Trois minutes
Je remercie les Editions Mazarine pour cette nouvelle lecture.
Anders Roslund , Börge Hellström
Un chef-d’œuvre du polar scandinave - traduit dans 18 langues et vendu à
plus de 800.000 exemplaires dans le monde.
Lorsque le cartel enlève le président de la Chambre des représentants au cours d'une visite officielle en Colombie, Hoffmann se retrouve au cœur de ce que l'on appelle bientôt la « guerre finale contre la drogue ». Alors que la liste des personnes les plus recherchées par le gouvernement devient une liste de cadavres, la DEA interrompt tout contact avec son infiltré, et la seule personne qui puisse aider Piet Hoffmann n’est autre que son pire ennemi : l’inspecteur Ewert Grens qui n’a jamais renoncé à le retrouver mort ou vif…
La trilogie 3 SECONDES, 3 MINUTES, 3 HEURES a été récompensée par le CWA International
Dagger, le Prix du Polar Scandinave et le Prix des Auteurs de Polar Suédois.
Ma chronique :
Vous l’aurez compris Trois minutes est la suite du best-seller Trois secondes comme nous l’indique la belle harmonie des couvertures proposées. Même si vous n’avez pas lu le premier tome, vous pouvez débuter avec celui-ci sans problème de compréhension.
A nouveau nous retrouvons l’écriture punch des deux auteurs suédois et le personnage de Piet Hoffmann toujours en grande forme pour aborder une mission dangereuse d’infiltration de la mafia colombienne. On change donc de continent pour suivre Piet et sa famille en Colombie. Toujours à surfer sur la corde raide, entre le double jeu : garde du corps d’un mafieux et coup de main à la DEA américaine dans la saisie de cocaïne. Pourtant alors que la situation se détériore, il ne reste plus que l’inspecteur Ewert Grens à qui demander de l’aide même si celui-ci est son ennemi. Un thriller à couper le souffle qui m’a gardé éveillée une partie de la nuit. Le scénario est captivant et on tremble pour la vie de cet agent infiltré en pleine guerre contre les barons de la drogue. C’est bien écrit, pourtant j’ai eu parfois du mal à y croire à 100%, mais je suis peut-être pointilleuse, j’ai eu la sensation d’un « trop ». La galerie des personnages est impressionnante, sans compter que ce sont souvent des « mauvais » à l’amoralité certaine. Si on ajoute à cela l’enlèvement du Président de la Chambre par le cartel, on franchit encore un degré de plus dans l’horreur alors que la lutte contre la drogue prend de l’ampleur. J’ai apprécié tout ce qui nous est dit sur la culture de la drogue ainsi que sur ce qu’il y a dans la tête des policiers ou des politiques américains, c’est édifiant. Impossible d’extrapoler ou de prédire quoi que ce soit. On sait que les choses ne peuvent que tourner mal en un clin d’œil et c’est parfois avec appréhension que j’ai suivi le cours du récit. Je me laisserais tenter par « 3 heures » le troisième tome à paraître en mai car j’ai encore passé un excellent moment. Bonne lecture.
Citation :
C’est ainsi que j’aurais dû être moi-même, allongé sur une putain de civière. Couvert de taches cadavériques parvenues à maturité, de sang qui circulait encore voici peu, mais qui d’était figé en caillots de couleur noire. Les membres bientôt rigidifiés et les muscles bloqués pour toujours dans leur position. Maintenant c’est toi qui as essayé de m’ôter la vie qui est couché là.