L'Egarée
Voici un livre dont je n’ai fait qu’une bouchée. Une intrigue palpitante qui ne laisse aucun répit aux pauvres lecteurs que nous sommes. L’égarée aurait pu n’être qu’un grand classique du genre mais non avec le talent de l’auteur, l’expression confondre ses lecteurs prend tout sont sens, je ne suis pas encore remise du final flamboyant. L’intrigue n’était pas forcément d’une grande originalité, une victime échappe à son bourreau et tente de se rétablir physiquement mais surtout mentalement entre les bonnes mains du docteur Green, un profileur d’un genre nouveau.
Pendant tout le livre, je me suis livrée à monter différents scénarios, à tenter de comprendre de conjonctures en hypothèses et bien, je suis restée bien loin du compte avec Donato Carrisi on ne sait jamais ce qui nous attend. Pourtant ce ne sont pas les clichés littéraires du genre qui manquent, les méchants se comportent comme tels ici point de surprise, l’enquêteur privé Genko qui est aussi le protagoniste fait aussi un excellent travail et que dire des policiers certainement compétents mais qui mettent des plombes à entendre ce qu’on leur dit depuis le début. Les autres personnages restent secondaires même le kidnappeur de Samantha, pour lequel j’ai apprécié les explications de l’auteur sur son passé et son présent. Le Docteur Green aurait certainement mérité d’être plus développé, cela m’a manqué, j’aurai voulu en apprendre un peu plus à son sujet. Le seul rayon de soleil du livre est le personnage de Linda qui apporte une touche de lumière dans ce puits sans fond.
Un roman parfaitement déroutant et à la fois profondément satisfaisant. J’avais lu le chuchoteur dont le style était différent, plus élaboré, ici j’ai eu le sentiment qu’on allait droit à l’essentiel. J’ai déjà envie de me plonger à nouveau dans son prochain livre afin de me confronter à son monde corrompu et malade mais tellement réaliste. L’égarée est un roman formidable où l’auteur joue avec notre esprit de bout en bout. Si vous appréciez les thrillers dits psychologiques vous aurez de la matière et si ce n’est pas le cas tentez-le quand même vous pourriez bien être agréablement surpris. Bonne lecture.
Cela aurait constitué une question philosophique intéressante. Quand commence-t-on à mourir ? Quand on contracte la maladie létale ou quand on la découvre.
Tous les flics, même les ex-flics, savent qu’il faut se méfier des détectives privés. Mais le vieux ne le faisait pas pour obtenir une compensation. C’était une question de vanité. Peut-être que partager des informations confidentielles avec un civil lui donnait l’impression de faire encore partie de la maison.
Nous pouvons être si bons avec ces bêtes, mais au fond de notre cœur, nous savons bien que leur vie vaut moins que la nôtre.