Le Cabinet du Dr Leng, Pendergast #21
Je remercie les Editions de l'Archipel pour l'envoi de cette nouvelle lecture.
Douglas Preston et Lincoln Child
Lincoln Child est un auteur américain né en 1957 à Westport, (Connecticut). Il est l'auteur de plusieurs romans dans le genre du techno-thriller qu'il a écrit seul ou en collaboration avec Douglas Preston.Après un master en littérature anglaise au Carleton College de Northfield (Minnesota), Lincoln Child obtient en 1979 un poste d'éditorialiste-adjoint chez St. Martin's Press à New York. En 1984 il y est promu éditeur. À ce poste, il édite des centaines de livres, pour la plupart des fictions anglaises et américaines.
En 1987, après avoir créé la collection "horreur", il quitte St. Martin's Press et devient analyste système chez MetLife. C'est à ce moment là qu'il rencontre Douglas Preston avec qui il publiera en 1995 Relic, son premier roman. Quelques années plus tard, il quitte son poste pour se consacrer à plein temps à l'écriture
La suite attendue de La Chambre des curiosités, le grand succès de Preston & Child.
Une machine à remonter le temps...
L'inspecteur Pendergast est désemparé. Sa pupille Constance Greene est parvenue à retourner dans le New York des années 1880 pour sauver sa sœur avant qu'elle serve de cobaye au sinistre Dr Leng, l'ancêtre de Pendergast devenu son pire ennemi.
Un serial killer surgi du passé...
Mais la machine qui a permis à Constance de remonter le cours du temps est hors d'usage. Comment Pendergast peut-il dès lors l'aider à déjouer les plans du premier tueur en série ayant sévi à Manhattan ?
La protégée de Pendergast en danger de mort !
Avec ce suspense mettant à nouveau en scène leur célèbre inspecteur, Preston & Child renouent avec l'univers fantastique et les personnages qui ont fait le succès de leur best-seller La Chambre des curiosités.
Ma chronique :
Le Cabinet du Dr Leng fait partie de la série Agent Pendergast, écrit par Douglas Preston et Lincoln Child. Ce livre arrive après de nombreux autres de la série et je n'étais pas certaine de pouvoir raccrocher les wagons facilement. Heureusement les auteurs ont fait un excellent travail pour ne pas perdre les nouveaux lecteurs nous permettant de plonger directement dans l'intrigue. L'histoire se déroule à New York en 1880 et Constance utilise une machine à remonter le temps pour voyager dans le temps.
Nous sommes aux côtés de Constance Greene, lorsqu'elle se lance dans une quête pour faire dévier les événements qui ont conduit à la mort de sa sœur Mary et de son frère Joe. Elle va devoir se confronter au premier tueur en série de Manhattan le Dr Leng. Lorsque Pendergast découvre où elle est partie, il ne recule devant rien pour la ramener à la maison saine et sauve.
Pendant ce temps, le dernier partenaire de Pendergast, l'agent Coldmoon, se voit confier une nouvelle mission d'enquête sur un meurtre apparemment simple dans une réserve Lakota. L'ami de Pendergast, Vinnie D'Agosta, du NYPD, est chargé du meurtre étrange d'un conservateur dans un congélateur du Musée d'histoire naturelle. Y aurait-il un lien entre ces cas ?
Clairement les meilleurs passages sont ceux où Constance apparaît. Son personnage est attachant et très bien travaillé. En revanche les enquêtes du temps présent se révèlent d'une intensité moindre. Le roman est un mélange de sensations paranormales, de science-fiction et de psychologie. Le style de ces deux auteurs reste enjoué et prenant, ils ont de grandes qualités quasi cinématographiques, j'adorerai voir Pendergast en série télévisée. La fin appelle à un autre tome, nous laissant clairement sur notre faim, il faudra attendre. Pourquoi ne pas en profiter pour revenir en arrière sur certains titres. Bonne lecture.
Citations :
Chaque ruelle exhalait sa propre odeur pestilentielle d’égout et de viande avariée, si méphitique qu’il était quasiment impossible de l’oublier
Chaque claquement des sabots de la haridelle l'emportait dans ses souvenirs les plus lointains. À mesure que la crasse et la pauvreté prenaient possession du décor de la rue, elle retrouva des odeurs oubliées de longue date : le fumet des tourtes à un sou, des ragoûts de pied d'agneau et des huîtres tièdes à la vapeur, les relents de l'encre servant à imprimer les feuilles à scandale du moment, la fumée âcre des poêles à charbon. À ce festival d'effluves se mêlaient les cris des vendeurs de rue, les comptines des enfants jouant à la marelle ou sautant à la corde, aveugles à la misère qui les entouraient.
Johnny gave me cherries
Johnny gave me pears
Johnny gave me a sixpence
To kiss him on the stairs
Le tableau que dessinait le quartier se brouilla définitivement alors que le fiacre quittait Centre Street et s'engageait sur Worth, au point que Constance eut le sentiment de franchir le voile d'Isis en direction de l'au-delà.