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Nicolas Feuz

 

Biographie de l'auteur


Né en 1971, marié et père de deux enfants, Nicolas Feuz a exercé les professions d'avocat et de juge d'instruction. Il est actuellement procureur de la République et canton de Neuchâtel, en Suisse. Depuis plus de 16 ans, il est spécialisé dans la lutte contre le trafic de stupéfiants.

En 2010, il s'est lancé dans l'écriture de romans noirs, mêlant librement réalité du terrain et fictions obscures. Ce que les médias suisses ont intitulé "La trilogie massaï" ("Ilmoran", 2010 ; "Ilayok", 2011 ; "Ilpayiani", 2012) sort d'un bloc en librairies en février 2013 et rencontre un succès immédiat auprès du public helvétique. S'en suit rapidement un thriller ésotérique ("La septième vigne", novembre 2013). Avec "Emorata" (octobre 2014), il revient au style plus classique du roman policier et remporte le Prix du Meilleur Polar indépendant au Salon du Livre de Paris. Le succès de "Emorata" le propulse au niveau des plus grands auteurs du genre. Dans le courant de l'été 2015, il tutoie Fred Vargas et Harlan Coben dans le trio de tête des meilleures ventes de romans policiers en Suisse romande. Son sixième roman "Les Bouches" (octobre 2015) se placera même en première position de ce classement, devant Millenium 4, le jour de Noël 2015. Son septième roman "Horrora borealis" (octobre 2016) connaît actuellement un démarrage fulgurant en Suisse romande.

source : ICI

 

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Présentation de l'éditeur
Le retour du procureur Jemsen

Frontière franco-suisse.

Quatre hommes se réveillent dans une grotte souterraine. Aucun d'eux ne sait pourquoi il est là. Mais le temps presse, l'eau monte, menaçante. Ils ont une heure, pas une minute de plus, pour découvrir les liens qui les unissent.

Au même moment, le procureur Norbert Jemsen et sa fidèle greffière Flavie Keller reprennent du service. Leur amie, l'inspectrice Tanja Sojkaj, a besoin d'aide pour retrouver celui qui a détruit sa famille.
Une plongée vertigineuse au centre de la terre.

 

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Ma chronique
 

 

Entre les romans de Nicolas Feuz et moi, c’est une grande histoire d’amour. On retrouve notre bande de personnage récurrents, à savoir le procureur Norbert Jensen et sa greffière Flavie Keller mais aussi le commissaire Daniel Garcia. Dans ce nouvel opus tous les feux sont braqués sur Tanja. On va la découvrir dans une position peu enviable et malmenée, par sa hiérarchie, par la justice  mais aussi dans sa vie familiale. Il y a un jeu  mortel  dans lequel on assiste à une scène d’anthologie dans un moulin souterrain, où quatre hommes sont réunis pour le meilleur et surtout pour le pire. Tout cela se passe en Suisse entre un été caniculaire et un début d’année frigorifique. La double temporalité est là pour nous faire comprendre les répercutions du passé (l’été) sur le présent (l’hiver) avec un travail habile et précis qui dévoile au compte goutte les informations nécessaires à notre compréhension. Le style de l’auteur est toujours aussi direct tout en sachant manipuler le lecteur pour mieux préserver ses effets. Ma lecture est passée à toute vitesse, c’est un roman aux chapitres courts et enlevés qui se dévore sur un rythme infernal.  De nombreuses scènes ont lieu au tribunal et là, comment vous dire qu’avec son expérience professionnelle, l’auteur nous donne le meilleur de ce qui peut se passer lors d’un procès. C’était plus vrai que nature avec le personnage de la présidente du tribunal criminel qui m’a laissée bien énervée. Il faut dire que les personnages féminins sont à l’honneur pour un déroulé de tout ce qui fait une femme de la mère à la putain, de l’amante à l’amie, avec les émotions qui vont avec c’était fort. Un lot de rebondissements et un final un peu trop improbable à mon goût mais qui m’a fait rêver. Bonne lecture.

 

 

 

Citation : 

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Dans un fracas assourdissant, la roche céda. De la résurgence jaillirent des trombes d’eau sale, la montagne s’était mise à vomir. Le courant violent arrachait terre et cailloux, agrandissant à vue d’oeil l’orifice dans la falaise. Le petit bassin se remplissait de boue et débordait.
Deux corps apparurent enfin dans le limon jaunâtre que la falaise régurgitait, comme si la montagne accouchait péniblement de deux gros enfants mort-nés. Les pantins désarticulés roulèrent sur eux-même et s’écrasèrent dans la vasque, devant les Dätwyler. Elisa et Nicolas hurlèrent. Valérie projeta ses mains devant sa bouche. Jean-Marc détourna le regard des enfants en plaquant leur visage contre sa poitrine. Lui-même resta pétrifié à la vue des deux cadavres que la montagne venait de libérer.

 

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