Le Vertige de la peur
Je remercie les Editions Belfond pour l'envoi de ce nouveau thriller.
Traduction : Renaud Morin
Linwood Barclay
Américain d'origine, Linwood Barclay vit à Toronto, au Canada, avec son épouse et leurs deux filles. La publication de Cette nuit-là (2009) est un succès immédiat, suivi par Les Voisins d'à côté (2010), couronné au Canada par le prestigieux Arthur Ellis Award. Depuis, Linwood Barclay est devenu un auteur majeur de la littérature polar, traduit dans plus de dix langues et occupant la tête des ventes aux États-Unis, mais aussi au Royaume-Uni et en Allemagne, à chacune de ses publications. Ses dix-huit romans sont publiés dans la collection Belfond noir et repris chez J'ai lu.
Lundi, 8 heures. Plusieurs employés de Cromwell Entertainment empruntent un ascenseur pour rejoindre leurs bureaux situés aux 33e et 37e étages d'un gratte-ciel new-yorkais. Curieusement, la cabine ne s'arrête pas et poursuit sa montée. Avant de lâcher.
Un accident mécanique, tragique et banal. Mais le lendemain, un drame similaire se produit dans un autre building du quartier. Puis un autre le mercredi. La panique s'installe dans Big Apple. Qui peut bien menacer la ville la plus verticale du monde ?
Alors que la population n'ose plus sortir de chez elle, que les services de maintenance sont saturés, que la Bourse dégringole, deux flics désabusés et une journaliste tenace vont s'engager dans une course contre la montre pour résoudre ces affaires avant l'inauguration de la plus grande tour résidentielle de Manhattan, prévue pour la fin de la semaine...
Avec ce nouveau polar, Linwood Barclay défie les lois de la gravité pour nous offrir un moment de suspense aussi anxiogène que jubilatoire.
Cramponnez-vous ! Les portes de l'ascenseur viennent de se refermer ; il n'y a plus d'issue.
Ma chronique :
Êtes vous de ceux qui comme moi, évitent les ascenseurs et prennent systématiquement les escaliers ? Il y a de fortes chances que vous ne preniez plus jamais l'ascenseur après avoir lu le dernier thriller de Linwood Barclay. Imaginez New York et ses gratte-ciel dont les ascenseurs s’effondreraient les uns après les autres causant la mort de plusieurs utilisateurs. Bientôt la panique s'empare de la ville. Un thriller vertigineux mené tambour battant qui nous fait envisager plusieurs pistes, même celle d'un groupe terroriste local. J'ai trouvé assez fort de ce servir de quelque chose d'aussi courant qu'un ascenseur pour le transformer en une arme létale et faire trembler Wall Street. Les personnages sont nombreux et on peut suivre ainsi , le maire de New York et ses préoccupations, Lois Delgado et son collègue du NYPD, le détective Jerry Bourque et ses difficultés ou encore et c’était mon personnage préféré, Barbara Matheson en journaliste pugnace et ambitieuse qui mène la vie dure au maire. Une course contre la montre est engagée pour trouver le ou les coupables avant l'inauguration de la tour résidentielle la plus haute de la ville. Avec une écriture fluide et une lecture captivante, je suis entrée dans cette intrigue complexe sans aucune difficulté, c'était un scénario tout à fait crédible. J'ai aimé les moments où le récit s'emballe et où le lecteur reste piégé et indécis, incapable de deviner qui a provoqué tout ce chaos. Une chose est certaine, j'ai juste envie de pouvoir un jour découvrir Big Apple et enfin connaître les références que l'auteur utilise dans son récit. Un thriller écrit par un auteur aguerrit qui ne ménage pas sa peine pour nous donner notre dose de suspense et d'adrénaline. De rebondissements en révélations, on aboutit à une conclusion inattendue et bienvenue. Bonne lecture.
Citations :
Paula était allongée dans un lit, reliée à tout un tas de câbles, de tubes et de machines, dont un moniteur de fréquence cardiaque qui bipait. Son visage était marbré d’ecchymoses violacées et son corps avait été immobilisé. Barbara supposa qu’elle souffrait de fractures multiples. Si elle s’était tenue debout quand l’ascenseur avait touché le sol, l’onde de choc avait dû remonter dans tout son corps, fracassant des os, particulièrement ceux des jambes, compressant ses organes internes. Ce devait être comme de sauter d’un immeuble.
— C’est la première règle qu’on apprend en école d’ingénieurs. Quand il y a un pépin, mettez-le sur le compte du mort.