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L'atelier de Litote
29 mars 2020

Toute la violence des hommes

Je remercie les Editions HC pour ce partenariat.

 

 

Coupdecoeurlogoshort

 

 

Paul Colize

 

PAUL-COLIZE

Un mot de l'auteur

Paul Colize est né en 1953 à Bruxelles, d'un père belge et d'une mère polonaise. Ses polars, à l'écriture aiguisée et au rythme singulier, sont toujours ancrés dans le réel et flirtent habilement avec la littérature générale.
Son œuvre a été récompensée par de nombreuses distinctions littéraires dont le prix Landerneau, le prix Polar pourpres, le prix Arsène Lupin, le prix Plume de Cristal et le prix Sang d'Encre des lecteurs.
Toute la violence des hommes est son quatorzième roman.

 

 

Capture

Présentation de l'éditeur
L'histoire de Nikola Stankovic et celle de tout un pays détruit par la guerre.

Dans la banlieue de Bruxelles, une jeune femme est retrouvée sans vie dans son appartement, criblée de coups de couteau. Tout accuse Nikola Stankovic, dernière personne que la victime
a appelée avant sa mort. Il apparaît sur les caméras de surveillance juste après le meurtre, la police retrouve ses vêtements maculés de sang et découvre des croquis de la scène de crime dans son atelier d'artiste. Malgré ses airs d'enfant perdu, Niko est un graffeur de génie, que l'on surnomme
le Funambule et qui émaille les rues de Bruxelles de fresques ultra-violentes.
Muré dans le silence, le jeune homme nie tout en bloc et ne répète plus qu'une seule phrase :
c'est pas moi.

Si la force de Niko réside dans son mystère, les personnages clés de ce roman sont incarnés par Philippe Larivière, l'avocat de Nikola et Pauline Derval, la directrice de l'Établissement de défense sociale, qui va garder le jeune homme en observation pour quelques semaines. Ces deux professionnels rompus à l'exercice ont beau voir que tout accuse Niko, aucun des deux ne peut y croire. Ils vont devoir suivre leur instinct et laisser venir l'histoire. La vraie, celle de Niko et celle de tout un pays détruit par la guerre.

 

Ma chronique : 

 

Nikola Stankovic est arrêté, il est le meurtrier présumé d’une jeune femme, il est aussi un artiste de rue anonyme, où il peint des fresques monumentales et percutantes sur les murs de Bruxelles. Mais surtout il ne parle quasiment pas et  ne sait que dire : «  C’est pas moi ». Ainsi commence le roman époustouflant de Paul Colize. Un faisceau de preuve semble le  désigner comme coupable, il va être mis en observation psychiatrique afin de déterminer sa part de responsabilité. C’est la force de ce roman que de décrypter l’histoire de Nikola à travers les personnages secondaires qui l’entourent. Entre son avocat et la directrice de l’EDS, nous allons suivre leurs parcours pour tenter de comprendre ce qui c’est passé.  Nous ne sommes pas dans un polar comme les autres puisque la Police passe la main aux experts en psychiatrie  pour se faire une opinion. Le récit est construit sur le présent mais aussi sur de nombreux retours en arrière, pendant  l’enfance de Nikola, sur le conflit Serbo-croate et les répercutions que cela a eu dans la vie du jeune homme. Très vite on comprend de quoi il retourne, je n’ai pas eu de surprise à suivre la voie que l’auteur a choisi pour son personnage principal. Cela m’a rappelé une autre lecture bien plus rude mais abordant la même période historique, Le manufacturier de Mattias Koping. On va suivre ainsi la petite histoire dans la grande et finalement l’enquête va n’être qu’un  prétexte pour nous remémorer cette période génocidaire et les êtres brisés qu’elle a laissé au bord du chemin. La représentation des fresques comme un exutoire à sa douleur est particulièrement bien vue et décrite. La créativité de l’artiste a comme terreau son lot d’horreur. J’ai aussi apprécié les dernières pages du livre avec cette interview surprise qui donne une profondeur supplémentaire au récit,  ainsi que les trois photos choisies. Une lecture rythmée par des chapitres courts et un coup de cœur pour ce personnage au combien attachant. Bonne lecture.

 

 

Citations : 

quote left

Les gens qui faisaient le pied de grue pendant des heures pour grapiller une dédicace ou un selfie en compagnie d'un romancier à succès se couvraient de ridicule. On peut aimer les oeufs brouillés sans pour autant chercher à rencontrer la poule qui les a pondus.


La violence des hommes éclaboussait les siècles. Leur cruauté était sans limites. Les temps de paix n’étaient que de brefs intervalles entre les guerres, les génocides et les massacres.


Les murs préexistent, ils vivent avant l’œuvre.Ils attendent l’artiste , comme la montagne attend l’alpiniste. L’esprit le voit , le corps doit suivre . Être le premier. Atteindre l’inaccessible.

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