Froid comme l’enfer
Je remercie les Editions Métailié pour ce nouveau partenariat.
Traduit par : Jean-Christophe Salaün
Lilja SIGURDARDÓTTIR est née en 1972, elle est auteur de théâtre et de romans noirs, et participe à l’organisation du Festival Iceland Noir de Reykjavík. Elle vit entre l’Islande et Glasgow. Sa trilogie Reykjavík Noir est traduite en huit langues et a rejoint la liste des best-sellers dans de nombreux pays. Elle est aussi choriste du groupe de rock Fun Lovin’ Crime Writers.
Présentation de l'éditeur :
Deux sœurs. Un thriller original et captivant où tout se joue dans l’atmosphère et les détails.
Aurora vit en Angleterre et sa sœur Isafold en Islande, elles sont très différentes et ont des relations compliquées. Isafold disparaît et leur mère, ne faisant pas la différence entre enquêtrice financière et enquêtrice policière, supplie Aurora d’aller chercher sa sœur.
Aurora ne peut pas s’empêcher de pratiquer ce qu’elle fait de mieux, démasquer les fraudeurs et les faire payer. Elle va donc profiter de ce voyage pour examiner de près certains investissements financiers douteux, et analyser la corruption islandaise tout en testant ses capacités de séduction sur deux hommes.
Elle découvrira surtout la violence domestique à laquelle était soumise Isafold et qu’elle niait farouchement subir ; au cours des témoignages qu’elle reçoit, elle voit évoluer les nuances de ses sentiments pour sa sœur. En même temps, des personnages inquiétants émergent peu à peu.
Nous suivons son enquête au fil des détails qu’elle nous donne sur les façons de vivre et de se parler, et par ce travail de dentellière elle nous fait entrer dans un monde plus complexe que ce dont il a l’air.
Ma chronique :
Deux pays, deux sœurs très différentes l'une de l'autre, Isafold l’aînée et Aurora la cadette, un père islandais, une mère anglaise. Aurora à la demande de sa mère inquiète de la disparition d'Isafold retourne à contre coeur en Islande pour en savoir plus. Elle a déjà tenté plusieurs fois de venir en aide à sa sœur dont le mari est violent, chaque fois sans succès. Mais Isafold reste introuvable. Parallèlement une autre intrigue voit le jour, touchant aux affaires louches d'un hôtelier richissime. Pourtant en nous dévoilant dès les premières ligne la victime, j'ai eu le sentiment que l'on me coupait l'herbe sous le pied. Dès la première page on plonge dans la noirceur d'une crevasse formée par des rochers de lave, de quoi se mettre rapidement dans l'ambiance de ce roman noir scandinave se déroulant en Islande mais cela n'aura pas suffit malheureusement à m'embarquer. Je n'ai pratiquement eu aucune attache avec les personnages, surtout celui d' Aurora, manipulatrice et vénale, elle n'était pas du tout sympathique. Certaines scènes décrites manquaient singulièrement d'originalité. Professionnelle du recouvrement financier Aurora aime par dessus tout se rouler dans des liasses de billets à la fin d'une enquête. Un autre personnage lui a besoin d'effectuer un rituel de rasage intégral pour retrouver son calme, un manque d'originalité, trop cliché pour moi. Seul, le duo que forme Olga, une femme âgée au grand cœur et Omar un réfugié syrien qu'elle héberge en toute illégalité a su me toucher. Peu de suspense dans ce récit qui dévoile sans surprise ce que l'on avait déjà deviné. Entre intrigues et manipulations, j'ai terminé ce roman en me disant qu'il lui fallait une suite trop de questions sont restées sans réponses, cela a certainement joué dans mon avis. Pour ce premier tome mon avis est donc mitigé, je me laisse la possibilité de revoir ma copie au prochain tome. Bonne lecture.
Citations :
La relation entre les deux sœurs avait été difficile au début. L’un des premiers souvenirs d’Aurora était la haine dans le regard d’Ísafold lorsque celle-ci lui avait jeté une chaussure en sifflant entre ses dents :
– Saleté de gamine.
D’ordinaire, Aurora trouvait les hommes islandais lourdauds et grossiers comparés aux Britanniques. Lorsqu’ils abordaient une femme, ils semblaient à la fois nerveux et prêts à l’accabler d’insultes si elle refusait leurs avances.