La belle-mère
Je remercie les Editions de l'Archipel pour l'envoi de ce nouveau titre.
Sally Hepworth
Traduction Maryline Beury
Après avoir voyagé à travers le monde, de Singapour au Canada en passant par le Royaume-Uni, Sally Hepworth s'est installée à Melbourne, en Australie, pour se consacrer à l'écriture, où elle vit avec son mari et leurs trois enfants. Elle est l'auteure de trois suspenses psychologiques traduits dans huit pays, dont Mères et filles (Belfond, 2015).
Quand le corps de Diana, femme respectée dans sa communauté, est retrouvé, la thèse du suicide est bien vite écartée. Lucy, sa belle-fille, ne ferait-elle pas une coupable idéale ? Un suspense que les fans de Michelle Frances, Paula Hawkins, Phoebe Morgan, B.A. Paris et S.J. Watson vont dévorer !
Avocate appréciée pour son dévouement, Diana se bat pour améliorer le sort des réfugiés, mais elle se montre froide et distante, sinon blessante, envers les siens. Ce dont souffre Lucy, sa belle-fille, qui rêvait de trouver en elle une mère de substitution.
Dix années ont passé, et Diana vient de mourir. Elle se serait suicidée. Mais, à l'autopsie, nulle trace d'un cancer... Qu'est-il donc arrivé à Diana, dont le testament a été modifié peu de temps avant sa mort ?
Avec ce suspense psychologique, dans la lignée des succès de Liane Moriarty, Phoebe Morgan ou B.A. Paris, Sally Hepworth livre le portrait glaçant d'une famille en apparence harmonieuse. En apparence seulement...
Lucy vit avec son mari Ollie et ses trois enfants dans une petite maison de la ville de Melbourne, en Australie. Elle apprend la mort de sa belle mère, Diana, avec qui elle a toujours entretenu une relation conflictuelle. Tout d’abord annoncé comme un suicide, l’autopsie de Diana révèle une mort d’origine criminelle. Commence alors une enquête dans laquelle tous les membres de la famille auraient potentiellement un rôle, les soupçons se portent à tour de rôle sur Lucy et Ollie ainsi que la fille Nettie et son conjoint.
Dans ce suspense psychologique, l’auteure met en avant la complexité des relations familiales. Le thème de la parentalité est abordé avec beaucoup de justesse. Notamment dans la relation entre Lucy et sa belle-mère et également dans celle de Diana avec ses propres enfants. La notion phare de ce récit est la question de l’héritage. Qu’est ce qu’on décide de léguer à nos enfants, que ce soit d’un point de vue matériel ou idéologique ? Doit-on aider nos enfants, leur faciliter la vie ? Diana ne le pense pas et prône l’apprentissage à la dure. C’est une femme réservée et très droite, ce qui la fait tout d’abord passer pour une personne antipathique et froide, cela lui vaut beaucoup d’incompréhension de la part de Lucy. L’auteure a su rendre leur profondeur aux personnages en portant une attention particulière à la construction de leurs passés et présents.
Les chapitres oscillent entre le point de vue de Lucy et celui de Diana et l’époque où se déroule l’action est indiquée, si bien que l’on n’est jamais perdu.
J’ai passé globalement un bon moment de lecture davantage pour la réflexion qu’il m’a apporté que pour le déroulement de l’enquête. En effet, j’ai regretté que le dénouement ne m’apporte pas la surprise attendue, l’issue de l’enquête est assez prévisible. Bonne lecture.
Personnellement, j'estime que les parents se préoccupent un peu trop du bonheur de leurs enfants. Demandez à quiconque ce qu'il souhaite pour ses enfants, la réponse sera toujours la même : qu'ils soient heureux. Heureux ! Pas des citoyens avertis, soucieux du bien-être d'autrui. Pas humbles, sages et tolérants. Pas forts face à l'adversité, ou reconnaissants de leur chance. Moi, a contrario, j'ai toujours souhaité que mes enfants se frottent aux difficultés de la vie. À des défis assez sérieux pour les rendre raisonnables et emphatiques.
Certes, on choisit généralement son partenaire, mais on ne choisit pas ses enfants, par exemple. On ne choisit pas ses beaux-frères ou belles-sœurs, pas plus que la vieille tante aigrie et alcoolique de son conjoint, ou le cousin avec son défilé de petites copines qui ne parlent pas anglais. Mais avant tout, on ne choisit pas sa belle-mère.