Passé déterré
Je remercie les Editions Critic pour l'envoi de ce SP
Clément Bouhélier
Un petit village, un drame de la route, d’étranges meurtres et une palette de personnages brossée avec soin, celui d’Estelle Maupin, de Fred et d’Alexandre sont forts et touchant à la fois. Qu’ont-ils en communs ? Ils sont les parents des petites victimes de l’accident du bus scolaire conduit par un chauffeur ivre. Six années ont passé et l’on retrouve le chauffeur de bus assassiné dans de terribles circonstances. J’avais très envie de lire ce livre car le scénario m’avait vraiment emballé. Pourtant je dois dire que j’ai très vite déchanté, tout d’abord ce qui a été difficile pour moi c’est la lenteur à laquelle les choses se passent, c’est mou de chez mou. J’ai eu le sentiment que ça n’avançais pas, et je me suis pas mal ennuyée avec certain chapitre. J’ai quasiment failli avoir une panne de lecture, j’ai eu le temps de lire 2 autres livres en même temps. Pourtant, j’ai persévéré car malgré tout, j’avais envie de savoir le fin fond de l’histoire et puis il y eu des passages qui m’ont particulièrement touché et ému comme tout ce que Clément Bouhélier écrit à propos du deuil et de l’horreur de survivre à son enfant. Ces passages là sont forts, beaux et ont trouvé un écho en moi. Ma seconde difficulté a été de découvrir que les fameuses forces mystérieuses dont il est question dans la quatrième de couverture nous font très vite verser dans le paranormal et ce n’est clairement pas mon truc. J’aurai préféré suivre une enquête avec des rebondissements dans le monde réel, il y avait de quoi écrire un fabuleux thriller mais ce n’a pas été le choix de l’auteur. Donc j’ai eu beaucoup de mal avec ce côté surnaturel. En revanche j’ai beaucoup apprécié les retours dans le passé, pour explorer un peu l’histoire de ce petit village français à la révolution et pendant la seconde guerre mondiale, des périodes troubles qui ont eu une incidence certaine dans ce scénario. L’écriture de Clément Bouhélier et fluide et agréable à lire, je suis persuadée que ce livre peut tout à fait trouver son lecteur mais cette fois-ci ce n’a pas été moi.
Le "cercle". Ce foutu "cercle"... Ca aussi, c'était un terme de sa psy. Selon elle, il fallait en sortir. Les copies à corriger, les cours particuliers pour les jeunes élèves décrocheurs, les mercredis matin chez la famille Pétrot pour aider le petit Timothée, le jogging, les week-ends passés devant les séries... Tout cela c'était le "cercle". De douces habitudes. Une perpétuelle et rassurante zone de confort. "C’est indispensable madame Maupin. Mais après le temps du deuil, il doit y avoir celui du rebond" p29