La grande peste - tome 2
Je remercie les Editions Les Arènes pour l'envoi de cette BD.
Éric Stalner
Éric Stalner commence par dessiner avec son frère (Le Boche et Le Fer et le Feu chez Glénat), puis écrit La Croix de Cazenac (200 000 ex. vendus) en collaboration avec Pierre Boisserie. En 2010, il revient en solo avec La Zone, une fable d’anticipation. Aux Arènes, il a publié Saint-Barthélemy (33 000 ex. vendus). Il a publié plus de 90 bandes dessinées en 25 ans de carrière.
Cédric Simon
Parallèlement à des études d’art, Cédric Simon obtient en 2015 une licence en sociologie économique. Grand amateur d’histoire et de fictions, il a vu le travail du scénario s’imposer, petit à petit, comme son activité principale. Il commence à travailler en tant que scénariste en 2017 aux côtés d’Eric Stalner. Leur collaboration a principalement investi la BD historique (La Curée, Pot-Bouille aux Arènes, L’oiseau rare chez Bamboo) et de science fiction (Exilium, Glénat).
Présentation de l'éditeur
En 1347, une maladie inconnue frappe l’Europe.
En cinq ans, elle fait 25 millions de morts.
Un an s'est écoulé depuis qu'Alixe et Baldus ont quitté l'Italie à la recherche du labyrinthe qui les obsède. En pleine guerre de Cent Ans, ils traversent le royaume de France, de la cité des papes en Avignon jusqu'à Strasbourg, ville marchande momentanément épargnée par l'épidémie.
Tandis que Baldus s'enfonce dans sa folie et ses obsessions, Alixe veille sur lui. Ils doivent faire face à un danger bien plus grand que la peste : la vindicte et la rage du redoutable Roland de Nerville.
Suite et fin du diptyque historique d'Eric Stalner et Cédric Simon.
Ma chronique :
Je replonge avec délice dans l’incroyable saga historique entre guerre de cent ans et épidémie de peste, que nous proposent Eric Stalner et Cédric Simon. Une bande dessinée superbe, esthétique et bouillonnante. Nous retrouvons le couple que forment Alixe et Baldus dans de nouvelles aventures mais avec le même objectif, la quête du Labyrinthe comme une fin en soi, d’ailleurs ce tome deux est une suite et fin. Persuadés de porter sur eux une malédiction, ils sont plus que jamais déterminés à la briser. Nous irons dans les souterrains du Palais des papes en Avignon, dans une abbaye glaciale et un brin fantastique. Ils seront pourchassés par l’infâme Roland de Nerville mais rien ne viendra à bout de la folie qui s’est emparée de Baldus.
Encore une fois, je suis restée en admiration devant les superbes planches, le graphisme, les couleurs, le mouvement qui s’en dégage, tout m’a impressionnée. J’ai beaucoup aimé le découpage des pages. Le choix des différents angles de vue, tantôt plongeants, ou encore avec des gros plans donnent un aperçu de la situation comme jamais. Toutes les scènes représentant les vielles pierres de l’abbaye sous la neige sont minutieuses et font apparaître les détails de l’architecture mais aussi l’isolement, le froid et les rudes conditions de vie des moines. La couleur « bleu glacier » donne tout son charme à l’hiver.
On retrouve les coupures faites de cartes géographiques qui font le point sur la situation de l’époque dans toute la France, l’Europe ou le monde. C’est bien documenté et on apprend plein de chose. Un duo de BD d’une belle facture qui m’a captivée pour passer un excellent moment de lecture. La peste a été une pandémie infernale et on ne peut s’empêcher de faire le rapprochement avec ce que nous vivons avec la Covid dans une moindre mesure. Bonne lecture.