Les Filles qui mentent
Je remercie les Editions de La Martinière pour cette nouvelle lecture.
Traduit de l'islandais par Jean-Christophe Salaün
Eva Björg Ægisdóttir
Biographie de l'auteure
Née à Akranes en 1988, Eva Björg Ægisdóttir vit à Reykjavík avec son mari et ses trois enfants. Elma, son premier roman, publié en France en 2021, est devenu un best-seller en Islande. Il a été récompensé du Blackbird Award, un prix créé par les romanciers Yrsa Sigurðardóttir et Ragnar Jónasson pour révéler de nouveaux talents du suspense islandais.
Les filles qui mentent ne s’en sortent jamais.
Sauf peut-être en Islande.
Elma, ancienne inspectrice de la brigade criminelle de Reykjavík, pensait mener une vie paisible à Akranes, un petit village au nord de la capitale. Mais en Islande, la beauté des paysages dissimule souvent une réalité bien plus sombre.
Quand le corps d’une femme est retrouvé dans un champ de lave, Elma et son équipe se retrouvent chargés de l’enquête. Cela fait sept mois que cette mère célibataire a disparu, ne laissant qu’un simple mot d’excuses sur la table de la cuisine. Entre cruauté adolescente, préjugés de petite ville et mensonges d’enfants qui portent les péchés de leurs parents, c’est le début d’une longue suite de secrets dissimulés par les brumes du passé qu’Elma se charge de découvrir.
Jamais les contrées froides et changeantes de l’Islande n’avaient abrité de révélations aussi troublantes.
Née à Akranes en 1988, Eva Björg Ægisdóttir vit à Reykjavík avec son mari et ses trois enfants. Elma, son premier roman, publié en France en 2021, est devenu un best-seller en Islande. Il a été récompensé du Blackbird Award, un prix créé par les romanciers Yrsa Sigurðardóttir et Ragnar Jónasson pour révéler de nouveaux talents du suspense islandais.
Ma chronique :
Disparue depuis sept mois, on ne s'attendait plus à retrouver le corps de cette mère célibataire. C'est Elma qui va se voir charger de l'enquête sur le corps trouvé en piteux état dans un champ de lave islandais. Seul un mot a été retrouvé sur la table de la cuisine faisant penser à un suicide mais aujourd'hui, les preuves scientifiques racontent une autre histoire. Le mystère autour du meurtre s'épaissit et devient de plus en plus complexe alors que les témoins se font rares, ont des souvenirs imprécis et ne disent pas toujours la vérité.
Parallèlement à l'enquête on va suivre la narration d'une jeune accouchée en maternité qui semble avoir du mal à se connecter avec son bébé. On va ainsi osciller entre passé et présent. Les chapitres mettant en scène la mère isolée et sa petite fille « différente » m'ont touché, les anecdotes racontées , sont bouleversante de réalisme. On se doute bien que les chapitres passé et présent vont s’aligner à un moment. Un thriller qui explore les pistes de la maternité, des liens familiaux distendus eu encore des erreurs de jeunesse et des traumatismes qui peuvent avoir des répercutions bien des années plus tard.
Je n'ai pas toujours trouvé facile ma lecture, bien souvent on ne sait pas de qui on est en train de lire l'histoire, c'est un peu perturbant si surtout comme moi tu pars avec une idée en tête et que finalement ce n'était pas la bonne. Cela oblige à revoir tout ce que tu pensais acquis, bref une technique qui m'a laissé plutôt frustrée. Peu d'action ou de retournement, pas beaucoup de suspense, un rythme lent, tout se joue dans la psychologie des personnages et là, il y a de quoi faire. Bonne lecture.
Citations :
Ce qu'on ignorait à l'époque, mais qu'on sait désormais c'est que Marianna a été assassinée, puis dissimulée dans un champs de lave de Gabrok. Elle a subi une attaque d'une extrême violence, son crâne a été fracturé et son corps est recouvert d'hématomes. Il y avait de la passion dans ce crime. De la fureur. Pour moi, ça n'a rien d'un hasard, c'était quelqu'un que Marianna connaissait très bien.
Être seule parmi la foule était tellement pire qu'être seule quand il n'y avait personne.
Reykjavik est telle que je m’en souviens : une petite ville qui fait semblant d’être grande.