses nouveaux amis.
L’histoire se révèle complexe et grâce aux changements de point de vue dans la narration, on voit se dérouler lentement mais surement un scénario sur fond de pouvoir. Entrer de cette façon dans la vie et les pensées des différents personnages, nous offre une variété de perspectives un peu comme un diamant à facettes, chacune nous révèle son lot de secrets et d’informations.
La partie du roman consacré à l’enfance et l’adolescence de Hans se révèle très belle à lire avec des accents poétiques qui m’ont ému, on y découvre un jeune homme en quête d’amour qu’il cherchera en vain auprès de sa tante et de soutien qu’il trouvera auprès d’un jésuite dans l’enseignement de la boxe. Dès son arrivée à Cambridge il sera moins question de Hans et plus de l’univers de ce club, secrets, amitiés, boxe, alcool, femmes, argent et pouvoir par forcément dans cet ordre d’ailleurs. L’immersion de Hans est nécessaire et les éléments à propos du crime se dévoilent de façon très diluée. Hans est-il prêt à tout pour découvrir la vérité ? Ne va-t-il pas y perdre un peu de son âme ? Vous l’aurez compris ce livre m’a conquis. Bonne lecture.
Citation :
J’ai passé en revue tous les types avec qui je faisais la fête et m’entraînais, mais sans pouvoir dire si l’un d’eux m’aurait désigné comme son meilleur ami. Est-ce que n’était pas justement ça l’important dans la vie ? Pouvoir désigner quelqu’un comme son meilleur ami ? Son compagnon de route. Au fond, j’étais la preuve vivante que l’argent, une place à l’université de Cambridge et une grosse queue ne faisait pas le bonheur. Ma foi : fuck.
Depuis toujours, je rêvais d’avoir des amis, de faire partie d’un cercle, et ce rêve était devenu réalité par le biais d’une imposture. Alex m’avait dit que je devais élucider un crime au Pitt Club. Certains membres de ce club étaient bizarres quand ils parlaient de femmes, comme s’ils n’avaient pour elles que du mépris, mais le plus bizarre, pour moi, c’était les femmes qui le savaient et venaient quand même aux soirées.