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L'atelier de Litote
31 mars 2020

La Cave aux poupées

Je remercie les Editions Taurnada pour l'envoi de cette nouvelle lecture.

 

 

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 Magali Collet 

 

Biographie de l'auteure
Née en 1972 à Colombes, Magali Collet est une passionnée des mots. Elle écrit des poèmes, des nouvelles et des chroniques depuis de nombreuses années. Sa sensibilité à la cause des femmes, celles qui souffrent de ne pouvoir échapper à leur condition, apparaît en filigrane dans tous ses textes. Avec son premier roman, La Cave aux poupées, elle plonge ses lecteurs dans les fosses ténébreuses des âmes, pleines de violences, d'angoisses, mais aussi d'un profond désir de rédemption.

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Présentation de l'éditeur
Manon n'est pas une fille comme les autres, ça, elle le sait depuis son plus jeune âge. En effet, une fille normale ne passe pas ses journées à regarder la vraie vie à la télé. Une fille normale ne compte pas les jours qui la séparent de la prochaine raclée monumentale... Mais, par-dessus tout, une fille normale n'aide pas son père à garder une adolescente prisonnière dans la cave de la maison.

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Ma chronique : 

 

 

Faites la connaissance de Manon et de son père,  « Le Père » comme elle l’appelle. Bienvenue dans cette famille dysfonctionnelle.  Un duo père - fille pas comme les autres. Manon est devenue bien malgré elle complice des perversions de son père. Depuis qu’elle a perdu sa mère, elle a pris sa place. Elle s’occupe de la maison, du linge, des repas, elle s’occupe surtout de la jeune fille prisonnière dans la cave de la maison. Toujours sur le qui vive à attendre que tombent les coups, elle tente de faire de son mieux pour survivre. Un récit comme celui –ci, je n’en avais pas encore lu sauf peut-être celui de Karine Gebel dans « Toutes blessent, la dernière tue ». Cela m’a aussi fait penser à l’affaire Marc Dutroux. Manon est la narratrice principale du récit, elle nous parle de sa petite enfance, de ses peines, de ses joies mais surtout on va suivre son parcours et ce qui fait qu’elle reste soumise à l’autorité de son père. Une intrigue difficile à lire tant l’auteure nous plonge dans la perversion humaine. Une écriture sous la forme d’un témoignage, presque un journal intime, celui de Manon la fille du Père.  Le bourreau tout puissant et Manon qui joue le rôle de Kapo. On comprend petit à petit  pourquoi elle lui obéit. Un petit livre de 200 pages qui se dévore mais il m’a laissé un goût amer. Je me suis fait l’effet d’une voyeuse et  j’ai aussi trouvé qu’on jouait sur le pathos de la situation pour écrire un huis-clos insoutenable. On a la sensation d’être pris au piège de la même façon que les prisonnières mais aussi que Manon, qui dans une autre sphère est elle aussi prisonnière. J’ai ressentie de l’empathie pour Manon mais aussi j’avais parfois envie de la secouer pour qu’elle trouve en elle la force que cela s’arrête. J’ai eu aussi le sentiment de finir là où tout pourrait commencer mais peut-être y aura-t-il une suite. Une visite guidée au pays de la noirceur, de la violence, de l’inceste, de la pédophilie, de la peur, dois-je continuer ? Vous sentez-vous prêt à affronter les actes d’un psychopathe et de sa fille ? Bonne lecture.

 

Citations : 

 

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D’ordinaire, il y avait une fille par cellule. Les filles, elles étaient choyées : elles avaient une chemise de nuit que je changeais tous les deux jours et une culotte quotidienne. Je leur brossais les cheveux au début et puis après, je leur laissais une brosse sur le lavabo, à côté du dentifrice. Sur la table de chevet, il y avait aussi la télécommande pour la télé qui se trouvait dans le couloir, accrochée au plafond près du mur. Le Père, il l’avait placée de telle façon qu’elles pouvaient la voir de leur lit. Il aimait que les filles puissent regarder la télé surtout au début quand elles arrivaient. Elles guettaient la moindre info qui parlait d’elles et elles voyaient que, plus les jours passaient, moins elles y étaient présentes… Ça suffisait à les adoucir. Une fois par semaine, je m’occupais de leurs poils. Les bras, les jambes et tout le corps. Le Père, il achetait des bombes « Spécial Épilation ». Y avait juste à vaporiser, à attendre que le boulot se fasse pis à rincer à la douche. Au début, j’étais obligée de les attacher pour le faire parce qu’elles se débattaient comme des diablesses, mais après quelques jours elles se laissaient faire sans broncher. Quand elles étaient sèches, je leur mettais de la crème, celle qui sent bon, qu’on met pour les bébés. J’aimais cette odeur… Le Père, lui, il aimait juste que les filles soient propres.

 

 

taurnada

Signaturev2

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Commentaires
M
Bonjour et merci pour ce retour. Je mesure à quel point ce récit est noir. Merci d'avoir pris le temps de le lire et d'émettre cette critique.<br /> <br /> Merci.
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