Les galeries hurlantes
Je remercie les Editions Taurnada pour l'envoie de ce nouveau titre.
Jean-Marc Dhainaut
Avez-vous prévu de faire un peu de spéléo cet été, ne serait-ce que pour vous rafraichir ? Sinon vous pouvez aussi lire les pages des galeries hurlantes et frissonnez aux côtés de son héros chasseur de fantômes, Alan Lambin. C’est toujours un plaisir que de retrouver ce personnage récurent, un homme comme tout le monde ? Pas vraiment, depuis qu’il est avec Mina sa femme médium, il baigne dans ses ondes. Alors quand l’appel désespéré de la famille Delbique arrive, il va partir dans le Nord de la France au pays des corons pour tenter d’aider cette famille en grande difficulté. Dès son arrivée, il rencontre le père qui semble complètement dépassé et trouve du réconfort dans la bouteille, la fille Karine qui s’isole avec son ami imaginaire et la belle-mère qui semble avoir perdue la tête et ne prononce qu’une suite de chiffres sans fin. Alan va en apprendre un peu plus sur l’histoire de cette famille ainsi que sur ce village où un drame a eu lieu dans l’hôpital bâti sur d’anciennes galeries minières a fermer treize ans plutôt causant le décès de nombreuses personnes. Je me suis laissée emporter dans l’univers fantasmagorique que nous brosse l’auteur avec grand talent. On sort de la réalité pour entrer dans un nouveau monde fait de revenants, d’âmes perdues et de chagrin intense. J’ai aimé ressentir ce décalage entre fiction et réalité. Les éléments de tension viennent s’additionner pour nous mettre dans un état chargé d’angoisse et d’inquiétude. Comme à chaque fois, je ne peux m’empêcher d’y croire et c’est ce qui rend ma lecture si agréable. L’auteur nous livre des histoires de plus en plus élaborées qui donnent le frisson sans tomber dans l’horreur ou l’épouvante. On trouve là une intrigue de qualité qui prend sa source dans le patrimoine minier du nord de la France. On ressent les émotions des personnages qu’ils soient vivants ou revenants. Un suspense nous prend à la gorge qui ne verra sont apaisement qu’en toute dernière ligne, un livre à déguster lentement. Bonne lecture.
Les fantômes se nourrissent de la morosité, de la tristesse et nous entraînent dans leur cercle vicieux. Si vous cessez de les nourrir, ils disparaissent.
Pourquoi n’était-ce alors pas si flagrant pour tout le monde ? Pourquoi les esprits nous taquinaient-ils ainsi, nous faisaient douter de leur existence, alors qu’il leur suffirait de se montrer une bonne fois pour toutes aux yeux de tous ? S’ils le faisaient, personne, aucun scientifique ne pourrait les mettre en cage pour les étudier dans un laboratoire.