Meurtres à Willow Pond
Je remercie les Editions Gallmeister pour ce SP
Ned Crabb
Je découvre l’écriture de Ned Crabb avec ravissement, c’est une galerie de personnages nombreux et hauts en couleur, c’est une atmosphère légèrement surannée, c’est un lieu envoûtant et humide et surtout c’est une atmosphère digne d’une partie de Cluedo. Un vrai petit bijou qui par de nombreux côtés m’a fait penser à Agatha Christie pour le huis clos instauré, victimes et meurtriers coincés pour le meilleur mais surtout pour le pire. J’ai aimé donner à « Six » et Alicia sa femme, les traits d' Henry Ford et Katharine Hepburn en référence au film "La maison du lac". Ce couple va seconder les enquêteurs avec intelligence et bonne répartie. Il est beaucoup questions de pêche dans la vie de chacun des protagonistes, on se retrouve dans un lodge en bord de lac avec une nature sublimée, une faune ruisselante et des orages impressionnants. Tenu de main de maître par Gene vieille peau de 77 printemps qui règne sans partage et que l’on aimerait voir disparaître, désir partagé par ses neveux et nièce Brad, Kipler, Merill et leurs conjoints nouveaux ou anciens. Il faut dire qu’elle les tient par la peau du cou s’ils veulent toucher leur part d’héritage, il faut qu’il en passe par là où elle veut alors pour supporter cet état de fait l’alcool et la coke sont un moyen comme un autre. Les choses s’accélèrent et prennent un autre tournant à partir du moment où elle leur annonce qu’elle va se remarier, changer son testament, comme à la roulette, les jeux sont faits et rien ne va plus. Une très belle plume nous fait vivre tous ces événements de façon tantôt humoristique ou caustique, à aucun moment on ne s’ennuie même si l’intrigue et sa résolution sont rocambolesques à la James Bond, l’effet « So British » est bien vu et donne une élégance que je ne m’attendais pas à trouver dans un polar made in US. Bonne lecture.