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L'atelier de Litote
8 septembre 2020

Les dynamiteurs

Je remercie les Editions Gallmeister pour l'envoi de cette nouvelle lecture.

Benjamin Whitmer

Traduit par Jacques Mailhos

 

Benjamin Whitmer (CdB)

 

Biographie de l'auteur
Benjamin Whitmer est né en 1972 et a grandi dans le sud de l'Ohio et au nord de l'État de New York. Il a publié des articles et des récits dans divers magazines et anthologies avant que ne paraisse son premier roman, Pike, en 2010. Traduit en français en 2012, ce texte a immédiatement séduit tous les amateurs du genre. En 2018, son nouveau roman Évasion paraît en France en avant-première mondiale. Benjamin Whitmer vit aujourd’hui avec ses deux enfants dans le Colorado, où il passe la plus grande partie de son temps libre en quête d'histoires locales, à hanter les librairies, les bureaux de tabac et les stands de tir des mauvais quartiers de Denver.

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Présentation de l'éditeur

 

1895. Le vice règne en maître à Denver, minée par la pauvreté et la violence. Sam et Cora, deux jeunes orphelins, s’occupent d’une bande d’enfants abandonnés et défendent farouchement leur “foyer” – une usine désaffectée – face aux clochards des alentours. Lors d’une de leurs attaques, un colosse défiguré apporte une aide inespérée aux enfants, au prix de graves blessures que Cora soigne de son mieux. Muet, l’homme-monstre ne communique que par des mots griffonnés sur un carnet. Sam, le seul qui sache lire, se rapproche de lui et se trouve ainsi embarqué dans le monde licencieux des bas-fonds. Expéditions punitives, lynchages et explosions précipitent l’adolescent dans l’univers honni des adultes, qui le fascine et le repousse à la fois. Au point de modifier sa nature profonde, et de l’éloigner insidieusement de Cora.

 

Les Dynamiteurs est empli d’une tendresse inconditionnelle envers les laissés-pour- compte. Ce roman intense raconte la fin brutale de l’enfance dynamitée par la corruption du monde des adultes.

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Chronique :

On n’a aucune idée de ce que pouvait être Denver (Colorado) à la fin du XIX ème siècle. Un territoire où les déshérités sont regroupés aux abords de la ville dans des quartiers misérables, les bas-fonds nauséabonds, les bordels insalubres et ici, une usine désaffectée où ont trouvé refuge une bande d’orphelins qui ne sauraient survivre sans l’aide des plus grands comme Cora et  Sam. Une nuit où les clochards de la rue essayent de mettre la main sur l’usine, les enfants en fuite sont sauvés par un drôle de type. Goodnight, un géant, costaud et muet qui à l’apparence d’un monstre avec son visage à moitié dévoré par d’horribles cicatrices. Le jour où Goodnight et son ami Cole propose à Sam quelques billets, ce dernier n’a pas le choix et accepte, tout cela pour aider Cora qui est tout pour lui. C’est bientôt la descente aux enfers alors qu’une bataille sans fin se livre entre eux, les forces de l’ordre et les Pinkerton. On assiste à une escalade dans la violence  de cette guerre des gangs. Cela fait froid dans le dos, alors que l’auteur sait aussi faire preuve de cœur envers les miséreux. Un roman  initiatique, qui résonne comme un rite de passage, où la narration est du seul fait de Sam. Avec des titres de chapitre qui reprennent à chaque fois son prénom et les événements qu’il s’apprête à vivre. Sam est certes le personnage principal mais il est entouré par des personnages au combien importants, que ce soit Cora, Goodnight ou le Pasteur. Il faut dire que Goodnight apparaît comme un Quasimodo, un héros malgré lui et son passé lui confère un côté tragique de colosse aux pieds d’argile. Une épopée noire entre alcool, drogue, rapine, mendicité, prostitution et enfance brisée. Une plume acérée et qui ne cache rien de tous les détails sordides de cette société en construction et nous laisse complètement sonné par un dynamitage qui sonne la fin de l’enfance.  Bonne lecture.

 

Citations:

 

 

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C'est la seule chose que j'aie jamais apprise à propos des gens. Vous ne pouvez jamais croire ce que les gens vous disent d'eux-mêmes. Je n'ai jamais rencontré une seule personne qui se connaisse un tant soit peu elle-même. Quand quelqu'un vous dit qu'il est honnête, ça ne vous renseigne pas du tout sur le fait qu'il soit honnête ou non, ça vous dit juste que ça lui plaît de penser qu'il l'est. Et c'est la seule chose que vous puissiez apprendre de ce que les gens vous disent. Ce qu'ils aimeraient être.
-Tu sais ce que Jesse James faisait, quand il cambriolait une banque ?
- Non.
- Il demandait à toutes les personnes présentes dans la banque de montrer leurs mains. Tous ceux qui avaient les mains calleuses, il les laissait partir. Il ne dévalisait que les fils de putes aux mains douces. Les hommes qui ne travaillaient pas pour vivre.

gallmeister

 

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