Un jour comme les autres
Je remercie les Editions HC et le site bepolar pour ce partenariat.
Paul Colize
Paul Colize est né en 1953 à Bruxelles, d'un père belge et d'une mère polonaise.
Ses premiers romans sont publiés chez Krakoen, une coopérative d'auteurs-éditeurs. En 2011, il se plonge dans la rédaction de Back-up qui sera notamment finaliste du prix Rossel en 2012. Suit Un long moment de silence, roman en partie autobiographique qui sera finaliste du prix Rossel
et du Grand Prix de la littérature policière. Il recevra trois prix, le prix Landerneau, le prix Polars Pourpres et le prix Boulevard de l'Imaginaire. Vient ensuite L'Avocat, le nain et la princesse masquée, comédie policière.
Début 2014, il se lance dans la rédaction de Concerto pour 4 mains avec l'aide d'un ancien braqueur, qu'il rencontrera chaque semaine en prison. Publié aux éditions Fleuve, le roman recevra cinq récompenses, dont le prix Arsène Lupin, le prix Plume de Cristal et le prix Sang d'Encre des lecteurs. Zanzara sort en mars 2017.
Un jour comme les autres est son treizième roman.
Emily vit seule en Italie où elle passe ses journées à trouver le mot juste – elle est traductrice littéraire de métier – et à faire parler les chiffres qu'elle affectionne. Mais surtout, elle passe ses journées à attendre.
614 jours qu'elle attend. Presque deux années à se repasser en boucle la dernière journée d'Éric.
En apparence un jour comme les autres. À essayer de comprendre. À ne pas pouvoir faire son deuil. Alain est reporter d'investigation au Soir, en Belgique. Il passe ses journées à enquêter, creuser, recouper les informations. Éric, il l'a connu. Suffisamment pour s'intéresser à sa disparition.
Et encore plus quand il réapparaît...
Paul Colize signe un polar qui flirte avec la littérature générale. Ses héros nous touchent, autant qu'ils nous déroutent. Un roman polymorphe sur les parts d'ombre de chacun, sur ces secrets que l'on garde et qui finissent toujours par réapparaître.
Pour Un long moment de silence :
Landerneau
Polars Pourpre
Boulevard de l'Imaginaire
Pour Concerto pour 4 mains :
Arsène Lupin
Plume de Cristal
Sang d'Encre des lecteurs
Ma chronique :
Rien de tel que différents points de vue sur une affaire de disparition pour faire monter au sommet mon imagination fertile ? Je suis restée en admiration du procédé narratif qu’à choisi l’auteur pour nous mettre en présence de tous les personnages qui ont côtoyé Eric avant que celui-ci ne disparaisse. Le sujet concernant la disparition de personne fait souvent la une de l’actualité et laisse les proches dans une attente et un désarroi très bien retranscrit ici. Professeur d’université, apprécié par ses collègues et ses étudiants, nous allons au fil de chapitres courts et intenses faire la connaissance de sa dernière compagne Emily qui n’arrive pas à se résoudre à le croire disparu, elle n’est pas la seule deux journalistes se lancent sur la piste en une enquête vibrante. D’autres personnages apparaissent qui donnent une vision du personnage, une vision telle une pièce de puzzle, la leur. La liste des personnages que l’on trouve en début de livre m’a été bien utile pour me repérer plus facilement. Peu à peu l’intrigue se dévoile et les liens se mettent en place, la compréhension aussi et là c’est jubilatoire. J’ai apprécié le côté enquête journalistique qui nous change des enquêtes policières. J’avoue avoir plus apprécié tout ce qui entoure cette disparition que le dénouement. J’ai trouvé le début de l’intrigue un peu lente à se mettre en place mais une fois cela fait, c’était comme sur du velours. Il faut dire que la personnalité des deux journalistes donne envie de voir comment ils vont s’y prendre pour avancer dans leur recherche. J’ai aimé voir la collaboration entre Alain et Fred, le côté pygmalion qui était prégnant. J’ai eu plus de mal avec le personnage d’Emily qui m’a semblé à certain moment superficielle. L’écriture de Paul Colize sait être fluide et élégante tout en ayant des pointes de poésie ou encore d’humour. Un livre qui se lit rapidement tant on a le nez dedans. Bonne lecture.
Citation :
Les morts avaient tendance à se bonifier une fois leur dernier souffle rendu.
Ils retrouvaient soudain leur virginité et regorgeaient de vertus.Leurs défauts notoires devenaient des qualités.Les emmerdeurs se transformaient en passionnés , les faux-jetons en diplomates , les fainéants en contemplatifs.
Chanter Wagner est plus éprouvant que de courir un marathon avec des tongs.