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L'atelier de Litote
7 avril 2021

Trois cartouches pour la Saint-Innocent

Je remercie les Editions de l'Archipel pour ce SP.

Michel Embareck

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Biographie de l'auteur

Pendant vingt années en charge de la rubrique justice d'un quotidien régional, Michel Embareck est l'auteur de nombreux polars, dont aux éditions de l'Archipel : Cloaca Maxima, Avis d'obsèques, Personne ne court plus vite qu'une balle et, chez Archipoche : La mort fait mal et Le Rosaire de la douleur.

 

trois cartouches

Présentation de l'éditeur
" Trouvailles de style, aversion pour la morale... Jubilatoire ! " Rolling Stone

Jeanne Moreau – rien à voir avec l'actrice – a tué son mari qui la maltraitait depuis des années. Trois balles dans le dos en guise d'épitaphe.

Le soutien des réseaux sociaux et des associations de lutte contre les violences faites aux femmes lui a valu de n'effectuer qu'une partie de la peine à laquelle elle a été condamnée aux assises et de bénéficier d'une grâce accordée... le jour de la Saint-Innocent.

Explorant un angle mort de l'affaire, un journaliste à la retraite décide de rouvrir le dossier. La septuagénaire – que certains proches surnomment " la Ravajou " – est-elle bien la victime que les médias se sont plu à dépeindre ?

Avec ce roman noir aux faux airs de contre-enquête, Michel Embareck réaffirme son goût pour le politiquement incorrect et les trouvailles de style.

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Ma chronique : 

 

Le premier mot qui me vient pour parler du dernier roman de Michel Embareck c’est truculent. L’auteur nous conte un fait divers régional qui a bouleversé toute la France. Avec le personnage de Jeanne Moreau pas l’actrice, non celui d’une vielle dame de 70 ans qui a fini de purger sa peine de prison pour le meurtre de son mari, amnistiée par le Président François Corèze, cela vous parle ? Pour ma part, je n’ai pu m’empêcher de faire le lien avec un fait divers ayant déchainé la chronique. On va suivre ainsi l’enquête officieuse de Franck Wagner, ancien journaliste et nouveau retraité qui va mettre son nez dans l’affaire et en sortir quelques vérités qui vont changer notre angle de vue.  Tout cela en décidant de suivre la piste inexplorée de l’argent. Un roman noir, satirique ou le patois régional vient égayer notre lecture, ou les expressions du terroir pullulent  et apportent une identité franchouillarde pas piquée des hannetons. C’est mon tout premier livre de l’auteur et pour moi c’est une belle découverte. Il a le verbe haut et la langue bien pendue pour dire les choses sans chichi. Il va soulever un thème d’actualité  qui est celui des réseaux sociaux, de la justice et des journalistes et de leur pouvoir d’influence.  De quoi jubiler par moment à la lecture de ce qui se passe dans les hautes sphères politiques, vu par l’œil averti et parfois irrévérencieux de l’auteur. Un style unique en son genre et c’est tout ce que j’aime, c’est cru et ça dépote. Pourtant cela n’empêche en rien la poésie et  une certaine délicatesse. Mais ce que j’ai préféré pardessus tout, ce sont ses expressions tirées  d’on ne sait d’où mais qui font mouche à chaque fois, elles sont à la fois étonnantes, parlantes et compréhensibles, enfin pas toutes mais, je m’accroche, je finirai bien par trouver le décodeur de cette plume avertie. Bonne lecture.

 

Citations : 

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En dépit de sa belle et grande gueule, il souffrait d’un complexe d’infériorité. Elle en était persuadée après avoir lu un article dans un magazine féminin. Qui avait financé l’achat du premier camion ? Elle. Qui tirait le mieux à la chasse ? Elle. Qui faisait tourner la boutique devant les clients ? Elle. En la mettant sur un piédestal en public, il donnait l’image de l’homme qui a mérité une épouse modèle. Épouse modèle qu’il rabaissait en privé. Noir sur blanc, c’était écrit. Enfin, elle l’avait compris entre les lignes.


— Vous voyez, lui, le pasteur, il ne ressuscite pas plus les trépassés que la justice. On peut aggraver la peine de mort par d’horribles tortures, rien ne remettra d’aplomb une victime. La justice punit. Elle ne venge pas ni ne répare.


 

 À Karcher, président de droite très à droite, avait succédé François Corrèze, président de gauche assez à droite. Les deux hommes se détestaient cordialement, et la passation de pouvoir sur le perron de l’Élysée avait engendré un incident diplomatique rapidement monté en épingle. Le dossier n’ayant aucune chance d’aboutir en cassation, il s’agissait de mettre Corrèze sous pression en l’obligeant à accorder une grâce. Les prolongements du procès en appel de Marie-Jeanne Legendre n’étaient qu’un épisode d’une lutte politique souterraine. Battu en 2012, Nick Karcher espérait prendre sa revanche sur Corrèze lors de la présidentielle suivante et lui avait tendu un piège au travers de ce dossier.

 

 

 

 

 

 

 

 

L'archipel

 

 

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