Tant que le café est encore chaud
Je remercie les Editions Albin Michel pour cette nouvelle lecture.
Toshikazu Kawaguchi
Toshikazu Kawaguchi est né à Osaka en 1971. Il est dramaturge et a produit et dirigé le groupe théâtral Sonic Snail.
Tant que le café est encore chaud est l’adaptation d’une pièce de sa société 1110 Productions, qui a remporté le grand prix du 10e Festival dramatique de Suginami. Il s’est vendu à 1 million d’exemplaires au Japon et est devenu un bestseller international.
Chez Funiculi Funicula, le café change le coeur des hommes.
A Tokyo se trouve un petit établissement au sujet duquel circulent mille légendes. On raconte notamment qu'en y dégustant un délicieux café, on peut retourner dans le passé. Mais ce voyage comporte des règles : il ne changera pas le présent et dure tant que le café est encore chaud.
Quatre femmes vont vivre cette singulière expérience et comprendre que le présent importe davantage que le passé et ses regrets. Comme le café, il faut en savourer chaque gorgée.
Vendu à plus d'un million d'exemplaires au Japon, traduit dans plus de trente pays, le roman de Toshikazu Kawaguchi a touché les lecteurs du monde entier.
« Un roman extraordinaire sur un café où tout est possible. » Publishers Weekly
Ma chronique :
Il existe à Tokyo un endroit légendaire où l’on peut déguster un excellent café au pouvoir singulier (même s’il a tendance à refroidir un peu trop vite). Au Funiculi Funicula on peut, si l’on se plie à toutes sortes de contraintes, retourner dans le passé, « Tant que le café est encore chaud » comme le titre l’indique. Quatre femmes vont tenter cette expérience inédite bien que cela ne changera en rien leur futur, toutes en ressortiront différentes. Il y a là une femme amoureuse, des époux, des sœurs et une femme enceinte. Quatre récits, quatre petites histoires qui se déroulent dans ce lieu, une ode au présent qui l’emporte sur le passé, rien ne sert d’éprouver des remords ou des regrets.
Une écriture ciselée tout en délicatesse pour nous parler du saké, de la vie, des sentiments avec des personnages tantôt énigmatiques tantôt surnaturels mais qui tous ont une histoire qui les relie à ce lieu. La traduction n’empêche pas de ressentir le souffle du Japon, un style tout en simplicité, vernaculaire où il faut bien le reconnaître, il ne se passe pas grand-chose et pourtant la magie opère.
Je me suis laissé prendre par une autre culture que la mienne, rafraichissante et exotique. Je verrai très bien ce livre monté en pièce de théâtre. Tout se passe comme dans un huis-clos puisque l’on ne sort jamais du café. Un livre qui se déguste comme la parenthèse calme et bienfaisante d’une tasse de café chaud. Bonne lecture.
Citations :
Comme son nom l’indiquait, on disait que le saké Sept Bonheurs procurait sept bonheurs différents à ceux qui le buvaient. C’était un saké de catégorie « Ginjô », incolore et transparent. Seuls les connaisseurs pouvaient distinguer l’élégante teinte bleue « azoae » de ce saké de prestige. Léger, fruité, le saké Sept Bonheurs remplissait d’allégresse ceux qui le buvaient.
Par sa force d’âme, l’homme peut surmonter la plus douloureuse des réalités. Cette chaise ne change peut-être pas le présent, mais si elle change le cœur des hommes, c’est qu’elle a sûrement une signification importante...