Dans l'ombre du brasier
Je remercie les Editions du Rivages/Noir pour l'envoi de cette nouvelle lecture.
Hervé Le Corre
Ma chronique :
Une envie de polar historique ? Foncez, vous ne pourrez qu’apprécier ce magnifique roman noir. Nous voici revenu au temps de la Commune de Paris, cette période insurrectionnelle de l’histoire de France qui n’aura duré que deux mois et dont la dernière semaine est appelée et vous comprendrez pourquoi en lisant le livre « la semaine sanglante ». La trame de fond est posée et nous allons se dérouler le destin de nombreux personnages en ces temps troubles, qui auront tous une belle envergure, les bons comme les méchants. Pour le côté « romance » nous auront le couple que forme Nicolas Bellec qui combat avec les communards et sa bien-aimée Caroline qui de couturière passera à infirmière. Le côté polar sera assuré par Antoine Roques citoyen relieur de son métier, il se verra promu par le peuple aux fonctions de « commissaire » de police et débutera une enquête sur la disparition mystérieuse de très jeunes femmes. Quand au côté thriller, je vous laisse découvrir le personnage crée par Hervé le Corre et qui ne manque pas de saveur sans compter tous les autres camarades rencontrés au fil du roman qui nous donnent un aperçu de ce que pouvait être la vie à cette période.
J’ai passé un excellent moment de lecture très dépaysant et qui à la fois a su trouver une résonance dans une moindre mesure dans notre mouvement des gilets jaunes de ces dernières semaines. On dit que l’histoire est un éternel recommencement alors mieux vaut la connaître un peu. L’écriture est vive et incisive, une belle façon de décrire les us et coutumes, les anciens métiers ou encore un langage à la fois désuet et tirer de la campagne. Une vision de Paris qui fait réfléchir avec tous ces noms de rues que nous connaissons et qui prennent vie d’une façon différente. Un très beau roman à découvrir pour les amoureux de paris et de son histoire. Le tout en privilégiant la petite histoire dans la grande. Bonne lecture.
Citation :
Qu’est-ce-que tu veux que je te dise ? On va se battre. On va tâcher d’en sortir vivants. J’aimerais juste vivre encore un peu, après tout ça. Avec ma Caroline, dans un coin tranquille. Et des marmots qui chouinent et qui jouent. Ce petit bonheur, j’y ai droit. Et toi, et tous les autres. Et puis un jour, peut-être dans vingt ans, j’en sais rien on aura notre revanche sur les sabreurs et le bourgeois. C’est pour ça aussi qu’on doit rester vivants, nom de Dieu. Parce que de toutes les façons ils ne pourront pas nous tuer tous.