Le livre des choses cachées

Je remercie les Editions Hugo-Thriller pour cette nouvelle lecture. 

Francesco Dimitri

Présentation de l'éditeur

PRIX DOUGLAS KENNEDY DU MEILLEUR THRILLER ETRANGER VSD ET RTL 2019

lls sont quatre. Fabio, Tony, Mauro et Art. Quatre amis d'enfance qui, fidèles au Pacte qui les unit, se retrouvent une fois par an dans leur village natal du sud de l'Italie pour célébrer l'amitié, le temps qui passe et les rêves que l'on poursuit mieux à plusieurs.

Mais cette année, Art, le plus flamboyant d'entre eux, n'est pas au rendez-vous.

Art a disparu. De nouveau. Comme il y a vingt-deux ans, cette nuit d'été qui l'avait vu s'enfoncer, seul, dans une forêt d'oliviers. Il y avait eu un cri, puis le silence, puis le néant.

Personne n'a jamais su ce qui s'était passé à l'époque. Art était réapparu et la vie avait repris son cours.

Ses amis le pressentent : cette nouvelle disparition est liée à la première. Mais elle est aussi beaucoup plus inquiétante.

Car les années ont fait d'Art un homme à la fois solaire et mystérieux, aux relations troubles et aux passions déroutantes, arpentant en funambule le précipice qui sépare la raison de la folie, comme le révèle ce manuscrit retrouvé chez lui : Le livre des choses cachées.

Sous le soleil brûlant des Pouilles, où la mafia contrôle le moindre geste, où les traditions séculaires rythment encore le quotidien et où le surnaturel n'est jamais très loin, la disparition d'Art va confronter chacun à ses secrets, à ses trahisons et à ses fantômes.





"Le Livre des choses cachées est une fusion brillante entre suspense et fantastique, à l'écriture subtile et à l'atmosphère envoûtante. C'est un livre sur notre incapacité à comprendre les autres, même ceux dont nous croyons être proches, et notre incapacité à comprendre la vie elle-même. "

Douglas Kennedy

Ma chronique : 

Casalfranco, petite ville balnéaire du sud de l’Italie a été le terrain de jeu de quatre amis d’enfance. Ils se sont séparés à la fin du lycée pour commencer à suivre leurs rêves. Mauro est avocat, Tony est chirurgien, Fabio est photographe de mode et Art reste l’esprit livre et rebelle du groupe. C’est Art qui a initié pour eux le Pacte, une promesse solennelle  qui les engage à se retrouver dans leur ville natale au même endroit, à la même date et à la même heure chaque année. Art ne se présente pas au rendez-vous et le petit groupe commence à s’inquiéter et à repenser à la fois où Art avait disparu puis réapparut sans explication. En partant à sa recherche, ils trouveront certaines révélations sur la vie d’Art et notamment des notes pour son projet « Le livre des choses cachées ».

L’auteur donne la parole à chacun des personnages en alternance pour nous éclairer sur le passé  et le présent de leur relation les uns envers les autres. Cela en fait un récit aux points de vue différents qui ouvrent de larges perspectives.

Le décor est particulièrement soigné, oliveraies, bord de mer donnent un paysage bucolique typiquement italien. Pourtant les personnages qui sont originaires de Casalfranco, ne semblent pas l’apprécier. Ils trouvent la vie étouffante, il faut dire que la corruption et la mafia règne en maître absolu. Il semble que les petites villes cachent de grands secrets. On a le sentiment que le temps ne passe pas, les gens sont encore superstitieux, respectueux des traditions et de la religion. Ce côté figé donne un charme supplémentaire  au récit à la fois dramatique et empreint de mystère avec une touche de magie que l’on peut ressentir tout en se demandant si cela est réel ou pas. Mais surtout  ce que je retiendrais de ce livre c’est le sens de l’amitié à toute épreuve dont font preuve ses quatre garçons et un final  dont la dernière ligne ne vous laisse pas apaisée. J’ai été happée par Le livre des choses cachées, l’auteur a su me captiver avec cette intrigue envoutante. Bonne lecture.

Citation : 

Le Pacte, c’était une idée d’Art – d’où le P majuscule, parce que Art met toujours des majuscules aux mots, ça augmente leur pouvoir, ça les transforme en Mots. Le Pacte, c’est un jeu idiot auquel j’ai juré d’arrêter de jouer l’année dernière, et si les autres ne se pointent pas (à ce stade je suis pratiquement sûr que ce sera le cas), j’aurai l’air d’un bel idiot. J’aurais pu faire un meilleur usage de la somme que j’ai dépensée pour ce voyage – le vol et la chambre ont coûté une misère, mais depuis quelque temps, pour moi, une misère est devenu synonyme de une fortune. Malgré tout, je suis venu.

---

Mauro regarde l’oliveraie, puis il me regarde moi. « Tu trouves pas ça nul, des fois ? D’être adulte. Trouver un boulot, puis un autre, payer des impôts, et encore des impôts, toujours la même routine. Y a que le week-end qu’on est vivants ; le reste du temps on est des hamsters dans une roue. Et on peut pas s’arrêter de courir, parce qu’il y a toujours une facture, un prêt, un truc… un mioche qui nous oblige à courir dans la roue.