Dans l'ombre du loup
Je remercie XO Editions pour l'envoi de ce nouveau titre.
Ils débarquent en nombre, on ne voit plus qu'eux. (...) L'homme-à-grosses couilles est là ! Or, l'homme-à-grosses-couilles n'en à rien à faire de la planète Rien du tout ! Il l'a détruit parce que sa destruction augmente sa puissance ! Et il n'y a que ça qui compte pour lui : le pouvoir et l'argent ! L'homme-à-grosses-couilles n'a qu'une perspective : sa propre jouissance. Et il est convaincu que la planète tiendra bien un peu , au moins jusqu'à ce qu'il meure. C'est tout ce qu'il lui importe. Ce qui adviendra après sa mort, il s'en contrefout, l'homme-à-grosses-couilles.
Présentation de l'éditeur
Un flic pas comme les autres qui avance, pas à pas, dans l'ombre du loup...
A Rennes, l'officier de police Hubert Grimm affronte une affaire obsédante : un notable, M. Kerdegat, personnage désagréable et méprisant, reçoit coups de téléphone et lettres anonymes. Il y a aussi cet homme en scooter qui semble traquer les moindres faits et gestes du chef d'entreprise.
Jusqu'au jour où l'employée de maison des Kerdegat tombe, devant la demeure familiale, sur un corps découpé en morceaux. La tête du cadavre est introuvable...
Cette fois, l'enquête prend un tour terrifiant. Hubert Grimm découvre les ramifications de ce qui n'était, au départ, qu'une sale histoire de corbeau : un club sadomasochiste, des messages codés, des mises en scène morbides. Et une famille décimée.
Parfois, une seule affaire peut terrifier une ville entière
Un polar magistral. Une fois ouvert, vous ne le lâcherez plus...
En 2013, il a obtenu le prix Charles-Exbrayat.
Ma chronique :
Si vous aimez les polars classiques et bien écrits, vous allez aimer Dans l’ombre du loup. L’intrigue est fort bien construite et sans sortir des sentiers battus, on a affaire à un roman policier magistral qui s’il débute assez lentement trouve rapidement son rythme de croisière. Le commandant Hubert Grimm est nouvellement arrivé à la PJ de Rennes. Il ne se passe pas grand-chose et ce n’est pas une histoire de lettres anonymes et de coups de fil reçu par un notable peu sympathique de la ville qui va mettre un peu de piment dans sa vie. Grimm trimballe pas mal de préoccupations et le peu d’action ne lui permet pas d’échapper à ses névroses et ses obsessions. J’ai aimé tous les passages où l’auteur nous livre des informations personnelles sur son héros, il le rend attachant et engagé. Très vite, les choses vont prendre un autre tournant et nous laisser subjuguer par les nombreux retournements de situations. Lorsque notre notable trouve sur le pas de sa porte des sacs poubelles contenant un corps découpé dont il manque la tête, on passe d’un simple corbeau à un tueur en liberté. A cet instant du récit j’étais happée et mordue, l’enquête va nous conduire dans des endroits louches, comme un club échangiste et ainsi on va aller de découverte en découverte, jusqu’à la résolution de l’enquête. J’ai trouvé que les collègues de travail de Grimm formaient une équipe forte avec des personnalités touchantes et bien construites. L’auteur sait aussi nous proposer des scènes glauques qui donnent du relief à l’intrigue, j’en aurai voulu encore plus, le final notamment aurait pu être différent avec un twist mais ce n’aurait plus était la même histoire et celle-ci rempli parfaitement son rôle, distrayante et captivante. Bonne lecture.
Citations :
L'homme-à-grosses couilles est là ! Or, l'homme-à-grosses-couilles n'en à rien à faire de la planète Rien du tout ! Il l'a détruit parce que sa destruction augmente sa puissance ! Et il n'y a que ça qui compte pour lui : le pouvoir et l'argent ! L'homme-à-grosses-couilles n'a qu'une perspective : sa propre jouissance. Et il est convaincu que la planète tiendra bien un peu , au moins jusqu'à ce qu'il meure. C'est tout ce qu'il lui importe. Ce qui adviendra après sa mort, il s'en contrefout, l'homme-à-grosses-couilles.
Grimm tenait beaucoup à ce qualificatif de flic. Il n’y voyait rien de péjoratif. Au contraire. Pour lui, un flic de la police judiciaire, c’était quelqu’un qui avait du flair, du pif, du nez, de l’instinct – appelez cela comme vous voulez –, qui mixait l’intuition et la déduction et qui, selon la métaphore du chasseur qui lui était chère, était capable de renifler à son profit aussi bien sur une plate-bande fleurie que dans une poubelle.