Les muses
Je remercie les Editions Calmann-Lévy pour l'envoi de ce nouveau titre.
Alex Michaelides
Mariana, Londonienne d’origine grecque, est psychothérapeute. Alors qu’elle se remet à peine de la noyade de son mari, sa fragile nièce Zoé, étudiante à Cambridge, l’appelle au secours. Une jeune fille de sa classe a été retrouvée sauvagement assassinée sur leur campus.
Mariana, ancienne élève de Cambridge, débarque aussitôt pour soutenir Zoé, et ne peut s’empêcher de mener sa propre enquête, surtout quand Zoé accuse son professeur de grec ancien, le séduisant Edward Fosca, d’être l’assassin. Mariana découvre alors que Fosca entretient des relations mystérieuses avec quelques étudiantes qui se surnomment « les Muses ». Bientôt, une autre jeune femme est retrouvée morte, une autre muse…
Avec ce nouveau thriller psychologique mêlant psychanalyse, faux-semblants, mythologie grecque et huis clos dans une université mythique, Michaelides nous coupe plus que jamais le souffle.
Ma chronique :
Mariana a étudié à Cambridge, elle est aujourd’hui psychothérapeute à Londres. Après un appel inquiétant de sa nièce Zoé, étudiante dans la même université, elle décide de lui venir en aide en retournant sur les lieux. Le meurtre sauvage d’une des élèves de la classe de Zoé met tout le campus en émoi et bientôt Mariana se retrouve en position d’enquêtrice en parallèle de l’enquête officielle. L’auteur prend grand soin de développer le personnage de Mariana, on récolte ainsi de nombreux éléments sur son enfance, ainsi que sur sa vie de couple et la fin tragique de son mari. On peut ainsi dire que tout tourne autour de Mariana et de sa profession. Pourtant, je n’ai pas retrouvée le même intérêt pour la psychanalyse que dans son premier roman « Dans son silence » en revanche j’ai apprécié le clin d’œil de l’auteur qui fait apparaître à nouveau le personnage de Théo. La vie à l’université de Cambridge est plantée comme le décor où tout va se jouer. Très vite un des professeurs va émerger comme le suspect idéal, Edward Fosca est un personnage charismatique, il enseigne le grec ancien avec talent. Autour de lui gravitent un cercle de jeunes femmes qu’il a nommé Les Muses. L’intrigue en elle-même ne m’a pas surprise, j’ai percé le mystère bien trop tôt dans ma lecture et même si je n’avais pas tous les éléments de réponses à mes questions cela reste décevant. Sans tous les éléments se rapportant à la mythologie grecque, ce thriller psychologique n’aurait pas eu la même saveur. C’est le fil rouge du roman, on retrouve de nombreux indices qui nous ramènent à la tragédie grecque. Je ne m’attarderais pas sur le dénouement final qui manque de finesse et donne une scène tragi-comique ce qui, je suppose, n’était pas l’effet recherché. Comme toujours je vous laisse vous faire votre propre avis. Bonne lecture
Citations :
Edward Fosca était un meurtrier.
C’était un fait.Pour Mariana il ne s’agissait pas d’une simple conviction intellectuelle, d’une vue de l’esprit. Son corps le savait. Elle le sentait au fond d’elle-même, dans ses veines, dans chacune de ses cellules.
Edward Fosca était coupable.
Le terme « psychopathe », inventé par un psychiatre allemand en 1888 – l’année où Jack l’Éventreur sema la terreur dans Londres –, vient de l’allemand « Psychopatische » et signifie littéralement « âme en souffrance ». Pour Mariana, c’était là que se trouvait l’indice, dans la souffrance, avec l’idée que ces monstres souffraient aussi. Les considérer comme des victimes lui permettait d’avoir une approche plus rationnelle, et plus empathique. La psychopathie ou le sadisme n’arrivaient pas de nulle part. Ce n’étaient pasdes virus qui infectaient quelqu’un sans prévenir. Leur source remontait loindans l’enfance.