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L'atelier de Litote
17 février 2021

Homesman

Je remercie les Editions Gallmeister pour l'envoi de cette nouvelle lecture. 

Traduit de l'anglais par Laura Derajinski

 

Swarthout©DR

Glendon Swarthout

 

Biographie de l'auteur

Glendon Swarthout naît à Pinckey, dans le Michigan,  en 1918. Sa première activité professionnelle est un job d'été dans un resort du lac Michigan, où il joue de l'accordéon dans un orchestre pour dix dollars la semaine.

Diplômé de l'université du Michigan à Ann Arbor, Glendon Swarthout commence par écrire des publicités pour Cadillac. Après une année de cette activité, il se lance dans le journalisme puis dans la rédaction de ses premiers romans. Il publie son premier roman, Willow run, en 1943. 

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est envoyé en Europe et participe à un seul combat dans le sud de la France avant d'être renvoyé aux États-Unis. À son retour, il enseigne à l'université du Michigan et écrit de nouveaux romans. C'est après la première adaptation cinématographique en 1958 de l'une de ses œuvres, Ceux de Cordura, qu'il peut se consacrer pleinement à l'écriture.

 

Homesman

 

 

Présentation de l'éditeur :

Au coeur des grandes plaines de l'Ouest, au milieu du XIXe siècle, un chariot avance péniblement, à rebours de tous les colons. A l'intérieur, quatre femmes brisées, devenues folles au cours de l'hiver impitoyable de la Frontière, et que la communauté a décidé de rapatrier dans leurs familles. Une seule personne a accepté de faire cet éprouvant voyage de plusieurs semaines : Mary Bee Cuddy, une ancienne institutrice solitaire qui a appris à toujours laisser sa porte ouverte.
Mais à cette époque, les femmes ne voyagent pas seules. Briggs, un bon à rien, voleur de concession sauvé de la pendaison par Mary Bee, doit endosser le rôle de protecteur et l'accompagner dans son imprévisible périple à travers le continent.

Ma chronique :

 

Nebraska, 1850 la petite histoire des premiers pionniers de l’Ouest américain comme on ne nous l’avait encore jamais contée. Cette période voit affluer un grand nombre de colons qui arrivent sans se douter de ce qui les attends, avec femmes et enfants sur des terres inconnues et bien souvent hostiles. Le roman va se focaliser sur quatre femmes  qui sont ressorties brisées par cette expérience, la folie comme seul refuge lorsque plus rien ni personne ne peut encore les sauver. C’est Mary Bee Cuddy, une femme forte et solitaire, ancienne institutrice qui va les escorter  vers l’Est où une mission de charité prendra soin de les rapatrier chez elle où dans un asile. Elle ne trouvera personne pour l’accompagner dans ce voyage  sauf l’homme qu’elle vient de sauver de la pendaison, un certain Briggs, un voleur qui saura montrer ses compétences même s’il ne souhaitait pas s’investir. Commence alors leur long et dangereux voyage. Ils rencontreront de multiples épreuves, la pauvreté, le froid, la faim, les indiens, la solitude. Un magnifique roman noir avec une trame originale et des surprises qui nous laissent sans voix. Cela m’a fait penser à ces femmes devenues folles notamment dans le roman Mille femmes blanches de Jim Fergus  mais il y a ici, un côté intimiste et terriblement crédible qui rend la situation bouleversante. L’auteur possède un sens du détail qui donne du relief à toutes ses descriptions. J’ai été saisie par le côté tragique des histoires de chacune de ses femmes, l’isolement, la surcharge de travail, la maladie et la peur sont plus que ce qu’elles pouvaient supporter et leurs époux auront échouer à prendre soin d’elles. On est loin de La petite maison dans la prairie, tout ceci fait partie de la grande Histoire des Etats-Unis. La construction du livre nous propose de fonctionner par  flashbacks, c’est ainsi que nous découvrons ce qui est arrivé à ces femmes et qui leur a fait perdre la raison. Bonne lecture.

 

 

Citations :

 

quote left

Il y avait au début de la Genèse une phrase qui disait : « La terre était informe et vide, et les ténèbres à la surface de l’abîme. » Elle aussi, ces derniers temps, avait eu l’impression que le vide se faisait brusquement en elle, que se creusait en son sein un abîme, sombre et profond. Puis on craquait une allumette, la lumière jaillissait et Mary Bee était bientôt embrasée de l’intérieur. C’était de la fureur, comme celle qu’elle avait éprouvé contre Vester Belknap. Ou comme une graine, un cristal de glace se formait, grandissait, et l’abîme se remplissait de glace. C’était de la peur, comme celle qu’elle avait ressentie devant le serpent. Devenir vide, c’était plus souvent la peur que la colère, elle l’avait constaté, surtout pendant les longues nuits d’hiver dans sa maison, quand les loups hurlaient et qu’elle était seule comme maintenant, et sentait le premier cristal se former.
Les larmes étaient les armes des femmes, qu'elles dégainaient quand aucune autre n'avait fonctionné.
S'il travaillait d'un pas titubant, tout le monde s'accordait pourtant à dire qu'il valait mieux un docteur ivre qu'un patient mort.

gallmeister

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