Benzos
Je remercie les Editions Taurnada pour l'envoi de cette nouvelle lecture.
Noël Boudou
Ma chronique :
Un coup de cœur pour ce roman pas comme les autres, un thriller trop bizarre et pas mal barré. J’ai adoré me perdre dans les méandres du cerveau déjà bien court-circuité de Nick Power. Un Jeune homme dont on sait peu de chose et dont on va apprendre à connaître les conséquences de son addiction aux somnifères et notamment aux benzodiazépines d’où le titre. Une mention spéciale à la couverture que j’ai trouvée parfaite. Très rapidement je suis passée en mode accro au style, au rythme et surtout au contenu que nous propose Noël Boudou. On accompagne la voix de Nick dans cette narration à la première personne qui nous donne la sensation d’une proximité affective avec le protagoniste. C’est déroutant et pas mal confus de suivre Nick dans ses pensées, ses actes , ses rêves et autres péripéties dont on ne sait jamais si elles sont réelles où bien si son cerveau les a inventés de toute pièce. Alors préparez-vous à une introspection bien déjantée car Nick ne dédaigne ni l’alcool ni les pétards. C’est un véritable tour de force de l’auteur d’arrivée à s’y retrouvé dans un scénario complètement tordu. Pour nous lecteur cela laisse un sentiment de mal être qui donne clairement l’envie d’éviter à tout jamais la case somnifère. Mais comment faire pour lutter contre l’insomnie, et les migraines, la solution de Nick est entrain de lui faire prendre un mauvais tournant. Un thriller hautement psychologique où l’on se régale pages après pages, cauchemars après cauchemars de quoi se triturer la cervelle et parcourir les arcanes de la dépendance. Les personnages secondaires sont un couple d’amis, la femme de Nick et un voisin, ils auront chacun un rôle à jouer et une responsabilité dans l’intrigue. Alors, ne lâchez rien, tenez bon la voile et embarquez pour le monde merveilleux des petites pilules qui font que la vie devient supportable ou insupportable, c’est selon. Bonne lecture.
Citations :
Je pourrais chercher des solutions concrètes, affronter mes problèmes comme un homme, seulement voilà, je suis totalement accro à cette merde. Le premier réflexe de mon corps à la moindre petite contrariété : avaler un comprimé ou deux ou trois. Je suis tellement habitué à cette réaction que mes besoins sont automatiquement calculés par mon organisme. Il me réclame la dose nécessaire à m’apaiser en fonction du dilemme auquel je suis confronté.
Je m'enfile le Jack d'un trait et tends le verre pour réclamer Daniel's. Il arrive avec le sourire et plonge dans ma gueule aussi sec.