Bénis soient les enfants et les bêtes
Je remercie les Editions Gallmeister pour ce SP.
Glendon Swarthout
C’est la rencontre de six adolescents dans un camp d’été en Arizona. Leurs parents, riches et plus ou moins démissionnaires, ont décidé de soumettre leurs chères têtes blondes à une sorte de rééducation. Ils en ont assez de les voir apathiques devant la télé et se sont laisser convaincre des bienfaits du Box canyon boys camp qui devrait leur rendre leurs enfants transformés.
« Envoyez nous un garçon, nous vous renverrons un cow-boy. »
Les six garçons forment un groupe très hétéroclite, entre un qui se ronge les ongles, un qui grince des dents, deux énurétiques, un obèse etc. Le petit groupe ainsi formé va devenir la risée du camp, objet de moqueries et d’humiliations on les appellera « les Pisseux » et leur trophée sera un pot de chambre. La pression compétitive exercée par le camp leur devient insupportable et les amènera à commettre des délits. Très vite, il va se dégager un « leader » dans ce groupe et ce sera Cotton qui se considère comme le moins atteint d’entre eux. Il s’agit là d’un superbe roman initiatique. Ils vont se fixer une mission à atteindre qui pour eux est essentielle et c’est en tentant d’atteindre cet objectif, qu’ils vont expérimenter leur valeur, leur courage et des notions comme la fraternité et le dépassement de soi. On embarque donc avec inquiétude dans ce road-movie. A leurs côtés on vivra les échecs et les réussites allant des gros chagrins aux grandes joies, en quête d’eux-mêmes. Avec de nombreuses références au cinéma Hollywoodiens, l’Arizona leur réserve le pire et le meilleur.
J’ai apprécié la construction du roman en suivant la narration tantôt de Cotton et en italique, celle de l’auteur qui vient alimenter en détails très personnels les différents traumatismes que les jeunes garçons on eu à subir. C’est une écriture incisive qui est d’une précision folle et en moins de 180 pages nous remplie, d’émotions, d’empathie. Je suis ravie de découvrir cet auteur ainsi que ce courant appelé le Nature Writing et de ne pas être passé à côté de cette perle. Bonne lecture.