Le cercle des mensonges
Je remercie Marabout collection Black Lab pour l'envoi de ce nouveau titre.
Céline Denjean
« A quel moment fatidique ma vie a-t-elle quitté son orbite ? Qu’aurait-il fallu que je fasse ou ne fasse point pour éviter d’avoir aujourd’hui du sang séché incrusté le long de mes cuticules ? »
Un meurtrier aux abois, pris dans une spirale infernale…
Une agente d’entretien, obligée de prendre la fuite après avoir été témoin d’un meurtre…
Un étudiant sans histoires tombé du toit d’un immeuble en construction…
Une femme bien sous tous rapports retrouvée assassinée dans une forêt près de Toulouse…
Et si tous ces événements étaient reliés ? S’ils formaient les éléments d’une gigantesque toile ?
Le lieutenant de police Urbain Malot, dit le Zèbre, et la gendarme Éloïse Bouquet, enquêtent chacun de leur côté, tirant, sans le savoir, les fils d’une même pelote. Alors qu’Éloïse poursuit également la piste d’Anne Poey, la criminelle qui lui a échappé trois ans plus tôt, elle va devoir s’unir au Zèbre pour démêler l’écheveau qui les mènera jusqu’au dernier cercle des mensonges, au risque de se heurter à un adversaire beaucoup plus fort qu’eux…
Je ne raterais pour rien au monde la sortie du nouveau thriller de Céline Denjean. C’est un plaisir que de retrouver certains personnages récurrents et d’en rencontrer de nouveaux. Le pitch est toujours bien tordu et les méchants sont de vraies ordures. Je ne rechigne pas à une petite romance de temps en temps mais petite hein. Tout débute par le « suicide » du neveu du Ministre des finances du haut d’un immeuble, par un témoin qui aurait mieux fait de laver le sol et de garder les yeux baissés, une disparition et un assassinat viennent donner le ton. Mais comme on surfe sur plusieurs enquêtes et des équipes différentes. Celle d’Urbain Malot dit le Zèbre et celle d’Eloïse, on retrouve aussi le corps d’une femme dans une forêt proche de Toulouse. Eloïse quand à elle, n’a toujours pas renoncé à l’affaire du Cheptel et poursuit encore Anne Poey cette fois-ci avec l’aide d’Amanda la journaliste ou comment se faire d’une ennemie une amie. A ce sujet, il est donc fortement recommander de lire le Cheptel avant celui-ci. Voilà tout ce petit monde va mettre un point d’honneur à résoudre ces enquêtes et ils ne sont pas au bout de leur peine. J’ai retrouvé avec plaisir le style incisif de l’auteure qui ne mollit pas et nous donne à voir le côté sombre que tout être humain possède. Les intrigues apportent leurs lots de rebondissements, perso quand la hiérarchie s’en mêle c’est juste trop énervant. Les thèmes abordés, tournent une fois encore autour de la misère, des trafics d’êtres humains et des dérives scientifiques, rien à voir avec la pandémie que nous vivons actuellement, l’auteure nous l’affirme elle a écrit son livre avant. Une lecture qui m’a une fois de plus embarquée. Bonne lecture.
Il y a quelque part au-dessus de nous des intouchables que nos institutions républicaines protègent, des hommes qui peuvent tout se permettre. Leurs méthodes sont abjectes, leurs desseins bien obscurs, et leur pouvoir est quasi illimité... Et quand à toi, minuscule maillon défenseur des valeurs que consacre notre Constitution, tu te heurtes à ce genre de salopards invisibles et insaisissables, tu prends conscience de l'étendue de ton impuissance ...Et subitement, tout ce en quoi tu crois, tout ce qui fonde ton inscription au monde est profondément ébranlé..
Nos vies seraient le résultat des facéties du destin. J'ai toujours eu pour ce genre de propos la plus grande aversion. s'il est rare que nous soyons responsables de notre bonheur, nous sommes souvent les artisans principaux de notre malheur.