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L'atelier de Litote
9 mars 2020

Ce qui reste de candeur

Je remercie les Editions Jigal Polar pour l'envoi de ce SP.

 

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Thierry Brun 

Biographie de l'auteur
Né le 16 avril 1964, Thierry Brun vit à Paris après une enfance nomade qui le conduit du 17e arrondissement parisien aux quartiers de Garges-Lès-Gonesse en passant par Calais ou Fos-sur-Mer. Diplôme commercial en poche, il se lance dans la vie active et cumule des emplois aussi différents que steward Wagons-Lits, vendeur de tissus au marché Saint-Pierre ou secrétaire attaché aux passeports d'un importateur russe. Il fait ses véritables armes comme négociateur boursier à l'âge d'or du palais Brongniart, est plongé dans l'enfer de la criée, avant de se tourner dans les années 2000 vers la littérature. Il est l'auteur de Surhumain, (Plon, 2010), puis de La Ligne de tir (Le Passage, 2012), Les Rapaces, (Le Passage, 2016, Le Livre de Poche, 2017). Ce qui reste de candeur, (Editions Jigal, 2020) est son quatrième roman.

 

 

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Présentation de l'éditeur
Thomas Boral était l'homme de main de Franck Miller, un individu véreux en cavale suite à de nombreuses malversations. Il est aussi le témoin capital à son procès qui doit avoir lieu prochainement. Ayant fait main basse sur l'argent amassé par Miller, Boral est devenu un repenti pour sauver sa peau et échapper à une vengeance inéluctable. En attendant le procès, il est protégé par les autorités, mis à l'abri, reclus, au pied de la montagne Noire. Mais pour combien de temps ? Dans cette région on dit que le vent rend fou et que les gouffres attirent et ne rendent jamais les imprudents tombés dans leurs entrailles. Et plus dangereuses que le tueur lancé à ses trousses, il y a là des rancoeurs accumulées... D'ailleurs on dit aussi de Delphine qu'elle est si belle que les hommes pourraient tuer pour elle...

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Ma chronique : 

 

 

Un personnage central autour duquel tout semble tourner. Thomas Boral est un sale type, qui aimerait bien laisser son passé d’homme de main derrière lui. C’est sans compter la haine que son ex-employeur et toute son organisation lui porte alors  qu’il les a trahis pour sauver sa peau. Il est sous protection policière car il doit témoigner dans le procès à venir. Cette période d’attente qui voit monter en lui toutes les névroses imaginables n’est pas de tout repos. Une écriture acérée pour nous faire plonger dans le destin de cet homme, sans sa solitude, voulue et subie.  On pourrait presque parler d’un polar rural puisque toute l’intrigue se passe dans un lieu isolé, une planque non loin de Mazamet. Mais il y a malgré tout des voisins et quels voisins ou plutôt quelle voisine ! J’ai  adoré suivre les mésaventures de Boral, un peu comme si toutes les malédictions s’abattaient sur lui. Pour un homme qui veut se fondre dans le paysage, côté discrétion, on repassera. La région de la Montagne Noire prend une belle place dans ce roman. L’auteur n’est pas avare de descriptions autant de la météo et des déluges qui s’abattent sur le pauvre monde que de la géographie qui offre de belles lignes quasi poétiques. Un livre court qui se lit d’une seule traite tant on a envie de savoir ce qui va arriver à notre personnage principal. Un récit où se mêle les désordres de mère nature et la vie des hommes, leurs souffrances et leurs violences. Et puis il y a Delphine qui dès le départ apparaît comme le grain de sable qui empêchera la machine de tourner et on n’est qu’au début de nos surprises avec elle. Un roman fort qui pourrait bien vous plaire autant qu’à moi. Bonne lecture.

 

 

 

Citation :

 

quote leftEncore une fois, son regard me troubla. J’y lus une véritable menace. Je fus interloqué. Mais Delphine se reprit et ramassa ses affaires, tête baissée. Le soleil était haut, la lumière brûlante, le jardin d’une beauté faite pour l’amour. Ainsi, l’horreur et le paradoxe étaient parfaits. Je la chassai en la poussant vers la véranda. Nous marchâmes en silence. La piscine était immobile et bleue, l’allée, bordée de lourdes pierres granitiques, chaude et douce sous la plante de mes pieds. Tout respirait la vie. Mais je ne m’aventurai pas sur ce terrain, je restai sur mes gardes. Maintenant, Delphine me suivait en montrant combien elle acceptait de m’obéir. Je me détestais d’agir ainsi : pas vraiment avec les gens, continuellement aux aguets prêt à esquiver.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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