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L'atelier de Litote
2 mai 2020

Une grande famille

Je remercie les Ateliers Akatombo pour ce nouveau partenariat.

Coupdecoeurlogoshort

traduit du japonais par Saeko Takahashi et Stéphane de troquat

Hika Harada 

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Biographie de l'auteure
Née en 1970 dans la préfecture de Kanagawa, Hika Harada est une lectrice compulsive une grande admiratrice de Haruki Murakami. Elle connaît une fructueuse carrière de scénariste avant de réaliser que le roman est la forme artistique qui lui convient le mieux et de se consacrer à la littérature. De livre en livre, la romancière affirme sa prédilection pour les sujets liés à la condition féminine.

 

Capture

 

Présentation de l'éditeur
Suite à une bévue, Ai Kitazawa perd son travail, son mari et ses enfants. Sans ressources, elle ne peut que retourner vivre dans sa maison familiale, nichée dans une banlieue saumâtre. Elle y retrouve sa famille dysfonctionnelle. Takako, sa mère alcoolique, vient de poignarder Yasu, la grand-mère. Heureusement la blessure est sans gravité. Ai se tourne vers la gentille Miyako qui prend soin de son grand-père. Mais cette voisine ne cacherait-elle pas un secret ?

Née en 1970, Hika Harada, grande admiratrice de Haruki Murakami, connaît une fructueuse carrière de scénariste avant d'abandonner cette voie pour se consacrer au roman. Une grande famille (publié en janvier 2019 au Japon) marque l'entrée, saluée unanimement par la critique, de cette romancière versatile dans le roman noir.

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Ma chronique : 

Un roman noir parfaitement réussi où il est question  du Japon sous forme de satyre sociale mais surtout de la vie des femmes d’une même famille. Trois générations de femmes, vont être amenées  à vivre ensemble sous le même toit. Cela ne se fera pas sans heurts, cette grande famille connaîtra  des hauts et des bas. On va suivre notre jeune héroïne Ai Katazawa, bientôt quarante ans et obligé de retourné vivre chez sa grand-mère Yasu comme sa mère Takato avant elle. Elle semble avoir tout perdu, son mari mais ça, c’est plutôt tant mieux, ses enfants c’est déjà plus dur et pour finir son travail, son appartement, son quartier, bref c’est un peu sauve qui peut. Heureusement, elle pourra souffler et se ragaillardir grâce à la voisine de sa grand- mère, Miyoko. Un personnage exceptionnel, je l’ai préféré à celui de Ai pour bien des raisons mais surtout pour son authenticité. Mais avant toute chose, je tire mon chapeau à l’équipe de traduction, trouver le mot « crépinette » au détour d’une description m’a beaucoup plu.  L’auteure nous conte une fable digne d’un livre de conte et légende du Japon. Alors même si la morale de l’histoire n’est pas forcément celle que l’on attendait. Les tribulations de nos deux jeunes femmes vont nous entraîner dans une histoire tout bonnement incroyable. On nage dans la tragédie, dans la bizarrerie aussi et pour notre plus grande joie, on se surprend à en redemander. Il faut dire que les touches d’humour sont les bienvenues. Le rythme est mené tambour battant, ça dépote et on ne s’ennui à aucun moment, je suis allée de surprise en surprise, ne m’attendant jamais à ce qui était proposé le chapitre suivant. Les péripéties sont à la fois loufoques et sanglantes, un mélange peu courant qui laisse le lecteur ébahi. Tout le côté sociétal est passionnant, on y découvre une société d’homme faite pour les hommes où la femmes a du mal a trouver sa place alors que tout son statut reste codifié à l’extrême. C’était très intéressant de voir évoluer Ai, inconsciente de la force qu’elle possède et de quelle manière elle saura rebondir. Un premier roman tranchant comme un scalpel, piquant et rare à lire en dégustant une soupe miso. Bonne lecture.

 

 

Citations : 

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Depuis son entrée dans le parloir, Ai luttait pour paraître sereine. Pour elle, il ne faisait aucun doute : c’était une histoire d’homme qui avait causé la dispute entre Takato et yasu. Une autre de ses nombreuses aventures. Mais en son for intérieur Ai aurait souhaité que sa mère réponde autre chose. Qu’elle dise : «  Mon homme ? Quel homme, j’ai pas d’homme. » Elle aurait aimé qu’elle dise ça. Toute sa vie, elle avait espéré que sa mère dise ça.

 

 

 

 

 

 

 

 

akatombo

 

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