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L'atelier de Litote
31 août 2021

L'Unique goutte de sang

Je remercie les Editions Plon  pour ce nouveau partenariat.

 

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 Arnaud Rozan

Biographie de l'auteur

Arnaud Rozan est né en 1968. Il travaille à Paris dans le secteur public, sur les questions sociales. L'unique goutte de sang est son premier roman.

 

 

rozan

 

Présentation de l'éditeur

 

Quand, dans le sud des Etats-Unis, la plupart des médecins refusaient de soigner les Noirs et que le lynchage restait une pratique courante...
Un pan glaçant de l'histoire américaine, évoqué de façon magistrale.

Au coeur du Tennessee des années vingt, Sidney, un adolescent noir, se retrouve pris au piège du désir de deux jeunes filles blanches qui provoquent le massacre de sa famille en l'accusant à tort.

Pourquoi un shérif adjoint a-t-il pris le risque de lui épargner le lynchage ? Dans cette Amérique où n'avoir qu'une seule goutte de sang noir expose au danger, Sidney est-il pour autant sauvé ?
Quand le jeune homme reprend ses esprits après les horreurs vécues, sa mémoire s'est effacée.
Un lien étrange l'unit néanmoins à ce policier et à un mystérieux garçon, qu'il va désormais suivre comme son ombre dans une tragique odyssée. Car un tourbillon de violence poursuit implacablement Sidney, des émeutes de l'été sanglant de Chicago jusque dans l'Arkansas, sous fond de blues de Bessie Smith, sœur exilée du Sud.

Dans cette quête de ses racines, quel rôle vont jouer Robert Abbot, porte-parole de la cause des Noirs, Alma, la jeune aveugle, Lewis, l'ancien esclave, et les âmes tourmentées de Harlem ?

Mesure-t-on à quel point des liens de sang se sont créés au cœur de la haine entre les Noirs et les Blancs, de génération en génération, au-delà de l'inimaginable ?

 

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Ma chronique : 

 

Croyez moi, il ne faisait pas bon être noir dans le Tennessee des années vingt. C’est en suivant l’histoire du jeune Sydney que l’on redécouvre la force de la haine des blancs pour les noirs. Il faut dire que c’est dans cet Etat que le Ku Klux Klan, société secrète terroriste suprémaciste blanche à vu le jour en 1866. Le scénario de départ s’il ne brille pas par son originalité (on retrouve un postulat similaire dans La ligne verte), reste efficace. L’injustice, la violence nous explose à la figure alors que Sydney accusé d’un crime qu’il n’a pas commis voit sa famille se faire massacrer, dans des conditions inhumaines, il en restera profondément traumatisé. Un des adjoints du shérif pourtant lui sauve la vie en lui évitant d’être lynché et comprendre pourquoi a été un de mes moments préférés du livre. L’histoire nous fait voyager jusqu’à New-York au cœur de Harlem quartier noir par excellence. Les personnages secondaires sont nombreux et sont le fil rouge de l’évolution de Sydney, on y croise Robert Abbott fondateur de l’hebdomadaire afro-américain Chicago Defender. Tout le long du livre j’ai eu le sentiment que Sydney pouvait être une bombe à retardement et que certainement, il n’y aurait pas de happy-end. L’auteur met en place, méthodiquement ses pions et le jeu comme dans une tragédie n’a plus qu’à se dérouler sans que personne n’y puisse rien changer. Une écriture sans pathos alors que les évènements relatés sont parfois à la limite de l’insoutenable. Mais aussi des moments de poésie pure notamment lorsque l’on traverse les générations et que la voix des ancêtres se fait entendre. Tous cela sur fond de blues porté par la voix de Bessie Smith, ambiance rétro assurée.  Un coup de cœur pour ce roman qui apporte une surprise en lien avec l’art dans les « remerciements », je n’en dis pas plus, juste que cela apporte un éclairage nouveau sur le titre des chapitres qui était restés une énigme pour moi. Bonne lecture.

 

Citations : 

 

quote left

Elle, jamais la lanière des maîtres ne s’abattit sur son dos pour un panier trop léger. Elle était bonne cueilleuse et supportait les douleurs de la récolte sans fléchir. À chaque bourre ramassée, elle pensait à sa fille et se disait que ce sac suspendu à la sangle autour de son cou, c’était elle, qu’elle la portait sur sa poitrine parce que ce coton avait poussé sur cette terre fécondée par le sang de son enfant. 


Chacun dégoulinait et se demandait s’il resterait quelque chose d’eux le soir venu. La sueur piquait les yeux toute la journée. Chacun pestait contre cette chape de plomb. Les vieillards se desséchaient telles des branches tombées d’un arbre et mouraient prématurément, incapables de résister aux assauts de la fournaise qui enflammait leurs poumons flétris par les années. Les nouveau-nés braillaient, suppliant de retrouver les eaux du giron maternel.

 

plon

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