Proies
Je remercie les éditions du Rivages/Noir pour cet envoi.
Andrée A. Michaud
Andrée A. Michaud revisite le film Delivrance avec un une intensité et un brio narratif dignes de Bondrée.
Coup de cœur pour le dernier livre d'Andrée Michaud « Proies », rien qu'en lisant la quatrième de couverture, on comprend qu'on va vivre un événement dramatique. Nous sommes au Canada et on retrouve de nombreuses expressions qui font tout le charme des personnages de ce roman noir, notamment les grossièretés qui ne sont pas les mêmes qu'en France, un vrai plaisir. Trois adolescents obtiennent la permission de partir faire du camping dans la forêt, pendant quelques jours. Si tout se déroule parfaitement la première journée, rapidement, ils comprennent que quelque chose cloche, ils se sentent observés et ils n'ont pas tort. Les heures passant la nature se transforme et de paisible, elle devient hostile. La suite du récit fait apparaître, les parents inquiets, la vie du village, les voisins et le personnage malveillant. Pour ma part, il m'a rappelé en moins violent, le scénario de Délivrance le film de John Boorman. Les personnages sont perdus dans une nature sauvage et se font agresser par des gars tordus du coin.
Avec un style d'écriture qui lui est propre, l'auteure sait créer une atmosphère oppressante et sombre. Il se dégage une certaine poésie dans la description saisissante de la nature sauvage du Québec aussi bien qu'une ambiance qui se dégrade au fil des pages. Il y a de bonnes montées en tension à donner de la tachycardie au lecteur. Les personnages sont complexes et bien développés et le roman explore des thèmes tels que la violence, la culpabilité, la perte et l'amitié. Andrée Michaud y livre une réflexion sur la nature humaine et la violence qui peut surgir de ses recoins les plus sombres. C'est un livre captivant qui ne laisse pas indifférent et qui plaira aux amateurs de romans policiers et de suspense psychologique. Bonne lecture.
De toute façon, on va pas te laisser partir toute seule dans le bois, pas avec un imbécile qui rôde, pas après notre expédition de l’après-midi, qui nous a démontré par A plus B qu’il suffit qu’on se penche pour attacher nos lacets pour se perdre. C’était une farce, le gars reviendra pas.