Le cas de Chakkamuk
Je remercie les Editions Hugo-Thriller pour cette nouvelle lecture.
Roy Braverman
Plus connu sous le pseudo Ian Manook, Roy Braverman est l'auteur de la série à succès Yeruldelgger chez Albin Michel. Le premier opus de la série a été récompensé en 2014 par : le Prix des lectrices Elle, le Prix SNCF du Polar et le Prix Quais du Polar. Hunter est le premier titre d'une série de trois, à paraître chez Hugo Thriller sous le pseudo Roy Braverman.
sa fortune, son honneur, sa vie...
Sous l'or des feuillages de l' été indien, jamais haine et vengeance n'auront été aussi cruelles et féroces. Et jamais la plume et le talent de Roy Braverman n'auront été aussi démoniaques pour créer un suspense qui vous laissera pantelant jusqu'au dernier mot.
Ma chronique :
J'aime me plonger dans les histoires américaines racontées par un français. Sous le pseudo Roy Braverman se cache Ian Manook alias Patrick Manoukian mais surtout un amoureux de la culture US. On retrouve les lieux et certains personnages déjà rencontrés dans Pasakukoo. Les références foisonnent et donnent une valeur ajoutée au récit. Un thriller qui ne manque pas de rythme avec son lot de victimes, de coupables et d'innocents, à nous de démêler le vrai du faux. En cela nous serons grandement aidés par le personnage de l'Arménien. Collecteur de dette ou chasseur de prime, il est devenu rapidement un incontournable qui apporte toute la dérision et l'humour d'un vieux sage. Je me demande à quel point l'auteur est proche de se personnage. Lorsque le shérif Douglas Warwick est accusé de viol, son jeune adjoint Taylor est obligé de le mettre sous écrous. Les deux plaignantes ne sont autres que la femme du shérif, Laureen et la sœur de celle-ci Brenda. Pour démêler le vrai du faux, il faudra l'aide de l'ancien shérif Blansky et celle du célèbre écrivain Dempsey en attendant que le FBI ne s'en mêle. Au commencement de chaque chapitre nous retrouvons une construction qui a fait ses preuves, un monologue intriguant en italique dont on sait cette fois-ci qu'il est écrit pas un personnage mystérieux , mort de surcroît, façon revenant omniscient, oui mais lequel ? Cette façon de faire donne vraiment un plus eu récit, cela apporte un éclairage différents sur les faits sans pour autant les expliquer. Les indices nous sont ainsi lentement et judicieusement dévoilés pour nous mettre sur la piste du ou des bons coupables. Un style toujours aussi direct avec un côté visuel très plaisant. Un thriller parfait pour l'été, pour se laisser prendre dans les retournements et les manipulations machiavéliques. Bonne lecture.
Citations :
Derrière la baie vitrée, le crépuscule éteint un à un les reflets acidulés du printemps sur le lac Pasakukoo.
Si je vous dis que j’aime bien Mardirossian, vous pourriez en conclure que je ne suis pas lui. Encore que l’auteur pourrait faire de l’Arménien un personnage mégalo qui parlerait de lui à la troisième personne quand il n’est pas en représentation dans son rôle. Ça s’est déjà vu. Mais tout le monde n’est pas Delon et la vérité est plus prosaïque : c’est encore et toujours Braverman qui écrit ces courtes digressions en tête de chapitre. Alors il peut faire dire ce qu’il veut à qui il veut pour vous faire croire ce qu’il veut. Il serait bien assez mégalo pour ça. La preuve, il vient de parler de lui à la troisième personne !
Nous, nous sommes juste issus d’un drame que nous n’avons pas connu. Nous, nous sommes la pousse dans la cendre de ce qui a brûlé. Ceux qui sont morts n’auront de honte que si nous tombons à notre tour.