L'Emprise des sens

Je remercie les Editions Eaux Troubles pour l'envoi de ce nouveau titre.

Sacha Erbel 

Biographie de l'auteure:

Sacha Erbel est fonctionnaire de police depuis 25 ans, et elle exerce depuis 16 ans au SDLP (Service de la Protection) dans lequel elle assure la Protection rapprochée de personnalités politiques et civiles. Passionnée par l'étude du comportement des criminels en série depuis de nombreuses années, Elle a repris des études en parallèle de son travail et a obtenu un diplôme en Criminologie appliquée à l'Expertise mentale de la faculté de médecine René Descartes à Paris, en janvier 2016.

Présentation de l'éditeur

Lorsque Talia, en pleine désillusion sentimentale, s'envole pour des vacances de rêve à la Nouvelle-Orléans, elle est loin de s'imaginer que son destin l'y attend. Dès le lendemain, elle se retrouve mêlée à un crime, exécuté selon un rituel macabre et violent. Rites vaudou ou crimes en série, la frontière entre les deux emble floue pour Louis Lafontaine, policier chargé de l'enquête, lui-même confronté à des troubles obsessionnels. Avec sa coéquipière il est prêt à tout pour remonte à la source de l'horreur. Face à l'emprise du mal, Talia saura-t-elle affronter ses démons et le don terrifiant qui lui est révélé ? Le soutien d'Azaïa, prêtresse excentrique et l'amour de Basile seront-ils suffisants pour l'y aider ? Dans la chaleur mordante de ce voyage en pays cajun, les esprits tourmentés se révèlent, les traumatismes refont surface et les peurs inavouables s'entrechoquent jusqu'à la révélation finale.

Ma chronique : 

Partir à la Nouvelle Orléans pour se remettre  d’une terrible rupture c’est ce que souhaitait Talia. Elle va devoir faire face dès son arrivée, à d’étranges apparitions, voir des hallucinations qui la laissent perplexe et inquiète. Face à des crimes violents qui ont tout des rituels vaudou, elle  va devoir  trouver en elle la force de faire face à sa destinée. Louis Lafontaine enquête sur l’affaire et lutte comme il le peut contre ses propres tocs.  Heureusement Talia ne va pas rester seule longtemps, accompagnée de la prêtresse Azaïa et e son neveu Basile, elle tentera de comprendre son don et de le développer.  Un thriller qui m’a envoûtée avec toutes ses références à la Louisiane, au pays cajun, au vaudou et bien entendu cette culture ne laisse pas insensible. Le style de l’auteure  a tendance à être direct avec une énergie qui fait que le rythme ne faiblit pas et nous laisse ensorcelé. J’ai aimé la narration lorsque l’on avait à faire au souvenir d’enfance du tueur qui permet de savoir avant les personnages à qui l’on a affaire. On sent le travail de recherche sur toute cette culture vaudou ainsi que sur les poudres et potions. J’ai trouvé un côté graphique à ce roman, j’avais parfois l’impression de visualiser parfaitement les scènes décrites. De quoi envisager une suite cinématographique.  Un dépaysement assuré, tous les éléments d’un implacable thriller et une histoire d’amour en parallèle qui apporte un peu de légèreté à un récit qui sans cela serait bien sombre.  Les protagonistes sont tous attachants et bien construits, ils sont souvent cabossés mais ne demande pas mieux que de revenir à la vie. Entre zombies et magie noire, de quoi se faire des frayeurs tout en restant dans son fauteuil, un vrai régal. Bonne lecture.

Citations: 

Vous savez, ici, c’est la Louisiane. La magie a une forte influence sur la vie quotidienne de chacun. Le vaudou, les gris-gris, les sortilèges, même si ce sont des histoires de vieilles bonnes femmes pour la plupart, restent très présents ici, et ce n’est pas seulement du folklore pour attirer le touriste.

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Le premier contact de l’enfant avec ce monde fut le carrelage gras d’une cuisine et une mère qui le haïssait déjà.
Lorsqu’il pleurait, elle le secouait dans tous les sens, à tel point qu’une fois, le tenant par les pieds, la tête du petit heurta violemment un barreau de son lit.
Il lui arrivait de ne pas le changer durant deux journées entières. Quand il la réveillait la nuit, elle se levait, mais au lieu de le rassurer, de le cajoler, elle se mettait à lui hurler dessus en récitant des passages de la Bible.
Elle parlait de lui comme d’une chose répugnante.
Cette chose s’appelait James.