Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

L'atelier de Litote

9 octobre 2024

Grégory

Je remercie les Editions Les Arènes : 

https://arenes.fr/livre/gregory/

 pour l'envoi de cette BD. 

 

Coupdecoeurlogoshort


Pat Perna

 

Pat Perna quitte le monde du journalisme en 2006 pour se consacrer uniquement à la bande dessinée. En 2010, il reprend avec Jenfèvre les rênes du Joe Bar Team pour le tome 7. Après le succès de Kersten, médecin d’Himmler (prix Saint- Michel du meilleur scénario 2015 et grand prix des lecteurs France 3 au Festival de L’Alpe- d’Huez), Fabien Bedouel et Patrice Perna publient Forçats (Les Arènes BD), puis Darnand (Rue de Sèvres). Plus récemment, il publie avec Jean-Baptiste Hostache l’adaptation du roman culte de Trevanian, Shibumi (Les Arènes BD).

 

 

 

Christophe Gaultier

 

Christophe Gaultier est auteur de bandes dessinées. Il a notamment publié La Tragédie brune (2018) et Philby (2020) aux Arènes BD et La Désolation (2021) chez Dargaud.

 

 

 

 

Présentation de l'éditeur
 
 

 

Un scénario rigoureux et bouleversant qui nous plonge au cœur du fait-divers qui hante la France depuis 40 ans.

Le 16 octobre 1984, les gendarmes repêchent dans une rivière des Vosges le corps sans vie d’un enfant de quatre ans, Grégory Villemin. Son bonnet est rabattu sur son visage, ses pieds et ses mains sont liés. Le lendemain, une lettre anonyme arrive au domicile de ses parents.

« J’espère que tu mourras de chagrin le chef. Ce n’est pas ton argent qui pourra te redonner ton fils. Voila ma vengeance. Pauvre con. »

Tout est hors norme dans cet assassinat. La victime est un enfant qui jouait sur un tas de gravier devant chez lui. Le meurtrier revendique son crime avant même de l’avoir commis. Il n’y a aucun mobile évident : les parents de Grégory sont un jeune couple d’ouvriers, amoureux et sans histoires.

Un premier suspect, Bernard Laroche, un cousin du père, est arrêté puis relâché. Pour le défendre, ses avocats détournent l’attention vers la mère de l’enfant, Christine Villemin. Sous pression, rendu fou par les manœuvres et la rumeur, Jean-Marie Villemin se rend chez Laroche pour tenter de le faire parler. Il le tue.
La victime devient alors coupable. En prison, Jean-Marie Villemin effectue un long chemin intérieur. Lors de son procès, son humanité et celle de sa femme bouleversent les jurés.

Des années plus tard, la justice a reconnu ses erreurs, présenté des excuses officielles à Christine Villemin et réparé son préjudice. Quarante ans après, l’affaire est toujours en instruction. Grâce aux parents de la victime, des moyens judiciaires importants sont mobilisés pour trouver le ou les coupables.

Ce roman graphique est exceptionnel à plus d’un titre. Fondé sur une documentation impressionnante, il s’appuie sur le témoignage inédit de Jean-Marie Villemin et ses nombreux échanges avec les auteurs. Sans rien occulter, le père de Grégory raconte, dans le détail, les sombres coulisses du drame qui a bouleversé sa vie et celle de sa femme, Christine, depuis le 16 octobre 1984.

 

 

 

 

 

 

Ma chronique : 

 

Le 16 octobre marquera un triste anniversaire : quarante ans depuis la disparition du petit Grégory. Cette affaire continue de me hanter et de susciter de vives émotions. Les éditions Les Arènes publient un roman graphique intitulé Grégory, un ouvrage particulièrement attendu. Ce qui rend ce projet d'autant plus poignant, c'est la collaboration directe de Jean-Marie Villemin, le père de l’enfant. Il a rédigé la préface et a participé activement à sa réalisation aux côtés de Pat Perna, le scénariste, pendant deux ans.

Ce livre de 130 pages se concentre sur le point de vue de Jean-Marie, notamment lors de son procès en 1985 pour le meurtre de son cousin Bernard Laroche, qu’il a toujours soupçonné d’être l’assassin de son fils. Cet ouvrage ne se limite pas à un simple témoignage ; il cherche à capturer la profondeur de cette tragédie à travers un récit intime et visuellement saisissant. Les dessins mettent en avant l’expressivité des personnages, en particulier les regards de Christine Villemin, qui sont véritablement poignants.

Les couleurs, dominées par des teintes sombres, reflètent l’atmosphère pesante qui entoure cette histoire. Les illustrations, à la fois simples et puissantes, renforcent la gravité des événements et restituent l’humanité des Villemin, souvent traînés dans la boue par les médias au fil des ans. Ce roman graphique ne se contente pas de relater l’histoire de Grégory ; il offre un nouvel éclairage sur la souffrance des Villemin et leur combat pour la vérité, quarante ans après. Ce couple suscite une profonde admiration. Perdre un enfant est une épreuve inimaginable, mais devoir en plus faire face à l’écrasement médiatique et à l’incompétence judiciaire représente une double peine insupportable. C'est aussi un hommage à la mémoire de Grégory, en espérant qu’un jour justice et vérité puissent émerger, mettant fin à cette tragédie non résolue depuis tant d'années. Une suite est prévue.

 

 

 

Citations : 

 

quote leftUn anéantissement total. Voilà ce que Christine et moi ressentons après l'assassinat de notre petit Grégory le 16 octobre 1984. Un corbeau dont nous ne connaissons toujours pas l'identité a tué notre fils de 4 ans pour me « faire mourir de chagrin ». [...]
La justice est devenue folle, les médias se sont emballés. Nous étions dans cette tornade, comme des enfants écrasés de chagrin. J'ai craqué, j'ai pris la vie de mon cousin, je resterai à jamais un assassin. Je le regrette tant. La vengeance n'est pas une solution, même si vous êtes convaincu d'être en face de l'homme qui a enlevé votre fils, de l'homme dont vous pensez qu'il a été son bourreau... Car il faut vivre avec ce poids-là. J'ai mûri, j'ai appris, je me suis apaisé et je sais le prix de la douleur et des larmes.

 

les-arenes

 

 

 

 

Publicité
Publicité
8 octobre 2024

L'Auvergne mystérieuse et secrète: Patrimoine - Sites remarquables-Curiosités

Je remercie les Editions De Borée pour ce partenariat.

 

Christian Bouchardy

 

 

L’Auvergne dévoile les richesses de son patrimoine : une passionnante promenade ! 

Touristes en Auvergne ou habitants de la région, nous visitons tous les grands sites emblématiques sans même soupçonner que, non loin, tout un éventail de merveilles cachées nous attendent !
Grand connaisseur du patrimoine auvergnat qu'il a photographié et décrit, Christian Bouchardy a réalisé un magnifique travail de collecte pour nous présenter ici plus de 300 sites. Des sites rarement (ou jamais !) décrits, des pépites cachées, merveilles d'art ou modestes témoins de la vie quotidienne.
Cadrans solaires, ponts, sources et fontaines, moulins, églises romanes, vierges médiévales, croix, pierres sacrées, arbres remarquables, sentinelles d'artisanat ou d'industrie…
Parce que ce riche patrimoine avait besoin de l'œil d'un passionné pour se dévoiler, parce que ces sites méconnus seront vos prochaines destinations de promenade, parce que l'émotion de la découverte est à notre portée…

 

 

Courte biographie

 

Christian Bouchardy, écrivain et photographe naturaliste, est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages consacrés au patrimoine, à la nature et à la faune sauvage. Il a par ailleurs écrit plusieurs romans dont, Le fugitif de la Saint-Jean et Kalima et la nouvelle arche.
Depuis plusieurs dizaines d’années, il est investi dans les associations de protection de la nature et propose des émissions de vulgarisation dans divers médias.


 

 

 

 

Mon avis : 

 

Je pensais bien connaître l'Auvergne après avoir exploré ses volcans et visité ses charmants villages. Mais avec L'Auvergne mystérieuse et secrète, Christian Bouchardy m'a prouvé le contraire. À travers plus de 300 sites, il m'a ouvert les yeux sur un patrimoine caché, que je n'aurais jamais soupçonné. Ce livre est bien plus qu’un simple guide touristique : c’est une invitation à découvrir une Auvergne intime, où chaque lieu semble murmurer une histoire ancienne. Le patrimoine historique de l'Auvergne est exceptionnellement riche et varié, reflet de son histoire ancienne, marquée par des périodes d'influences gallo-romaine, médiévale et industrielle. Cette région centrale de la France, au cœur des volcans, abrite des trésors architecturaux, religieux et naturels.

L'auteur est visiblement passionné par sa terre natale, il nous dévoile des trésors oubliés : cadrans solaires, pierres sacrées, églises romanes ou encore moulins. À chaque page, je me suis laissé emporter par ses descriptions, simples mais riches en détails. Il parvient à nous transmettre son amour pour ces lieux avec une simplicité qui rend la lecture fluide et agréable. Les photographies, qui accompagnent son récit, sont tout simplement magnifiques. Elles capturent avec précision l'essence de chaque site, révélant une beauté souvent méconnue.

Ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est l’envie que ce livre suscite de partir à l'aventure, de quitter les chemins battus pour découvrir ces curiosités souvent oubliées. Que vous soyez habitant de l'Auvergne ou simple visiteur de passage, il est impossible de ne pas être inspiré par ces merveilles méconnues.

En refermant le livre, j'ai immédiatement commencé à noter des lieux pour mes prochaines balades. Comme si chaque page m’avait offert une clé secrète pour découvrir une Auvergne différente, mystérieuse et intemporelle. Ce livre est un indispensable pour tous ceux qui, comme moi, aiment sortir des sentiers battus et partir à la découverte de trésors cachés.

 

 

 

 

 

de borée logo

 

8 octobre 2024

Le téléphone carnivore

Je remercie les Editions Gallimard  pour ce partenariat.

 

 

Jo Nesbø

 

 

Biographie de l'auteur

 

Né en 1960, d'abord journaliste économique, musicien, auteur-interprète et leader de l'un des groupes pop les plus célèbres de Norvège, Jo Nesbø a été propulsé sur la scène littéraire en 1997 avec L'homme chauve-souris, récompensé en 1998 par le Glass Key Award attribué au meilleur roman policier nordique de l'année. Il a depuis confirmé son talent en poursuivant les enquêtes de Harry Hole, personnage sensible, parfois cynique, profondément blessé, toujours entier et incapable de plier. On lui doit notamment Rouge-Gorge, Rue Sans-Souci ou Les cafards, initialement publiés par Gaïa éditions, mais aussi Le sauveur, Le bonhomme de neige, Chasseurs de têtes et Le léopard, tous parus en Folio Policier.

 

 

 

Présentation de l'éditeur

 

Richard Elauved, quatorze ans et mal dans sa peau, est recueilli, après la mort de ses parents, par son oncle et sa tante dans une petite ville où il s'ennuie ferme, ne fréquentant que Tom, bègue et moqué de tous. Le jour où ce dernier se volatilise, on accuse Richard de l'avoir poussé dans la rivière. Personne ne le croit quand il raconte que le téléphone de la cabine publique où il avait entraîné son camarade pour faire des blagues a dévoré l'oreille, puis la main, le bras et... le reste du corps de Tom. Personne sauf l'énigmatique Karen, qui l'encourage à mener une investigation jugée superflue par la police. Envoyé en centre de redressement, Richard réussit à s'enfuir avec la complicité de jumeaux maléfiques et aboutit à un manoir abandonné dans la forêt, où se succèdent des phénomènes paranormaux qui semblent tous dirigés contre lui.

 

Ma chronique : 

Dès les premières pages, Le téléphone carnivore m'a happée. Richard Elauved, est un jeune garçon marqué par la mort de ses parents dans un incendie. Il est recueilli par sa tante et son oncle dans un coin perdu de la campagne de Ballatyne. Rapidement, Richard devient un paria à l'école, isolé et incompris. Et je dois dire que son comportement n'aide pas vraiment à se faire des amis. Pourtant, c'est au moment où un camarade de classe, Tom, disparaît, que les choses prennent une tournure vraiment inquiétante. Richard raconte une histoire étrange et terrifiante, mais personne ne le croit... sauf Karen.

Divisé en trois parties, le récit adopte un style évolutif. Le roman est court, mais ne manque pas d'intensité intensité ! Les descriptions sont si vivantes que j’avais l’impression de voir un film d’horreur se dérouler sous mes yeux. Forêts obscures, légendes locales, persécutions scolaires et maisons hantées… Tous les ingrédients sont là. Certains passages sont si malsains et inquiétants qu’ils me donnaient des frissons. Je me suis retrouvée à comparer l'ambiance à celle de Stephen King.

Puis, dans la deuxième partie, quinze ans plus tard, tout bascule. Jo Nesbø m'a surprise avec un retournement radical qui incite à reconsidérer la première partie sous un autre angle et transforme totalement le récit. L'intrigue est relancée, avec des rebondissements imprévisibles et captivants. Nesbø manipule habilement le lecteur, mélangeant horreur et polar pour créer un thriller surprenant et maîtrisé, où tension et suspense sont omniprésents.

La couverture du livre avec son téléphone sanglant évoque les illustrations gore d’antan, ce qui a suscité en moi une certaine appréhension mêlée d'attirance. En tant que lectrice peu familière avec les récits d’horreur et d’épouvante, je craignais de ne pas apprécier cette lecture. Cependant, à ma grande surprise, j'en ressors totalement bluffée. Jo Nesbø a su jouer avec mes attentes de manière si créative et ingénieuse que j’ai été captivée du début à la fin. Ce roman m’a non seulement divertie, mais il a aussi élargi mes horizons littéraires. Je salue donc le talent de cet auteur, qui m'a transportée dans un univers aussi troublant qu'intriguant. Chapeau bas, Monsieur Nesbø !

 

 

 

Citations : 

quote leftJ'ai le vertige. J'ai peur du noir. J'ai peur de l'eau. J'ai peur du feu. Et j'ai peur des téléphones. Mais avant tout, j'ai peur d'avoir peur. Enfin, pas peur d'avoir moyennement peur, comme quand je regarde un film de zombies, niché au creux du bras de mon père. Non, j'ai peur d'éprouver une peur telle qu'elle brise quelque chose. La clef se casse dans la serrure, le couloir entre la chambre et la porte d'entrée s'embrase, je deviens prisonnier de cette peur et n'arrive plus jamais à ressortir.

 


Je dus déglutir plusieurs fois avant de parvenir à articuler les mots.

« Il a dit que j'étais un déchet.

— Hmm. Il a dit ça ? Eh bien, je connais une chose ou deux sur les déchets, et tu sais quoi, Richard ? » Il s'avança, posa la main sur mon épaule. « Tu n'en es pas un. »

Je fermai les yeux. Sa grande main était chaude et sa voix était toute proche quand il répéta : « Tu n'es pas un déchet. Tu-n'es-pas-un-déchet. D'accord ? »

Je hochai la tête. « D'accord, répondis-je la voix nouée.

— Je voudrais t'entendre le dire.

— Je ne suis pas un déchet.

 

 

 

 

 

 

 

7 octobre 2024

Ténèbres et Compagnie

Je remercie le site Babélio et son opération #massecritique

ainsi que les Editions Agullo pour ce partenariat.

 

 

 

Sigitas Parulskis

 

Biographie de l'auteur

 

Sigitas Parulskis a grandi à Obeliai, une petite ville dans le nord de la Lituanie.

Poète, dramaturge, romancier et traducteur, l‘écriture a toujours eu une place importante dans sa vie.

Il a déjà publié plusieurs recueils de poésie, cinq romans et deux essais, dont un grand nombre ont remporté des prix à l’étranger dont le Prix National de la Culture et de l’Art lituanien.

Ténèbres et Compagnie, traduit du lituanien par Marielle Vitureauest son premier livre publié en France.

 

 

 

Présentation de l'éditeur
 

 

" De nombreuses personnes creusaient des trous dans le cimetière. En ville, la mort régnait, il fallait de nombreux trous. "

Lituanie, 1941.
Vincentas, photographe, conclut un pacte morbide avec un officier SS : en échange de sa sécurité et de celle de son amante juive, Judita, il photographiera les massacres de Juifs dans les villages et les forêts de sa patrie occupée. Vincentas, habitué à être de l'autre côté de l'objectif, à être distancé de la réalité par la pellicule, devient malgré lui le témoin d'une histoire irrévocable " la guerre arrachera les masques de nos visages. " Témoin de l'assassinat massif des juifs, il se transforme en observateur qui ne peut rien changer ni aider personne. À travers la métaphore de la photographie, Sigitas Parulskis met à nu la passivité et la complicité de ses compatriotes dans le chapitre le plus sombre de l'histoire moderne de la Lituanie. Un roman très sombre et engagé, mettant en lumière les crimes perpétués durant la Seconde Guerre mondiale, que l'on pourrait rapprocher du travail de Jonathan Littel version balte.
- Prix National de la Culture et de l'Art lituanien

 

 

 

Ma chronique : 

 

Dans "Ténèbres et Compagnie" de Sigitas Parulskis, je me suis retrouvée face à des questions profondément inconfortables sur la nature humaine. L’auteur explore sans détour l’implication des Lituaniens dans le génocide juif pendant la Seconde Guerre mondiale, un sujet qui reste encore tabou dans son pays. Ce qui m’a frappée, c’est le réalisme cru des scènes, parfois insoutenables. Parulskis ne nous épargne rien, nous forçant à regarder la violence humaine sous son angle le plus sombre, comme une expression des pulsions primitives enfouies en chacun de nous.

Le personnage de Vincentas, un photographe fictif, m’a particulièrement frappée. Il incarne avec une intensité poignante la complexité morale de l’époque. Contraint de documenter les exécutions, il devient un témoin impuissant des massacres infligés à ses voisins juifs. Sa relation avec Judita, une femme juive mariée, apporte une couche supplémentaire de tension dramatique. Elle est à la fois aimante et distante, pleinement consciente de l'impossibilité de leur amour dans un monde en décomposition. À travers elle, Parulskis illustre l’effondrement de la normalité et la fragilité des liens humains face à la terreur. Cette relation, aussi tragique que complexe, m’a fait réfléchir à la neutralité morale : est-il possible de rester spectateur de l’horreur sans devenir coupable ? Peut-on choisir de ne rien faire sans en porter la responsabilité ?

Ce qui m’a également impressionnée, c’est la profondeur du contexte historique dans lequel Parulskis inscrit son récit. Il tisse habilement des références littéraires, artistiques et bibliques, nous invitant à une réflexion brute sur la responsabilité collective. "Ténèbres et Compagnie" brise le silence sur la complicité des Lituaniens dans l’Holocauste, un tabou dans les pays baltes. En lisant ce roman, j’ai ressenti que cette introspection, bien que dérangeante, est nécessaire pour affronter les cruautés partagées par l’humanité. Ce livre n’est pas seulement une lecture, c’est un véritable électrochoc pour la conscience.

 

 

Citations : 

 

quote leftQuand la guerre a commencé, il est sorti dans la rue pour la photographier. Les partisans insurgés l’ont arrêté et l’ont accusé d’espionnage pour le compte des bolchéviques. Ils ont voulu l’abattre sur place, mais ils l’ont finalement enfermé dans une geôle. Quand ils l’ont fait sortir et adossé contre le mur, un officier SS l’a sauvé de la mort.

 


Quand il se sentait mieux, il réfléchissait à sa vie, il ne voulait pas accuser l’époque durant laquelle il avait dû vivre ces dernières années. Pour lui, elle était aussi transparente qu’un révélateur photographique. Ce sont les gens qui diluent les couleurs de leurs émotions et de leurs expériences dans cette époque. Ces dernières années, ils avaient été nombreux à tremper dans le sang le ruban du temps.

 

 

 

 

 

Agullo-Logo

 

 

1 octobre 2024

Jo Jo le Terrible

JE REMERCIE  LES ÉDITIONS GRÜND POUR L'ENVOI DE CET ALBUM ! 

 

Didier Lévy et  Caroline Huë.

 
 
Une histoire de monstre pas si méchant !
Jojo est un monstre. Mais il ne fait pas vraiment peur. Il est même plutôt mignon.
Pire encore : plus il tente d’être effrayant, plus on a terriblement envie de lui faire des câlins…  
Alors pour faire peur, il se met alors à inventer des histoires terrifiantes…
Une histoire monstrueuse et haute en couleurs, illustrée par Caroline Huë.

 

 

 

 

Ma chronique :

 

Jojo le Terrible, voilà un nom qui fait trembler, non ? Pourtant, ceux qui le connaissent savent bien que derrière ce surnom effrayant se cache un tout autre personnage. Jojo est en réalité un petit monstre... pas si méchant ! Avec sa couleur rose bonbon et ses grands yeux ronds, il ne parvient jamais à semer la panique. Au contraire, il a un petit quelque chose de si adorable qu'on aurait plutôt envie de lui faire un câlin qu'autre chose. Malheureusement pour lui, Jojo rêve de devenir une créature redoutée. Il s’entraîne donc jour après jour à adopter des mimiques intimidantes et à émettre des grognements, mais rien n’y fait : tout le monde trouve ça amusant. Même ses tentatives les plus sérieuses ne réussissent qu’à provoquer des sourires bienveillants.

Face à cet échec, il décide de changer de stratégie. Puisqu’il ne parvient pas à glacer les cœurs par sa simple présence, il se dit qu'il pourrait essayer avec des récits angoissants. Armé de son imagination débordante, Jojo se met alors à composer des histoires inquiétantes, espérant que cette fois, il réussira à faire frissonner son public. Ses tentatives pour se rendre effrayant ont fait de lui une créature aimée et entourée, preuve qu'on peut être redoutable à sa manière, même en étant profondément attachant.

Une belle histoire qui prend vie grâce au texte de Didier Lévy et aux superbes illustrations de Caroline Hüe. La morale de cette histoire est que l'on n'a pas besoin d'être effrayant ou imposant pour être apprécié. Parfois, ce qui nous rend unique et aimé, c'est simplement d'être soi-même. Les qualités que l'on cherche à cacher peuvent devenir nos plus grandes forces, et c'est souvent notre authenticité qui touche le cœur des autres. Bonne lecture.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Gründ logo

 

Publicité
Publicité
1 octobre 2024

Hurlements

Je remercie les Editions Sonatine pour ce partenariat.

 

 

 

 

 

 

 Alma Katsu

 

Biographie de l'autrice

 

 

 

Alma Katsu est née à Fairbanks, en Alaska, et vit aujourd'hui dans
les montagnes de Virginie-Occidentale. Elle est l'autrice de trois récits
d'horreur, tous nommés au Bram Stoker Award. 
Hurlements est son premier roman à paraître chez Sonatine Éditions.

 

 

 

Présentation de l'éditeur
 


Trop tard pour faire demi-tour...
 
Juin 1846. Un convoi de pionniers traverse les Rocheuses en direction de la Californie, malgré les nombreuses mises en garde contre les dangers d’un tel périple. À sa tête, George Donner et James Reed, représentants des familles les plus éminentes, se partagent la gestion des ressources et du bétail. Tandis que le petit groupe s’enfonce dans un territoire de plus en plus sauvage, les personnalités s’affirment, les alliances se créent et le passé que les uns et les autres ont cherché à fuir ne cesse de revenir les hanter. Une nuit, un des enfants du convoi disparaît. On ne retrouve de lui que des restes, parfaitement nettoyés. Est-ce l’œuvre des Indiens ? Une meute de loups est-elle sur leurs traces ? À moins que cette mort brutale soit signée de l’un d’entre eux… Dans ce cas, comment expliquer cette sensation d’être observés constamment, et les murmures qu’ils entendent sur leur passage ? À mesure que les réserves s’amenuisent, la tension monte au sein de la communauté. Bientôt, d’autres incidents ont lieu. Pour les pionniers, il est désormais impossible de nier que quelque chose les suit. Et que cette chose a visiblement encore plus faim qu’eux.

Connaissez-vous l’expédition Donner ? C’est le nom donné à un convoi de 87 pionniers américains partis rejoindre la Californie pendant la fièvre de l’Ouest. À leur arrivée, ils n’étaient plus que 47. Comment la moitié du groupe a-t-elle disparu ? Plus important encore, comment l’autre moitié a-t-elle survécu ? En s’emparant de cette histoire vraie, Alma Katsu délivre un récit d’horreur jubilatoire, où l’appréhension imprègne peu à peu le réel jusqu’à basculer dans l’angoisse la plus parfaite.
 
 

 

 

Ma chronique : 

 

Hurlements réinvente, l’histoire tragique de l’expédition Donner en y ajoutant une dimension surnaturelle et horrifique qui intensifie le drame. L’auteure mêle habilement faits historiques et fiction, ce qui crée un climat à la fois oppressant et intrigant. La menace invisible qui plane sur les membres du convoi devient centrale, et j’ai ressenti cette incertitude omniprésente tout au long du récit.

Au cœur de cette histoire, il y a Tamsen Donner, un personnage aussi mystérieux qu’envoûtant. Elle est soupçonnée par les autres d'être une sorcière, et très vite, elle devient le centre de toutes les suspicions, perçue comme la source des malheurs qui s’abattent sur l’expédition. Entre les rations qui s’épuisent, les querelles qui explosent, et la disparition inquiétante de plusieurs membres du groupe, je me suis retrouvée plongée dans une angoisse latente. J’ai senti les pionniers pris au piège entre les conditions climatiques extrêmes et la peur d’une présence maléfique qui semble les traquer dans l’ombre.

Ce qui m’a le plus marquée, c’est la manière dont le roman distille l’horreur de façon progressive. Il instaure un climat de tension où l’on se demande si le danger viendra de l’intérieur ou de l’extérieur du groupe. Les épreuves qu’ils traversent m’ont paru aussi bien physiques que psychologiques : les chaleurs accablantes, les neiges qui emprisonnent bêtes et hommes, et surtout cette faim dévorante. Plus les disparitions et les présages sinistres se multiplient, plus l’angoisse m’a semblé monter crescendo, enveloppant les personnages dans une atmosphère d’effroi omniprésent.

Le dénouement m'a semblé trop rapide et condensé, il atténue l'impact émotionnel et réduit des semaines de souffrance à quelques pages. De plus, l’explication surnaturelle, trop détaillée, affaiblit le mystère soigneusement construit tout au long du récit. Malgré cela, Hurlements reste, à mes yeux, une relecture glaçante et originale de cet épisode sombre de l’histoire américaine. Il capture parfaitement la terreur que peut inspirer une nature hostile et met en lumière la fragilité humaine face à l'inconnu.

 

 

 

Citations : 

 

quote leftLes femmes se devaient de toujours sourire, un art dans lequel Tamsen excellait au point de parfois s'en inquiéter.

 


 

Tamsen Donner contemplait la longue ligne de chariots s’étendre sur la plaine jusqu’à disparaître. Celui qui avait eu l’idée d’appeler ces chariots des « goélettes des prairies » avait l’esprit fin. Les bâches ressemblaient à des voiles de navires, éclatantes de blancheur sous la clarté matinale. On aurait pu prendre les épais nuages de poussière soulevés par les roues des chariots pour des vagues qui ondoyaient sous les bateaux miniatures, toutes voiles dehors sur une mer désertique. 

 


– Je crois que vous ne m’avez pas écouté, madame.

Je ne crois pas aux monstres, dit Stanton. Seulement aux hommes qui se comportent comme eux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

logo_sonatine_image_avant-e1566397751371

 

 

28 septembre 2024

Le jeu de l'âme

Je remercie les Editions Albin Michel pour cette nouvelle lecture. 

 

 

 

Javier Castillo

 

 

Biographie de l'auteur
 
 
Javier Castillo a grandi à Malaga et a fait des études de commerce et de management. Il a travaillé comme consultant financier en entreprise mais a abandonné les chiffres après le succès de son premier roman, El día que se perdió la cordura (Suma – non traduit), devenu un phénomène d'édition. Après La petite fille sous la neigeLe Jeu de l’âme est son deuxième roman traduit en français.
 
 
 

 

 

 

Présentation de l'éditeur
 

 

 

New York, 2011. La journaliste d’investigation Miren Triggs reçoit la photo d’une adolescente bâillonnée. Sur l’enveloppe, un message anonyme : « Tu as envie de jouer ? ». En légende, ces mots : « Gina Pebbles, 2002 ».Gina, portée disparue neuf ans plus tôt dans le quartier du Queens, est-elle encore vivante ?

Simultanément, dans le même périmètre, une autre adolescente est retrouvée crucifiée. Y a-t-il un lien entre les deux affaires ?

Miren et son mentor, Jim Schmoer, se lancent à corps perdu dans une double enquête. À la clé : un obscur secret dont la révélation pourrait chasser à jamais les fantômes qui hantent Miren...

Après La Petite Fille sous la neige, best-seller international et série n°1 sur Netflix, Javier Castillo renoue avec ses héros dans un thriller qui nous plonge au cœur d’un jeu macabre, aussi fascinant qu’effrayant.

 

 

 

 

 Ma chronique : 

 

Le Jeu de l'Âme, fait suite au premier opus centré sur Miren ? C'est une plongée dans une enquête haletante sur fond de fanatisme religieux. Après avoir connu le succès en tant que journaliste d'investigation, Miren se retrouve à nouveau confrontée à un mystère, initié par une énigmatique enveloppe qui l'entraîne dans une nouvelle affaire. Avec l'aide de Jim, son ancien professeur et mentor, ainsi que de Ben Miller, un policier marqué par la disparition de son propre enfant, elle se lance dans une investigation complexe autour de la mort troublante d'une jeune fille. J'ai trouvé que l'auteur excelle à créer une atmosphère lourde et oppressante, explorant avec finesse les thèmes du fanatisme religieux et des dérives sectaires, ce qui intensifie la tension du récit. Ces éléments offrent une toile de fond idéale pour un thriller psychologique intense, où les descriptions macabres et les décors sombres me maintiennent en état d’alerte constant. Les personnages, profondément affectés par leur passé, apportent une dimension émotionnelle poignante à l'intrigue. Le duo Miren-Jim m’a particulièrement émue, tandis que l’histoire personnelle de Miller et sa relation avec son épouse ajoutent une touche d’humanité et de douceur à ce récit sombre. Cette profondeur psychologique m'a permis de m'investir pleinement dans leur quête de vérité. J’ai particulièrement apprécié la façon dont l’action se déroule sur quatre jours intenses, du 23 au 26 avril 2011, ce qui donne un rythme effréné au récit, alternant avec fluidité entre les points de vue de Miren, Jim et Miller. Les rebondissements s’enchaînent, mêlant meurtres, disparitions et secrets enfouis, pour culminer dans une fin imprévisible et anxiogène. Le Jeu de l'Âme est un thriller noir, psychologique et captivant, qui ne m’a laissé aucun répit jusqu’au dénouement. L’enquête menée dans l’institut religieux Mallow m’a plongée dans les zones d’ombre de l’âme humaine, et ce roman s’affirme comme une lecture incontournable pour les amateurs du genre.

 

 

 

 Citations : 

 

 

quote left

Le sang qui avait coulé d’une blessure à son flanc formait une flaque au pied de la croix. Sa tête penchait sur un côté, comme endormie à jamais.

– Qui a pu faire ça ? demanda-t-il d’un ton incrédule.

 


– Je crois que vous ne m’avez pas écouté, madame. Votre fille a été retrouvée morte. Nous essayons de comprendre ce qui s’est passé.

– Vous pouvez répéter la fin ? demanda Óscar en fronçant les sourcils.

Le beau-frère tira une longue taffe sur son joint, puis souffla la fumée vers le plafond avec une tranquillité qui désarma Miller.

 

 

Albin michel

 

27 septembre 2024

La Mariée d'Équinoxe: La Breizh Brigade Tome 4

Je remercie les Editions Les Escales pour l'envoi de ce livre.

 

 

Mo-Malo

Mo Malø

Biographie de l'auteur
Mo Malø a signé de nombreux best-sellers : ses romans policiers, parus aux éditions de La Martinière, ont déjà conquis plus de 300 000 lecteurs.
 
 

 

 

Présentation de l'éditeur
 
 
 

En Bretagne, les grandes marées apportent leur lot de surprises... et de nouvelles enquêtes. Pas de répit pour notre trio malouin favori !

Plage du Sillon, Saint-Malo, 23 septembre. Une marée d'une force exceptionnelle déferle sur le littoral malouin. Si puissante qu'elle dépose, au sommet d'un des brise-lames qui protègent la chaussée, le corps sans vie d'une jeune femme au physique étrange... vêtue de sa robe de mariée.


Au même moment, au 
Manoir des Corrigan, Maggie s'apprête justement à convoler avec Jacques Gaillard, son amant régulier depuis plusieurs années, pile le jour anniversaire de la disparition de Constant, son premier mari. Tout semble enfin en ordre pour que la matriarche de la Breizh Brigade refasse sa vie. Mais l'enquête sur la Mariée d'Équinoxe, comme la surnomment les médias, va en décider autrement...

 

 

 

 

 

Ma chronique : 

 

 

Je ne suis pas entièrement conquise par La mariée d’équinoxe, qui est le quatrième tome de la série La Breizh Brigade, j’ai ressenti un léger essoufflement du trio de choc. Composée de Maggie, sa fille et sa petite-fille, cette brigade intergénérationnelle apporte habituellement une bonne dose d’humour et de complicité, mais dans ce tome, la dynamique semble moins percutante. Les grandes marées d’équinoxe à Saint-Malo créent une atmosphère tendue, renforcée par la découverte macabre d’une jeune modiste, Margaux, pendue en robe de mariée aux « rochers sculptés ». Ce cadre breton, à la fois pittoresque et menaçant, ajoute une intensité, mais l'intrigue ne parvient pas à captiver entièrement. L’absence de véritables rebondissements et de moments de tension forte se fait sentir, d’autant plus que les interactions entre la brigade et la police sont moins présentes, ce qui diminue le rythme et l'intérêt de l'intrigue. Cela dit, certaines scènes, notamment les méthodes audacieuses et ingénieuses de la brigade, apportent une touche divertissante, même si elles semblent moins percutantes que dans les tomes précédents. Je reconnais qu’elles apportent une légèreté bienvenue à l’enquête. Le thème du mariage, central dans ce tome, est présent à la fois dans l’enquête et dans les histoires personnelles des personnages. Maggie, notamment, voit sa situation amoureuse évoluer, tandis qu’Enora, la petite-fille, traverse une période délicate et incertaine avec sa compagne. Même si l’absence d’un twist final ne m’a pas particulièrement dérangée, la conclusion manque d'impact et laisse un goût d'inachevé. Je suis tout de même curieuse de découvrir la suite, surtout autour du mystère non résolu de la disparition de Constant, mais ce tome ne m’a pas laissé une impression aussi marquante que les précédents. La mariée d’équinoxe reste une enquête agréable, sans pour autant atteindre le niveau d'excitation auquel je m'attendais. J'espère que les prochains tomes retrouveront le rythme et l'énergie qui m'avaient tant plu auparavant.


 

 

 

Citations :

 

quote leftDepuis plus de trente ans qu’il enseignait la voile aux navigateurs en herbe, Yvon Glévarec le répétait à l’envi : « Il n’y a pas de mauvais temps, il n’y a que de mauvais moussaillons. » Il n’empêche. Par la faute de parents surprotecteurs et de règles d’assurance draconiennes, il lui était interdit de sortir ses élèves en mer par gros temps, a fortiori lors des marées d’équinoxe. Celle du jour ne dérogeait pas à la réputation locale : la baie de Saint-Malo connaissait parmi les plus forts coefficients du littoral européen.

 


« Oh yes, feck, yes ! Oh no ! Oh yes ! Oh no, no, NO !!! »

L’homme qui enlaçait Maggie, jardinier de son état et butineur de femmes de tous âges à ses heures perdues, retint sa propre exclamation : « Bon faudrait savoir, à la fin : c’est yes ou c’est no ? ».

 

 

 

les escales

 

 

26 septembre 2024

Celle qui a survécu

Je remercie les Editions Mera pour cette nouvelle lecture. 

 

 

 

Lisa Jackson

 

 

Biographie de l'auteure
 

 

Lisa Jackson est l’autrice de plus de soixante-quinze romans, dont notamment You Betrayed Me, Paranoid, If Only She Knew, Willing to Die et Liar Liar, tous les cinq n° 1 des ventes du New York Times. Ses livres se sont vendus à plus de trente millions d’exemplaires et ont été traduits en plus de dix-neuf langues. Elle vit aujourd’hui avec sa famille et un petit carlin turbulent dans le Nord-Ouest Pacifique, aux États-Unis.

 

 

 

 
 
 
 
Présentation de l'éditeur

 

Dans ce thriller haletant, par la romancière bestseller du New York Times Lisa Jackson, la rescapée du massacre de sa famille doit faire éclater la vérité sur la nuit tragique qui l’a marquée à tout jamais…

Toute sa vie, elle a été celle qui a survécu. Orpheline à l’âge de sept ans après le massacre effroyable de sa famille dans le chalet familial de l’Oregon, Kara McIntyre est toujours à la recherche d’une forme de normalité. Mais, vingt ans plus tard, le passé ressurgit comme un coup de tonnerre. Son frère, Jonas, qui a été reconnu coupable des meurtres, sort de prison contre toute attente. La presse est de nouveau en ébullition. Et soudain, Kara reçoit des messages énigmatiques de sa grande sœur, Marlie, disparue depuis cette nuit fatale où elle a caché la petite Kara dans un placard en lui intimant une consigne obsédante : ne fais pas de bruit. Alors que ses proches trouvent la mort dans des conditions effroyables, Kara, qui se décompose petit à petit, est convaincue d’être la cible ultime du tueur. Elle a survécu une fois. Mais survivra-t-elle de nouveau ? Combien de fois pourra-t-elle être Celle qui a survécu ?


 

 

 

 Ma chronique : 

 

Il y a vingt ans, Kara, alors âgée de sept ans, a survécu à un massacre familial. Sa sœur Marlie l'avait cachée dans le grenier avant de disparaître, et Kara avait découvert ses parents et demi-frères assassinés. Jonas, son demi-frère blessé, a été reconnu coupable des meurtres, bien que des doutes subsistent. L'agent Tate, qui avait sauvé Kara, est décédé peu après.

Vingt ans plus tard, à l'approche de l'anniversaire des meurtres, de nouveaux éléments révèlent une faille dans les preuves, et Jonas est sur le point d'être libéré. Les détectives Cole Thomas et Aramis Johnson rouvrent l'enquête, tandis que Wesley Tate, fils de l'agent décédé, cherche à interviewer Kara. Des messages anonymes suggèrent que Marlie pourrait être en vie. Lorsque de nouveaux meurtres surviennent, Kara et Wesley unissent leurs forces pour découvrir la vérité sur cette tragédie passée. La scène du meurtre était à la fois effrayante et captivante, me tenant en haleine tout au long de l'histoire. Le suspense est palpable, et l'incertitude autour de l'identité du véritable tueur ne fait qu'ajouter à la tension. Avec une galerie de suspects potentiels, l’intrigue reste imprévisible si Jonas n’est pas coupable. J'ai apprécié la diversité des points de vue qui enrichissent le récit. Mention spéciale pour Rhapsody, le chien de Kara, que j'ai particulièrement adoré pour son rôle touchant et réconfortant.

Celle qui a survécu de Lisa Jackson est un thriller haletant où Kara, unique survivante d'un massacre familial, se retrouve de nouveau confrontée à la mort. Des assassinats similaires aux meurtres survenus vingt ans plus tôt refont surface, relançant l’enquête. Le roman questionne la culpabilité de Jonas, condamné pour ces crimes, et explore les mystères autour de Marlie, la sœur disparue de Kara. Bien que le cliché de la protagoniste traumatisée soit présent, L'autrice parvient à maintenir un équilibre, tout en offrant des scènes de crime intenses et graphiques. L’intrigue est captivante malgré une fin un peu tirée par les cheveux. Bonne lecture.

 

 

 

 Citations : 

 

 

 quote leftLe cœur de Kara s’emballait et l’effroi lui glaçait le sang.
- Il y a des mauvaises personnes ici et si elles te trouvent… elles te feront du mal.
Marlie fixait sa soeur et, même dans la pénombre, Kara vit que ses yeux bleus étaient écarquillés de peur. Elle était vêtue d’un jean et d’un sweat-shirt, ses cheveux blonds attachés en une tresse ébouriffée.
- Promets-moi de ne pas faire de bruit.
Elle déglutit difficilement, la gorge serrée, mais hocha la tête. Marlie hésita une seconde avant de reculer d’un pas. Elle jeta un coup d’œil par la fenêtre où le clair de lune se dessinait sur l’épais manteau
neigeux, puis saisit la paume de sa petite soeur.
- Allez, viens !
Elle la tira vers elle, mais Kara n’avait plus besoin d’encouragements et elle se démena pour sortir de l’enchevêtrement de ses draps.


Comme si Kara pouvait lutter contre la culpabilité du survivant qui la hantait depuis vingt ans. Deux décennies de thérapie, à devenir adulte, à affronter le traumatisme qui l’avait marquée à vie, et elle n’était certainement pas près d’aller bien. Elle avait conscience qu’il n’y avait pas de remède miracle, mais on lui avait promis qu’il y aurait une vie pour elle, une vie normale, comme le lui avaient dit un psychologue pour enfants et maintenant Zhou…Mais elle commençait à en douter.


Elle fut soudainement prise d’un terrible pressentiment. Il y avait parfois des secrets qu’il valait mieux ne pas déterrer.

 

 

 

 

 

18 septembre 2024

Les enchanteurs

Je remercie les Editions Rivages 

 pour l'envoi de ce nouveau titre.

 

 

Coupdecoeurlogoshort

 

 
Esther Sermage (Traductrice)

 

 

 

James Ellroy

 
 

 

 

 

Biographie de l'auteur:

 

 

James Ellroy est né à Los Angeles le 4 mars 1948 d'un père comptable et d'une mère infirmière d'origine allemande. Ses parents divorcent six ans plus tard. Sa mère obtient la garde du petit. Celui-ci a dix ans, lorsque sa famille emménage dans un quartier populaire de Los Angeles, El Monte. James est déjà un lecteur fervent de littérature policière. Geneva Hilliker Ellroy (1915-1958), sa mère, est assassinée le 22 juin 1958 et retrouvée par une bande de jeunes près du lycée Arroyos. L'assassin ne sera jamais arrêté. James est confié à un père bienveillant, mais il est livré à lui-même. Il sombrera peu à peu dans la délinquance.

 

 

Présentation de l'éditeur
 

Los Angeles, 4 août 1962. La ville est en proie à la canicule, Marilyn Monroe vient de succomber à une overdose dans sa villa, et Gwen Perloff, une actrice de série B, est kidnappée dans d’étranges circonstances. Cela suffit à plonger le LAPD dans l’effervescence. Le Chef Bill Parker fait appel à une éminence grise d’Hollywood, l’électron libre Freddy Otash, qui va mener une enquête aux multiples ramifications et rebondissements.
Troisième tome du Quintette de Los Angeles.

 

 

 

 

Ma chronique : 

 

Je prends en cours de route le troisième tome du Quintette de Los Angeles après Perfidia et Le grand nulle part, heureusement, ils peuvent se lire séparément.

Nous sommes à Hollywwod en 1962, on découvre le corps sans vie de Marilyn Monroe. Dans une interprétation toute personnelle, ( pauvre Marilyne, elle en prend pour son grade) l'auteur s'empare du mystère non résolu du décès par overdose de la célèbre actrice. Alors que Los Angelès surchauffe sous la canicule en ce mois d’août, une autre starlette disparaît. Le LAPD, tenu de main ferme par son chef Bill Parker pousse Freddy Otash ancien flic tombé en disgrâce et reconverti en détective privé à se lancer dans l'enquête. Il apparaît dans une scène d'ouverture d'anthologie en haut de la falaise mais je n'en dis pas plus. Nous rencontrons une galerie de personnages secondaires importante, politiciens, policiers, acteurs sur le retour et jeunes premiers aux dents longues ne manquent pas. Il y a de quoi s'y perdre et j'avoue qu'a un moment donné j’ai laissé mon cerveau faire ses propres connexions, car impossible pour moi de tous les relier. Le style déborde de panache et présente une vision littéraire parfaitement adaptée à son cadre hollywoodien tout en s'inscrivant dans son propre univers noir. On retrouve dans ce roman policier les bases du métier, perquisitions, écoutes téléphoniques surveillance etc. Les révélations et les méthodes d'enquête sont exposées avec un savoir-faire captivant même si certaines répétitions peuvent agacer. Tout cela en suivant un rythme d'enfer pas le temps pour la moindre nuance, on fonce tête baissée. La plume d'Ellroy est toujours aussi énergisante, audacieuse et souvent drôle. Malgré le grand nombre de morts vers la fin, il accomplit un acte de bonté surprenant, laissant planer une impression de rédemption bienvenue. Bonne lecture.

 

Citations : 

 

quote left

J'ai ouvert le coffre à pharmacie.

Il y a la cachette de Marilyn. Seconal/Nembutal/Biphétamine/Dexedrine/zonk -your-ass Dilaudid. Notez la demi-pinte de vodka sur le rebord de l'évier. Notez le manche de la brosse à dents qui dépasse du haut. Flash info : Marilyn Monroe se brosse les dents avec Smirnoff 100.

 

 

 

 

 

 

rivages

 

 

Publicité
Publicité
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 > >>
À propos

avatarv2

Bienvenue sur L'atelier de Litote !

Le plaisir de lire et de partager nos lectures, c'est ici.

Publicité
Recherche
-
Social

facebook icontwitter iconInstagram iconemail icon

Newsletter
Catégories

Policier thrillerRomanRoman Noir
Natural WrittingBiographie
FantasyHistoriqueHumour
PhilosophiePoesie
SagasAlbum JeunesseYoung Adult
Bande DessineeMangas
Bilan du moisChallengeConcours
faitsreelsempty

Je lis avec....

 Il est bien ce livre
Badge Lecteur professionnel25 chroniques de livre
Challenge NetGalley France 2018Badge 80%
Badge Critiques à la Une

Archives
Visiteurs
Depuis la création 210 229
Publicité