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L'atelier de Litote
12 octobre 2020

Kodjo

Je remercie les Editions Belfond  pour  ce partenariat. 

Coupdecoeurlogoshort

 

 Max Annas

 

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Biographie de l'auteur


Max Annas est originaire de Cologne. Il a longtemps travaillé et vécu en Afrique du Sud et vit à présent à Berlin. Journaliste et auteur de multiples ouvrages sur la pop-culture, le sport et la politique, il se lance dans la fiction avec Die Farm, paru en 2014 et aussitôt récompensé du Deutscher Krimipreis, le prix du polar allemand. Prix qu'il obtient une seconde fois, en 2016, avec la publication d' Enfer blanc (Belfond, 2019). Kodjo est son deuxième roman à paraître en France.

 

 

7

 

 

Présentation de l'éditeur

Après Enfer blanc, Max Annas s'empare de sujets d'une brûlante actualité : l'injustice sociale, le racisme et, plus largement, le sort des migrants africains en Europe. Un roman noir incisif qui fait fi des considérations politiques et morales pour ébranler son lecteur.

Dans sa vie d'avant, au Ghana, Kodjo était un historien respecté. Puis vinrent la fuite, les routes de l'exil et ce point de chute : Berlin. Un quotidien de sans-papiers, d'invisible, à vivre de jobs infâmes, des faveurs de femmes riches, en attendant désespérément des jours meilleurs.

Mais le sort n'a pas fini de l'entraîner vers le fond.

Témoin du meurtre d'une prostituée blanche, Kodjo devient rapidement suspect numéro un. Qui d'autre qu'un migrant, qu'un Noir, pourrait commettre un crime aussi sordide ? Acculé, Kodjo n'est pourtant pas du genre à se laisser faire. Et c'est seul qu'il tente de remonter la piste de l'assassin.
Dans cette nuit infinie, une chasse à l'homme commence, implacable et tragique...

 

 

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Ma chronique : 

 

 

Un roman coup de poing qui fait une analyse fine de ce que peut être la vie d’un « sans papiers » en Allemagne. On se doutait bien que la vie d’un immigrant ghanéen n’était facile mais jamais je n’aurais imaginé tout ce à quoi il doit échapper et on ne parle pas seulement à la police. Un roman noir avec  un personnage central terriblement attachant. Kodjo vit illégalement à Berlin depuis déjà dix ans. Son quotidien malgré un travail reste incertain. Au moment où il est témoin du meurtre d’une prostituée dans l’immeuble d’en face, qui n’est pas sans rappeler  « Fenêtre sur cour » tout va basculer pour lui. Un scénario sombre et hautement crédible, pour ne pas être inquiété, il se lance lui-même sur la piste du coupable. L’action se situe en Allemagne mais elle pourrait tout aussi bien se situer dans un autre pays européen. Les descriptions des fouilles de la police pour le trouver font inévitablement penser aux rafles d’un autre temps. Le racisme ambiant est effrayant,  les moyens mis à la disposition des policiers sont importants et ils peuvent compter sur le soutien de la population. Bref il ne fait pas bon être noir sans papiers là-bas. Mais finalement n’est-ce-pas partout pareil ? Une véritable étude sociale qui fait le point sur le statut des  « invisibles » aujourd’hui.  La narration est souvent celle de Kodjo qui s’encourage intérieurement dans les moments de grande tension. On comprend petit à petit sa façon de percevoir sa réalité qui n’est forcément pas la notre, surtout si vous êtes blancs. Le délit de faciès, les arrestations arbitraires, la peur au ventre tout le temps, compter uniquement sur soi et sa capacité à courir vite. Les scènes de poursuites sont particulièrement bien écrite, il y a là un côté tragique et dramatique qui donnera aux lecteurs des palpitations. J’ai du poser mon livre et respirer plusieurs fois tant j’étais moi-même à bout de souffle. L’auteur à clairement quelque chose à dire à propos de cette situation sordide et inextricable. Qu’on la regarde du point de vue politique, social ou humain c’est juste terrible. Je ne vous parle pas du final qui m’a bouleversée, un roman noir  édifiant qui met le doigt là où cela fait mal. Bonne lecture.

 

 

Citations : 

 

quote left

S’il courait en salle plutôt que dehors, c’était pour une bonne raison. Du point de vue de la police, un Noir qui court est toujours un Noir qui fuit.


Parmi toutes les choses qu’un clandestin ne devait pas faire, la première était d’éviter d’attirer l’attention par des mouvements brusques. Paniquer sur la voie publique signifiait l’expulsion presque à coup sûr.


 

 — C’est ça. Un pseudo-témoin leur désigne un suspect africain et ils laissent tomber toutes les autres pistes. La minutie allemande, je ne voyais pas ça comme ça.

 

 

 

 

belfond

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