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L'atelier de Litote
15 mai 2020

La voix du loup

Je remercie les Editions Belfond pour l'envoi de ce nouveau roman noir.

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Xavier-Marie BONNOT

 

Un mot de l'auteur

Xavier-Marie Bonnot est né à Marseille en 1962 et vit aujourd'hui à Paris. Après des études de lettres et d'histoire jusqu'au doctorat, il est devenu réalisateur de documentaires pour la télévision, notamment dans le domaine judiciaire. Son premier roman, La première empreinte, a été successivement prix Rompol, finaliste du Prix SNCF et prix des Marseillais. Ont suivi La bête du marais (2004), lui aussi finaliste du prix Rompol, La voix du loup (2006) et Les âmes sans nom (2008). Les romans de Xavier-Marie Bonnot ont été traduits en anglais, en allemand et en italien.

 

 Capture

Présentation de l'éditeur

Romano Valdez, jeune violoniste à l'opéra, est retrouvé mort dans la boue d'un chantier du centre-ville de Marseille. Décapité. Pour le commandant De Palma, alias le Baron, cet acte odieux va au-delà du simple homicide. Car le mode opératoire est exactement le même que dans l'affaire Laurence Monello, une jeune fille décapitée... vingt-cinq ans plus tôt. De Palma avait arrêté un homme, Sylvain Moretti, surnommé " l'Éboueur ". Moretti avait été jugé, condamné à mort et guillotiné dans la cour de la prison des Baumettes. Exécution à laquelle le Baron avait assisté. Cette affaire aurait fini dans les oubliettes de la chronique judiciaire si un livre à succès n'avait pas disculpé l'Éboueur quelques années plus tard. Le Baron aurait-il envoyé un innocent à la mort ?

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Ma chronique : 

 

Le commandant De Palma dit le Baron croit halluciner lorsqu’il découvre le corps décapité d’un jeune violoniste de l’Opéra de Marseille Romano Valdez. Cela le renvoi à l’affaire Laurence Monello, une jeune fille décapitée, il y a plus de vingt cinq ans, il était alors à peine promu. Les ressemblances sont frappantes, pourtant un coupable Sylvain Moretti a été désigné, arrêté, jugé, condamné et exécuté. A l’époque la peine de mort n’avait pas encore été abolie, l’exécution reste un des pires souvenirs du Baron. Tout ce la vient bousculer les certitudes du Baron qui avait grandement contribué à l’arrestation, se pourrait-il qu’il se soit trompé ? Le personnage du Baron  semble plus affaibli que jamais, pourtant c’est sans compter sur sa niaque proverbiale. L’affaire Valdez va être de celle qui va le marquer car c’est pour lui l’occasion d’en tirer une sorte de bilan. La venue d’une nouvelle équipière  dans leur groupe d’intervention va lui redonner du baume au cœur pour un temps. Un beau roman noir qui semble avoir pour bonne fée, «  Turandot », l’Opéra de Puccini qui va apparaître comme le fil rouge de cette enquête et l’auteur  nous propose quelques parallèles touchants. L’occasion pour les mélomanes de se faire plaisir et pour les autres de partir à la découverte d’une œuvre majeure. Une piste SM est à peine évoquée et j’avoue que j’aurai bien aimé que l’auteur creuse un peu plus loin avec le personnage de Régis. L’ensemble nous donne un polar bien tourné qui sait être captivant et original dans son approche. La voix du loup est là pour nous révéler l’équation finale, celle que l’on ne voit pas venir et qui pourtant vient relier les deux affaires entre elles. Entre rebondissements et actions, nous sommes rapidement emportés par la confrontation de deux époques que la peine de mort sépare. Bonne lecture.

 

Citations :

 

 

quote leftSans la peine de mort, Moretti serait peut-être libre aujourd’hui. Libre et détruit par une longue peine. On l’a tué et ça n’a rien changé. La petite Laurence n’est pas revenue. On a ajouté du malheur au malheur… Rien de plus. Une peine longue comme la vie n’aurait rien changé non plus. C’est tout ça qu’il faut abolir. Toute cette civilisation pénitentiaire qui n’est faite que de cruauté !


Son propre père l’avait quittée depuis deux ans, emporté par un méchant cancer. Elle pensait encore souvent à lui. Par bien des côtés, De Palma lui ressemblait. Même courage physique, même pouvoir de séduction. Son père avait aussi cette faculté de transformer tout ce qu’il touchait de près ou de loin, la vie avec lui était toujours différente, plus mystérieuse, plus forte aussi. Il aurait vécu plus longtemps si le destin ne l’avait pas corrodé lentement comme la rouille noire qui emporte les fers les plus durs. Si sa mère n’avait pas été assassinée dans des conditions jamais élucidées, quand Léna était encore un bébé. Elle se dit qu’un jour elle finirait bien par raconter tout cela au Baron, même si elle était persuadée qu’il avait l’intuition de ses secrets.

 

 

 

 

 

belfond

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