City of windows
Je remercie les Editions Equinox - Les arènes pour ce nouveau titre.
Robert Pobi
Biographie de l'auteur
Le diabolique Robert Pobi, au meilleur de sa forme, signe un polar addictif et époustouflant de suspense. Lucas Page entre d'emblée dans le cercle des enquêteurs de légende.
Pour moi, c’est un coup de cœur. Un thriller de haut vol où il s’agit de mettre la main sur un sniper, tueurs de policiers. Une enquête menée en grande partie à New York mais pas seulement. On comprend tout de suite la difficulté de savoir d’où vient le tir, quel est sa trajectoire alors que la ville est peuplée de gratte-ciel, des milliers de fenêtres qui peuvent abriter le tueur. La grande force de ce roman c’est son personnage principal, l’enquêteur Lucas Page, ancien du FBI gravement blessé, il est aujourd’hui professeur à l’université mais bientôt le FBI va revenir vers lui pour ce qui s’avère être une enquête difficile. Il faut dire que Lucas Page n’est pas comme les autres, il possède un don pour lire et comprendre les angles de tir sur les scènes de crime en bon mathématicien qui se respecte, il a encore beaucoup à apporter. J’ai adoré ce personnage complètement à part, Asperger, anti-héro, professeur d’astrophysique mais surtout un homme dont la vision est différente du commun des mortels. On a ainsi le sentiment en le côtoyant de toucher les étoiles et de voir le monde par ses yeux est une expérience que l’auteur nous offre. Je n’avais encore jamais rencontré ce genre de personnage et ça fait du bien de se renouveler et de sentir les blessures et les fêlures de cet homme qui par ailleurs est d’une force mentale incroyable. L’auteur nous mène par le bout du nez, d’intrigues en rebondissements, de fausses pistes en vraies découvertes. Les victimes s’enchaînent et c’est alors que l’on tourne les pages avec délectation, car tous les éléments sont là pour nous rendre accro. J’ai adoré lorsque l’on passe à la vitesse supérieure car la menace pèse de plus en plus sur Page et sa famille. Un thriller brillant, construit à la perfection qui nous donne à voir l’Amérique profonde. Bonne lecture.
La vue sur Park Avenue ressemblait à une tranchée étroite, ce qui faisait paraître le tir plus simple qu’il n’était. En réalité, ce salaud avait dû composer avec une multitude de paramètres : le vent, la neige, le manque de visibilité, les réglages du fusil (ainsi que sa potentielle défaillance) , l’habillement et la distance. Il n’avait qu’une infime fenêtre de temps pour tout ajuster. Ce n’était pas un coup que le premier tireur venu pouvait faire. (…) Tirer d’ici, c’était comme essayer d’enfiler un fil à coudre sur le dos d’un taureau mécanique. Cela ne laissait qu’un infime instant pour viser, inspirer, calculer la distance et appuyer sur la détente.
Quasiment impossible.