Sur la terre comme au ciel
Je remercie le site Babélio et sa #massecritique et son partenaire Audiolib pour l'envoi de ce livre audio.
Comédien de formation anglo-saxonne, Daniel Nicodème est la voix francophone de nombreuses stars comme Kenneth Branagh ou Liam Neeson. Metteur en scène et professeur d’art dramatique, il joue les classiques au théâtre.
Christian Signol
Depuis 30 ans Christian Signol est l'un des écrivains préférés des Français. Traduit dans 15 langues, son succès ne s'est jamais démenti.
Présentation de l'éditeur :
Récit d'une renaissance, ode à la beauté et au mystère du monde, le nouveau roman de Christian Signol convoque des thèmes chers à l'auteur d'une oeuvre qui célèbre la nature et dénonce le danger qui la menace.
Sur la terre comme au ciel est l'histoire poignante d'un père et d'un fils séparés par le destin. L'un n'a jamais quitté la terre qui l'a vu naître, cet univers immuable auquel il est viscéralement attaché et dont il connaît les moindres secrets. L'autre, poussé comme un oiseau migrateur vers un ailleurs plein de promesses, est parti au Canada à la découverte des grands espaces et n'a plus donné de nouvelles depuis dix ans. Jusqu'au drame qui, peut-être, les ramènera l'un vers l'autre.
Christian Signol a ce talent pour évoquer l'immensité du ciel, les étés flamboyants et les aubes limpides. Des étangs du Touvois aux grands espaces du Nord québécois, ce récit pudique est un hymne au pouvoir consolateur d'une nature magnifiée par la noblesse et la beauté des grands oiseaux libres.
Ma chronique :
Préparez vous à écouter une histoire poignante comme sait si bien nous les conter Christian Signol, une belle histoire qui allie l’humain, la faune et la flore. Il est question d’un père et de son fils. Ambroise n’a jamais quitté sa Loire Atlantique natale, il a même trouvé un travail qui lui permet d’être sur le lac à recenser les oiseaux migrateurs. Il a transmis à son fils Vincent, ses mêmes valeurs et l’amour de la nature. Si bien que depuis plus de dix ans maintenant, ils sont séparés l’un en France, l’autre au Canada avec les Bernaches nonettes et autres volatiles. Mais depuis trois ans, il n’a reçu aucun courrier de son fils alors le cœur serré avec un profond sentiment d’abandon, il ne comprend pas ce qui a bien pu arriver. Il faudra un nouveau drame pour enfin les réunir. Découvrir les mots de l’auteur dans la bouche de Daniel Nicodème était un pur plaisir. Une voix qui vous fait voyager, découvrir, et s’émerveiller devant les si belles descriptions de l’auteur. Le vocabulaire employé est de l’ordre du divin, du royaume des fées. Une voix qui sait si bien nous bouleverser et nous faire chavirer le cœur lorsqu’ au-delà des mots viennent les sentiments entre un père et son fils. Ambroise sait si bien retrouver les souvenirs qui trouveront un écho chez Vincent. Les thèmes sont forts, l’attachement au terroir, la passion des oiseaux, la grandeur de la nature, les grands espaces. Des thèmes plus humains aussi comme le temps qui passe, le vieillissement, la solitude. Je ne souhaite pas trop en dire car l’intrigue perdrait de sa saveur mais sachez qu’elle est bien imaginée et explique ces trois ans de silence. J’ai apprécié aussi la relative courte durée du livre, 4h30 d’écoute c’est peu et beaucoup à la fois. Un livre audio qui a été pour moi une belle parenthèse, une respiration bienvenue en ces temps troubles. Bonne lecture.
Citations :
Et il se mit à attendre, songeant que dans quelques jours, le soir, dans sa maison, son fils serait assis dans le vieux fauteuil de cuir, là, devant la cheminée. Il l’écouterait reconstruire ce qui avait été perdu, lui parler de sa mère, Marie, et de la vie qu’ils avaient menée tous les trois, sans savoir que celle-ci est fragile, qu’elle peut cesser, comme ça, du jour au lendemain, et qu’il faut savoir profiter des jours heureux.
C’est ce qu’il avait fait depuis sa plus lointaine enfance, Ambroise : contempler, se réjouir des plus petites choses, mais également de l’immensité du ciel où voguaient les oiseaux, des levers avant l’aube dans l’odeur du pain chaud, des étés flamboyants, de l’or des automnes, des hivers cuirassés de gel,des printemps crépitants de parfums et de fleurs.
Cette pensée lui était venue subitement une nuit et s’était infiltrée en lui, douloureuse : il s’était dit que sans son fils, désormais, il était seul au monde.