Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'atelier de Litote
22 août 2019

Ici n' est plus ici

Je remercie les Editions Albin Michel pour l'envoi de cette nouvelle lecture.

 

 

rentree litteraire logo

Traducteur : Stéphane Roques

images

 

Tommy Orange 

 

Né en 1982, Tommy Orange a grandi à Oakland, en Californie, mais ses racines sont en Oklahoma. Il appartient à la tribu des Cheyennes du Sud. Diplômé de l’Institute of American Indian Arts, où il a eu comme professeurs Sherman Alexie et Joseph Boyden, il a fait sensation sur la scène littéraire américaine avec ce premier roman.

Capture

Présentation de l'éditeur
À Oakland, dans la baie de San Francisco, les Indiens ne vivent pas sur une réserve mais dans un univers façonné par la rue et par la pauvreté, où chacun porte les traces d'une histoire douloureuse. Pourtant, tous les membres de cette communauté disparate tiennent à célébrer la beauté d'une culture que l'Amérique a bien failli engloutir. À l'occasion d'un grand pow-wow, douze personnages, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, vont voir leurs destins se lier. Ensemble, ils vont faire l'expérience de la violence et de la destruction, comme leurs ancêtres tant de fois avant eux.
Débordant de rage et de poésie, ce premier roman, en cours de traduction dans plus d'une vingtaine de langues, impose une nouvelle voix saisissante, véritable révélation littéraire aux États-Unis. Macadam Indian a été consacré « Meilleur roman de l'année » par l'ensemble de la presse américaine. Finaliste du prix Pulitzer et du National Book Award, il a reçu plusieurs récompenses prestigieuses dont le PEN/Hemingway Award. 

 

9782226402905-j

 

 Ma chronique : 

 

 

Il est toujours agréable de découvrir un nouvel auteur qui se démarque par un style très personnel, c’est le cas de ce roman choral qui fait apparaître avec talent une douzaine de personnalités issues de la communauté des Indiens d’Amérique. Avant tout chose le prologue nous donne le ton  sur une communauté minoritaire encore stigmatisée dans une Amérique coupable de génocide.  Le découpage est original chaque chapitre court concerne le destin d’une personne que l’on retrouve au fil du récit. On aurait pu penser qu’il s’agisse de courtes tranches de vie mais c’est plus que cela. Nous allons découvrir les différents liens qui peuvent unir ces personnages  et les interactions entre eux sont habilement amenées. Ces portraits d’indiens de la ville sont brossés avec amour et empathie, on y dévoile leurs faiblesses et leurs forces. L’image que nous pouvons avoir des natifs comme des personnes à la recherche de leur identité est entachée par l’alcoolisme, la drogue, le suicide et la perte de repère. Tout va se jouer lors du grand rassemblement tribal annuel qu’est le Pow Wow d’Oakland. Leurs motivations pour s’y rendre sont personnelles, certains y vont pour danser ou jouer du tambour, un autre pour recueillir la parole des anciens, nous suivrons aussi des organisateurs de la manifestation et le maître de cérémonie  et d’autres avec des buts moins avouables. Cette une grande famille où chacun peut se ressourcer et se connecter. Chaque tribu expose fièrement ses différences et les vêtements de cérémonies sont bariolés  et portés pendant la danse traditionnelle. Pourtant un nuage noir plane au dessus de leur tête  qui éclatera, révélant la brutalité, la violence et la destruction. Nombreux sont ceux qui seront alors touchés par ce drame. L’écriture est superbe à ce moment j’avais le sentiment de vivre un épisode en Slow Motion, un ralenti frisant l’arrêt sur image afin que la tragédie s’encre profondément en nous. Une lecture riche d’enseignements  et une émotion intacte. Bonne lecture.

 

 

 Coupdecoeurlogoshort

 

 

Citation:

 

quote left

Les indiens urbains se sentent chez eux quand ils marchent à l'ombre d'un building. Nous sommes désormais plus habitués à la silhouette d'un gratte-ciel d'Oakland qu'à n'importe quelle chaîne de montagnes sacrées, aux sequoias des collines d'Oakland qu'à n'importe quelle forêt sauvage. Nous sommes plus habitués au bruit d'une voie express qu'à celui des rivières, au hurlement des trains dans le lointain qu'à celui des loups, nous sommes plus habitués à l'odeur de l'essence, de béton coulé de frais et de caoutchouc brûlé qu'à celle du cèdre, de la sauge, voire du frybread - ce pain frit qui n'a rien de traditionnel, comme les réserves n'ont rien de traditionnel, mais rien n'est original, tout vient d'une chose préexistante, qui elle-même fut précédée par le néant. Tout est nouveau et maudit. Nous voyageons en bus, en train et en voiture à travers, sur et sous des plaines de béton. Être indien en Amérique n'a jamais consisté à retrouver notre terre. Notre terre est partout ou nulle part. 


 

Cela te coûte beaucoup de boire comme cela. Ton foie. Celui qui fait le plus pour toi, qui désintoxique ton corps de toute la merde que tu lui fais avaler.

Albin michel

 

Signaturev2

Publicité
Publicité
Commentaires
À propos

avatarv2

Bienvenue sur L'atelier de Litote !

Le plaisir de lire et de partager nos lectures, c'est ici.

Publicité
Recherche
-
Social

facebook icontwitter iconInstagram iconemail icon

Newsletter
Catégories

Policier thrillerRomanRoman Noir
Natural WrittingBiographie
FantasyHistoriqueHumour
PhilosophiePoesie
SagasAlbum JeunesseYoung Adult
Bande DessineeMangas
Bilan du moisChallengeConcours
faitsreelsempty

Je lis avec....

 Il est bien ce livre
Badge Lecteur professionnel25 chroniques de livre
Challenge NetGalley France 2018Badge 80%
Badge Critiques à la Une

Archives
Visiteurs
Depuis la création 207 892
Publicité