Contagion
Je remercie les Editions Cherche midi
ainsi que le site Babélio et sa #massecritique pour cette nouvelle lecture.
Traduit par Laurent BARUCQ
Lawrence Wright
Lawrence Wright est romancier, essayiste et journaliste au New Yorker.
Toute ressemblance avec des faits réels...
En Asie, 47 personnes succombent à une fièvre mystérieuse. Envoyé sur place par l'OMS, Henry Parsons, épidémiologiste de renom, découvre à quel point le virus est contagieux. Lorsqu'il apprend qu'un homme contaminé est en route vers La Mecque, où des millions de musulmans vont être rassemblés pour le pèlerinage annuel, c'est le début d'une course contre la montre pour enrayer l'épidémie. Mais, en quelques semaines seulement, le monde entier est touché et sombre dans une crise sans précédent. La maladie se propage, mettant à mal les institutions scientifiques, religieuses et politiques, et décimant une partie de la population. Trouvera-t-on la solution à temps ?
Électrisant, hallucinant et, en un sens, historique, ce thriller hors norme, qui rappelle les meilleurs ouvrages de Michael Crichton, nous propose une expérience peu commune. Conçu comme un roman d'anticipation, il a cessé d'en être un au moment même de sa parution, prenant ainsi une étrange allure prophétique. En plus d'une intrigue d'une efficacité et d'un réalisme saisissants, Lawrence Wright, prix Pulitzer, nous offre ici une exploration fascinante des épidémies, de leur histoire et de leur prévention. Ridley Scott travaille actuellement à l'adaptation cinématographique de Contagion.
Un roman qui prend une résonnance très particulière en ces temps troublés par la pandémie de la COVID-19. Pourtant dans « Contagion » il s’agit d’un virus hémorragique très contagieux appelé Kongoli qui nous fait plus pensé à Ebola. Sa propagation est démultipliée par le mouvement des populations lié aux pèlerinages musulmans ainsi qu’aux migrations des oiseaux. On ne peut qu’être interpelé par la justesse des explications des scientifiques qui restent valables dans notre réalité. On devine que l’auteur a mené un travail de recherche colossal qui donne toute la mesure de la dangerosité d’une pandémie mondiale. C’est étrange d’avoir écrit se livre comme un livre d’anticipation alors qu’entre temps le monde été contaminé, ce qui donne un effet de prédiction. On retrouve un virus qui envoie au tapis l’économie mondiale, fait déborder les hôpitaux et met en tension tous les pays et provoque la chute de la civilisation humaine. J’ai eu du mal avec la façon dont l’auteur nous abreuve des résultats de ses recherches avec une écriture très réaliste et tout à fait crédible mais qui personnellement à finit par me lasser, sur des sujets comme la science, les vaccins, la guerre biologique, les pandémies… Il y a aussi une grande part sur les retombées politiques, le terrorisme, les guerres et cela en rajoute une couche et casse l’action. J’aurai voulu trouver plus sur les personnages et l’intrigue car, il s’agit bien d’une fiction ou bien. Le héros reste en deçà de ce que j’imaginais et je suis restée sur ma faim de ce point de vue alors que parallèlement je ne pouvais pas me décoller des pages. Il y a de quoi rendre nerveux n’importe qui lira ce livre tant il a vu juste jusqu’à présent et tant le futur qu’il promet est sombre. Bonne lecture.
Citation :
L’héritage d’infections passées est visible dans huit pour cent du génome humain, y compris les gènes en charge de la mémoire, du système immunitaire et du développement cognitif. Sans eux , nous ne serions pas ce que nous sommes.
Il n’est pas uniquement question de contenir une pandémie, dit-il d’une voix calme et basse. Il est question de sauver notre civilisation.