L'ami imaginaire
Je remercie les Editions Calmann-Levy pour l'envoi de ce nouveau titre.
Stephen Chbosky
Kirkus
Une mère et son fils en cavale trouvent refuge dans la petite communauté de Mill Grove, en Pennsylvanie.
Mais dans ce havre de paix, le petit garçon disparaît.
Quand il émerge de la forêt six jours plus tard, il a l’air indemne.
Lui seul sait que quelque chose a changé.
La voix du bois est dans sa tête et lui dicte une mission.
S’il ne lui obéit pas, sa mère et tous les habitants de Mill Grove risquent son courroux…
Entre suspense effroyable et richesse émotionnelle, Stephen Chbosky renouvelle la littérature de l’horreur. À lire les lumières allumées.
Ma chronique :
Ce qui m’a attirée dans ce livre c’est sa couverture et le fait qu’il fasse environ 750 pages, un joli pavé pour les vacances d’été. J’étais très intrigué par la quatrième de couverture, avec son bandeau se référant au grand Stephen King. Une mère et son fils Christopher fuyant et se cachant, pour ne pas que Jerry, son nouveau compagnon violent ne les retrouvent. Un petit garçon de la communauté qui disparaît cinquante ans plus tôt et ce dès les premières lignes, nous sommes plongés dans l’ambiance horrifique. Une forêt maléfique où de nos jours, Christopher disparaît et réapparaît six jours plus tard. Une voix qui lui parle et le contraint à faire des choses… Bref un scénario comme je les aime et durant les 400 premières pages je suis restée scotchée. Bien écrit, efficace l’auteur nous emporte dans un autre monde, le sien, entre réalité et imagination. Un style dense où l’on trouve une multitude de personnages secondaires avec leur propre destinée que l’on va suivre tout du long. Construit en plusieurs parties l’histoire se décompose de façon originale et attractive. On sent la folie comme fils conducteur d’un scénario qui aurait pu être inspiré de Stephen King lui-même. J’ai aimé le rapport à la nature, l’arbre comme point central qui relie les mondes entre eux. Une façon de nommé le personnage avec des noms très imagés comme « la dame qui siffle »ou « le gentil monsieur » mais surtout un matraquage de répétition qui pour moi sont devenues insupportables. Alors même si c’est un procédé narratif courant, il est utilisé à outrance, ça a fini par être lassant. Beaucoup trop de redondances l’impression de relire plusieurs fois la même chose et ce jusqu’à la fin du livre. Un instantané d’une petite communauté aux Etats-Unis avec son pasteur, sa paroisse son côté moralisateur alors que les paroissiens ont tous des choses à se reprocher. L’éternelle lutte entre le Bien et le Mal vu sous un angle fantastique et surnaturel de quoi faire frissonner et plus si affinités. Je ne regrette pas ma lecture mais je pense qu’on aurait pu faire des coupes franches dans toutes ses répétitions. A vous de vous faire votre avis. Bonne lecture.
Citation :
Il adore voyager à l’avant quand sa mère conduit. Il a le sentiment d’appartenir à un club. Un club spécial pour lui et cette dame très mince et super. Il la regarde, dans l’encadrement du soleil matinal. Sa peau colle au siège en vinyle. Ses épaules sont rougies autour des bretelles de son débardeur. Sa peau est pâle à la limite du short découpé dans un jean. Elle tient sa cigarette dans une main, ça fait très chic. Comme ces vedettes dans les vieux films qu’ils regardent ensemble lors de leurs Soirées Ciné du vendredi. Il aime le rouge à lèvres à l’extrémité de sa cigarette. Les professeurs, là-bas à Denver, disaient que c’était mauvais pour la santé de fumer. Quand il avait répété ça à sa mère, elle avait plaisanté en répondant que les professeurs étaient mauvais pour la santé, et elle avait continué à fumer.