Robicheaux
Je remercie les Editions Rivages/Noir pour l'envoi de ce nouveau titre.
Christophe mercier(Traducteur)
James Lee Burke
Ma chronique :
On retrouve le personnage clé de James Lee Burke dans un nouvel opus situé dans les Bayous de Louisiane, une ambiance pleine de mystère pour cette nouvelle enquête. Dave Robicheaux lutte contre ses cauchemars du Vietnam, contre l’alcool et récemment contre le chagrin causé par la perte de sa femme Molly. Avec sa nouvelle enquête, il découvre qu’il est peut-être bien le meurtrier de l’homme qui a tué sa femme en voiture, il va alors tout mettre en œuvre pour découvrir la vérité. Même lorsqu’il ne boit pas, il est entouré des fantômes de la guerre civile qui sont tombés non loin de là. Il faut dire que le personnage Robicheaux porte en lui plus de batailles intérieures que n’importe qui. Il est dévoué à sa famille comme à ses amis, d’une droiture toute relative car elle n’est pas toujours en accord avec ce que dit la loi. Je ne me lasse pas du style de l’auteur qui arrive si bien à nous emporter dans un roman passionnant mais aussi a dresser un portrait émouvant de l’Amérique qui est bien éloignée de sa grandeur d’antan et qui porte en elle tant de violence, les stigmates de ses vétérans. Les dialogues sont savoureux et brillants et donnent un relief particulier à notre personnage principal. Dave Robicheaux est un personnage récurrent d’une série contenant de nombreux volumes. Je pense que l’on peut lire celui-ci séparément, personnellement cela ne m’a pas gêné dans ma compréhension. L’intrigue est complexe avec de nombreux « méchants » mais c’est quand même avec l’écriture que je me suis régalée notamment parce que l’auteur raconte l’histoire de Robicheaux à la première personne, ce « Je » qui nous branche en direct avec les pensées intimes de cet homme profondément perturbé c’était riche. Bonne lecture.
Citation :
Puis je ressortis dans le jardin, à la recherche du raton laveur. Tripod était mort depuis des années, mais je rêvais souvent à lui, comme à mes autres animaux, et je me demandais si les bêtes, comme les gens que j’ai connus, avaient la possibilité de prendre contact avec nous.
Tu n’auras pas à payer de droits pour les grandes lignes du roman de Levon. Cette histoire est basée sur des faits réels. Son ancêtre est revenu de Shiloh en petits morceaux, moralement et physiquement, et il a appris à lire et à écrire à une jeune esclave. La fille était l’enfant illégitime du fondateur du pénitencier d’Angola. Entre-temps, le soldat confédéré était tombé amoureux d’une abolitionniste qui lui a rendu la santé et a restauré son humanité.