Pieta
Je remercie les Editions Robert Laffont collection la Bête noire pour l'envoi de ce titre.
Daniel Cole
Daniel Cole, né en 1984, a été ambulancier dans une vie antérieure. Guidé par un besoin irrépressible de sauver les êtres, il a également été membre actif de la Royal Society for the Prevention of Cruelty to Animals, l'équivalent anglais de notre SPA. Plus récemment il a travaillé pour la Royal National Lifeboat Institution, une association dédiée au sauvetage en mer le long des côtes britanniques. Cet altruisme est-il la manifestation de sa mauvaise conscience quant au nombre de personnes qu'il assassine dans ses écrits ? Il vit sous le soleil de Bournemouth, au Royaume-Uni, et on le rencontre souvent sur la plage alors qu'il devrait être en train d'écrire son troisième roman, après la parution de Ragdoll en 2017 et de Pietà en 2021 aux Éditions Robert Laffont.
Le grand retour de Daniel Cole, auteur du bestseller Ragdoll.
Tuer est son art, vous serez son chef-d'œuvre...
Londres, hiver 1989.
Un corps est retrouvé dans Hyde Park par la Metropolitan Police. La victime a gelé dans une position pour le moins inattendue : celle du Penseur de Rodin. Mais quelque chose cloche dans son regard : ce bleu intense, perçant...
Quelques jours plus tard, nouveau crime. Cette fois, ce sont les corps d’une mère et de son fils que l’on découvre, réplique exacte de la Pietà de Michel-Ange.
Londres va bientôt se transformer en musée macabre, mais personne ne le sait encore…
« Daniel Cole prend le lecteur au collet. » Le Figaro Magazine
Ma chronique :
En plein hiver 1989, Hyde Park, l’inspecteur Chambers rejoint Winter un policier débutant sur une scène de crime peu commune. Une statue humaine gelée l’attend, un corps d’homme nu dans la position du penseur de Rodin. C’est le premier crime d’un tueur en série qui va mettre en scène ses victimes dans une imitation de célèbres œuvres d’art. Un thriller spectaculaire avec un fort pouvoir scénique macabre qui fait tout de suite forte impression. L’action se déroule sur deux lignes de temps 1989 puis en 1996 où l’on retrouve ce même duo et l’agent Marshall en formation qui a aussi son propre lien avec l’affaire. L’évolution des personnages a quelques choses de touchant, même la jeune Marshall avec son côté gothique en colère apporte une touche féminine bienvenue. J’ai eu un peu de mal avec la surenchère de crimes, en revanche aborder ce thriller à travers différentes œuvres artistiques et leur mythologie grecque était une belle idée. L’exploration de l’amour non rendu comme thème principal, en lien avec la mythologie était bluffante. Un thriller dont la première partie était apporte une tension bienvenue avec la découverte des meurtres originaux imaginés par l’auteur qui ne manque pas d’imagination et de créativité. Le personnage d’Eloïse apporte un plus dans la compréhension des motivations du tueur en série, dans la seconde partie, elle aurait pu être encore mieux exploitée. L’auteur a choisit des chapitres longs ce qui donne un rythme plutôt lent au récit. Un avis en demi-teinte donc, cela ne pas empêcher d’apprécier les dessins qui accompagnaient les meurtres, ils permettent de mieux visualiser les détails descriptifs du texte. Mon seul regret est d’avoir compris qui était le coupable bien trop vite d’où une perte certaine d’intérêt, alors que l’intrigue en elle-même était suffisamment glauque et tordue pour me garder éveillée. Bonne lecture.
Citations :
Ils reportèrent tous les deux leur attention sur l’océan de pierres tombales qui apparaissaient et disparaissaient à la faveur de la lune, et tous les cadavres couchés dans la terre, tels des bulbes attendant le printemps.
L'être humain est une créature simple et superficielle, et la beauté n'est rien d'autre qu'un outil pour exploiter cette faiblesse fondamentale - afin de s'intégrer dans un groupe spécifique, projeter une image fausse de soi-même, ou séduire une compagne ou un compagnon viable.